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Nouvelle consommation

Nouvelle consommation

Un article de Encyclo-ecolo.com.


Sommaire

La nouvelle consommation

La nouvelle consommation

Les Nouveaux visages de la consommation moderne sont multiples et de nombreuses appellations apparaissent : que sont tous ces nouveaux termes ? couchsurfing, greeters, wwoofing, locavore, slugging, ecohabitat, slow food cradle to crade, flawsome, eco-cycology, recommerce: le consommateur moderne est un innovateur né qui surfe sur les innovations technologiques mais aussi sur un rejet des valeurs classiques de la consommation de masse (rejet du gaspillage, solidarité, sobriété, ... : les valeurs changent)

  • 53 % des Français sont d’ores et déjà, selon des modalités variables, significativement engagés dans ces pratiques de consommation émergentes en 2012.
  • La Nouvelle consommation reflète les nouveaux comportements et usages du consommateur moderne : c'est un ensemble multiforme qui porte de nombreux noms, décrits ci-après : économie empathique, capitalisme distribué, commerce collaboratif, consommation non marchande, production et consommation collaborative, ... bref la nouvelle consommation reflète une mutation du marché vers un marché plus social. L'expression "marché social" est d'ailleurs le terme employé par Yaochai Benkler, professeur à Harvard, qui estime que ces comportements nouveaux découlent du sentiment de responsabilité et d'obligations réciproques que les gens éprouvent les uns envers les autres.
  • La Nouvelle consommation reflète les aspirations, variées et convergentes, du consommateur vers des valeurs nouvelles et une attitude différente de celle de la consommation de masse insouciantes des 30 Glorieuses.

48% des Français ne sacrifient pas les marques auxquelles ils tiennent au quotidien. C’est encore plus vrai pour les plus jeunes. Malgré la hausse des prix, 60% des 15-19 ans continuent d’acheter régulièrement des marques auxquelles ils sont attachés. (Source : Etude MegaSnapshots d'OMG)

  • A l'opposé des alter-consommateurs, il y a une frange des consommateurs avides de marques et de consommation qui profite à fond de la hausse du pouvoir d'achat : en 1991, il fallait travailler 3 mois pour acheter un ordinateur, 4mois1/2 pour se payer un téléviseur, et presque 16 mois pour une voiture. Aujourd’hui, il faut travailler 20 jours pour un ordinateur, 50 heures pour un téléviseur écran plat et un peu plus de 11 mois pour se payer une voiture (Capital N°239 Août 2011).
  • Selon le Natural Marketing Institute (NMI), 1 595 nouveaux produits alimentaires ou boissons avec un argument environnemental ou éthique ont ainsi été lancés en France entre 2008 et 2010 (soit 5 fois plus que sur la période 2005-2007) et 12 210 en Europe.

Sur la Nouvelle consommation, voire les articles suivants :

> Le tour du monde de la consommation collaborative

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La Nouvelle consommation est fondamentalement la fille du développement durable

Une consommation non statutaire non propriétaire

  • une consommation plus attachée à la qualité qu’à la quantité, à la durée de vie plutôt qu'au prix immédiat,
  • un souci de la substance plus que du paraître (le bling bling !), du pouvoir que de l'avoir,

Quand l'usage prime sur la possession des biens. Un exemple de ce changement est l'offre du loueur Rent a Car proposée en octobre 11 : "à l’heure où les solutions alternatives de mobilité sont dans tous les esprits, les loueurs de véhicules ont un rôle essentiel à jouer. Rent A Car est persuadé qu’aujourd’hui « l’usage prime sur la possession » et propose de revisiter la relation à la voiture et les besoins de déplacement ! Le slogan audacieux mais explicite « Plaquez là et sortez avec toutes les autres ! » révèle une offre avant-gardiste répondant aux besoins actuels de la « mobilité gagnante » : se déplacer comme on veut, dans le cadre d’un fonctionnement à la carte, avec le véhicule adapté à son besoin et à ses envies, sans en avoir la charge matérielle (entretien, parking..) ni financière (crédit, assurance..) et participer à l’effort citoyen de lutte contre la pollution. Bien entendu, les clients de solutions d'auto-partage ou de covoiturage partagent cette position : ce qui compte c'est de pouvoir utiliser les produits plus que d'en être propriétaires. Jouir ou posséder ?

> le fractionnement identitaire : "comme le relève Soonsoon, "Cela prend un sens très particulier pour les entreprises, la publicité le marketing. Philippe Lemoine, PDG du groupe LaSer le dit ainsi : « Il existe une marge importante entre la logique marchande pure et la logique coopérative. [...] On admet la coexistence, mais pas le mélange des genres. Mêler réseaux sociaux et marques demande donc une finesse que beaucoup de marques n'ont pas à ce jour ». « Nous vivons dans un monde où les plans se mélangent beaucoup plus, où les expériences individuelles agrègent différents plans. […] L’énorme changement provient du fait qu’on ne se trouve plus dans un système d’identités héritées mais d’identités bricolées »

La fin du marketing de la conquête ?

Le marketing de la conquête, c'est celui qui joue sur une maladie très répandue, une perversion de l'envie de consommer : il s'agit du fait de ne pas simplement vouloir toujours plus d'objets à acheter, mais du fait que le plaisir qu'on en retire provient de cette envie même. Elle explique pourquoi, on a envie d'un nouveau téléphone ou d'une nouvelle paire de chaussures, à peine vient-on d'en acheter. Elle explique pourquoi l'obsolescence programmée des appareils modernes n'a rencontré qu'une approbation passive (mais massive) de la part des consommateurs.

Le marketing de la conquête est un marketing de la frustration dont la mission consiste à créer des besoins (fussent-ils illusoires) : de nombreuses marques jouent à fond sur le mécanisme psychologique qui fait que l'envie de posséder un objet, la frustration de ne pas avoir celui qui vient de sortir l'emporte sur le bon sens. Des objets inutiles d'un point de vue strictement matériels deviennent ainsi indispensables d'un point de vue psychologique ou social ; pour s'en convaincre, il suffit de penser au nombre de personnes possédant un smartphone alors qu'un téléphone qui ne ferait que téléphoner leur suffirait.

Ainsi, pour beaucoup le plaisir de la consommation réside dans l'envie et dans la conquête de l’objet, du nouveau modèle "encore plus mince", "encore plus puissant", "encore plus à la mode" : sa possession étant vite reléguée au second plan et n'apportant très vite plus de satisfaction.

Ainsi, toujours posséder plus n'est même plus le ressort de la surconsommation puisque la possession n'est plus source de plaisir. Non, le ressort profond de la surconsommation, c'est l'envie qui découle d'une frustration.

Cette frustration est soigneusement entretenue par des sites et des marchands qui vouent proposent des ventes privées, des ventes flash, avec des quantités limitées de produits en séries limitées proposées en avant-premières ou sur recommandation d'un membre VIP...

Le besoin de conquête s'alimente dans la peur illusoire de la pénurie et dans la frustration qu'il y aurait à ne pas satisfaire ce besoin de toujours plus. L'achat n'est finalement que la "petite mort" d'un désir qui, pour ne pas déboucher sur un vide, se recharge à nouveau d'une nouvelle offre d'une Nième nouveauté d'une marque iconique.


La nouvelle consommation, consommation engagée

  • La Nouvelle consommation , c’est une consommation engagée par laquelle le consommateur fait un choix actif, volontaire, positif ou négatif, en faveur d'un produit ou d'une entreprise en accord avec ses propres valeurs.

Le néo-consommateur a conscience qu'il vote avec sa carte bleue et qu'en sa consommation réside une part de pouvoir. Il entend bien peser sur la société via cette part de pouvoir. Il accorde son pouvoir d'achat aux marques et aux marchands pour les récompenser d'un comportement vertueux : buycott ou le shopping volontariste.

Un exemple de comportement innovant de buycott est le phénomène des Carrotmobs qui veut récompenser les marques ou marchands vertueux.

En ce sens, la nouvelle consommation est un consommation plus politique que la consommation à outrance de l'ultra-consumérisme et des excès capitalistes. Ces consommateurs engagés ne se trouvent pas exclusivement dans les grandes villes, même si leurs gros bataillons se trouvent dans les capitales comme Paris. L'alter-consommateur fortement engagé est d'autre part plus diplômé que les autres.

L'ascension de la classe créative ou la renaissance de l'esprit start-up Pour les différents experts consultés dans cette troisième édition, ces valeurs affectent directement les entreprises et le monde du travail, parce qu'elles génèrent des comportements nouveaux. Aude de Thuin, la fondatrice du Women’s Forum, estime ainsi que « ceux qui inventent aujourd’hui le monde de demain le font sans penser aux 35 heures ni à la politique sociale et économique ». Un élément qui impacte sur la façon dont les individus envisagent leur engagement auprès d’une entreprise.

Un constat confirmé par le sociologue invité de cette 3ème édition, Nicolas Herpin, spécialiste des modes de consommation et directeur de recherche au CNRS : « Il ne s’agit pas uniquement de jeunes actifs, mais également de trentenaires/quarantenaires ayant déjà fait leurs preuves Ceux-là sont soucieux de leur cadre de vie, paramètre important qui leur permet d’aménager des moments hors travail qui les repose et les stimule. Ce sont ceux qui forment "la classe créative" ».


Des alternatives à la consommation classique

"Un modèle alternatif d’ensemble, une alternative définie et globale au libéralisme, n’existe pas encore. Mais il existe des alternatives. Il en existe même des milliers disséminées un peu partout sur la planète. La plupart de ces alternatives sont peu visibles. Elles naissent et se développent silencieusement, dans de petits villages ou des quartiers de grandes villes, à l’initiative d’individus aussi différents que des fermiers illettrés d’Asie ou des urbains de Californie. A l’origine de ces initiatives, il n’y a souvent ni théorie ni théoricien. Il n’y a que des citoyens ordinaires -mais animés d’une volonté extraordinaire- qui tentent de répondre aux problèmes qui leur sont posés localement, manque d’eau, de nourriture, de logement…

Il y a aussi des millions d’hommes et de femmes qui décident de vivre autrement. De vivre mieux. De redevenir les acteurs libres et responsables de la Cité. Et qui pour cela, s’affranchissent du modèle consumériste, créent leur propre monnaie et leurs banques, gèrent eux-mêmes leur approvisionnement en eau et en énergies, reverdissent le désert, rénovent l’agriculture ou organisent de nouvelles façons de travailler ensemble.

Ces initiatives ont d’autres traits communs. Toutes sont fondées sur la coopération, la mutualisation des moyens humains, et non sur la concurrence entre individus. Sur l’échange et non le commerce. Sur la convivialité et non sur l’individualisme. Enfin elles nous disent également qu’il n’est plus possible de lire le monde avec les lunettes du passé. Ni d’avoir une lecture unique de la diversité du monde. Les enjeux actuels exigent désormais d’inventer d’autres modèles, de nouvelles règles collectives, profondément ancrées dans les besoins réels". (in Un million de révolutions tranquilles

Une consommation sobre qui découle de la bioéconomie

  • Consommer de manière plus raisonnable, c'est une réponse à la finitude des ressources naturelles et un respect des équilibres environnementaux. En ce sens la nouvelle consommation est fille de la bioéconomie ou de l'économie écologique (« ecological economics ») de Renet Passé et de Nicholas Georgescu-Roegen, née dans les années 1970.

Si on tire les conséquences de la bio-économie, 3 options durables s'offrent à nous :

1- La sobriété volontaire (une réduction volontaire de nos consommations et de l'impact environnemental de celles-ci),
2 - une économie basée sur le renouvelable et le zéro carbone,
3 - les puits de carbone

> En savoir plus sur la [ Bioéconomie ]


Le customer empowerment ou la prise de pouvoir du consommateur

  • Le [ [[home testing]] ] : le home-testing met à la disposition des particuliers des outils de diagnostic à utiliser chez soi, habituellement réservés aux professionnels. Le home-testing est en adéquation avec l'évolution d'une société dont les individus exigent aujourd'hui sécurité et information transparente.

Le consommateur moderne est un consommateur qui veut maîtriser sa consommation : il veut de l'information pour acheter et choisir en toute transparence.


L'alter-consommateur se trouve partout en Europe

  • La nouvelle consommation n'est pas tout à fait synonyme d'alter-consommation dont l'acception est moins large et plus "politique", plus "écologiste" tandis que la nouvelle consommation recouvre des aspirations nombreuses et convergentes, parmi lesquelles l'écologie ou le rejet des dérives de la surconsommation ne sont qu'une parmi d'autres.

Cependant, les 2 termes sont proches et sont employés pour qualifier un besoin de changement de style de consommation, pour désigner un consommation qui aspire à un autre style de vie et qui met sa consommation au premier rang des domaines à changer.

  • Selon l'institut Datamonitor, en 2008, il y avait plus de 14 millions de consommateurs qui avaient envie de revoir leur mode de consommation et de vie, de manière plus ou radicale en Europe.

Ces alter-consommateurs, au comportement plus ou moins déviant, est de plus en plus importante et selon le Credoc ne se recrutent pas seulement parmi les jeunes aisés et cultivés de 30 à 55 ans.


Les digital mums

Une nouvelle communauté de mamans numériques est apparu à l'ère du web communautaire : la « digitals Mum »

Les mères d'aujourd'hui sont des adeptes du commerce en ligne et des outils numériques. Ces "digitals Mums" surfent, travaillent et achètent sur le web et sont de grandes consommatrices des réseaux sociaux. Avec consoGlobe et ses espaces d'échange, de don, de location, ..., elles bénéficient d'un espace de dialogue, de rencontre et d'échanges dédié et entièrement réservé à des personnes qui partagent leurs préoccupations..

"En France, 49% des utilisateurs de réseaux sociaux sont des femmes contre 53% aux USA. Cela représente plus de 200 000 mères qui troquent régulièrement. Nous avons encore un peu de retard mais nous le rattrapons vite. Elles consacrent beaucoup de leur temps aux éco-gestes du quotidien. Le troc agrémenté des avancées technologiques est vraiment dans l'air du temps", Bertrand Carcel.


Les expressions variées de la nouvelle consommation

La Nouvelle consommation , c’est aussi :


La consommation de proximité : consommer local

  • une consommation de proximité (acheter local) et une économie des territoires: les locavores évitent les produits de grand import et sont souvent des végétariens. Plus souples, les flexitariens dont le régime alimentaire est surtout basé sur la consommation de légumes, de fruits, de légumineuses, d’œufs, de produits laitiers. En cela, leurs repas ressemblent beaucoup à ceux des végétariens. Le flexitarien s’accorde le droit occasionnellement de manger du poisson ou de la viande, que cela soit par envie, par praticité (lors d’une invitation à un repas entre amis) ou même par plaisir.

La consommation de proximité est aussi parfois motivée par une préférence nationale :

  • Fin 2009, 72% des Français sondés déclaraient préférer acheter des produits fabriqués sur le territoire national (Perspectives de la consommation à l'occasion des fêtes de fin d'année - Gilles Goldenberg, Deloitte) En France, 80% des consommateurs déclarent privilégier les produits de production locale et 91 % les produits de saison (Agence Bio 2008)
  • Selon une étude Ipsos, l'origine locale fait partie des 2 critères principaux de choix (avec le prix) pour plus de la moitié des personnes interrogées (Observatoire de la qualité des aliments : nouvel état des lieux des attentes des consommateurs Ipsos, oct. 09)

Le localisme économique

Cette aspiration à consommer local se structure autour de l'aspiration au "localisme économique" qui vise à ldévelopper des économies locales vivantes qui restaure le lien social et le pouvoir d'achat en circuit cour. Le localisme fait parfois figure de véritable programme de la transition éconologique > voir l'article [ Localisme ]

Sur la consommation locale : //leg.u-bourgogne.fr/CERMAB/z-outils/documents/actesJRMB/JRMB14-2009/Merle%20Piotrowski%20Prigent.pdf

Locavores et circuits-courts

Locavores et amap

  • Signe de l’engouement pour cette tendance, le terme « locavore » a fait son entrée dans le New Oxford American Dictionary et a été élu mot de l’année 2007. En 2008, les produits locaux font partie des segments ayant la croissance la plus rapide sur le marché des produits agroalimentaires américain, le cabinet d’étude Packaged Facts estimant son chiffre d’affaires à 7000 millions de dollars en 2011 (Leopold Center 2009).
  • Michel Barnier, alors Ministre de l’Agriculture et de la Pêche, a par ailleurs annoncé, le 14 avril 2009, un « plan d’action pour favoriser le développement des circuits courts des produits agricoles », circuits qui participeraient à « la recherche de liens plus directs entre les agriculteurs et les consommateurs » (Ministère de l’Agriculture et de la Pêche 2009).

Les circuits courts

  • La fréquentation de circuits courts' plutôt que la grande distribution moderne anonyme coïncide avec l'envie de consommer des produits du terroir. Les produits de terroir mettent en avant, a minima, l’une des trois dimensions suivantes (Fort et Fort 2006) : l’histoire de l’entreprise ou de son dirigeant, l’origine de la matière première et celle du savoir-faire ou de la recette.

La consommation locale est alimentée par une perte de confiance du consommateur : Les récentes crises alimentaires successives et la montée en puissance des peurs alimentaires ont provoqué une profonde remise en cause de la relation de confiance entre consommateurs et les différents acteurs directs de la filière alimentaire (.distripedie.com/distripedie)/spip.php?article206&var_recherche=risque%20alimentaire)

« Un jardin ouvrier » ne me conviendrait pas, dit Marion. Se lier pour plusieurs années en achetant un jardin, devenir membre d’une association, elle trouve cela ringard. « Par contre, un jardin loué, c’est simple et pratique » dit-elle. Sans engagement sur le long terme.


Une consommation solidaire pour faire le bien

  • Les produits de terroir mettent en avant, a minima, l’une des trois dimensions suivantes (Fort et Fort 2006) : l’histoire de l’entreprise ou de son dirigeant, l’origine de la matière première et celle du savoir-faire ou de la recette.
  • Une préférence pour une consommation généreuse plus qu’égoïste (consorecup), ou plus équitable que hard discount : l'entraide et le don sont des manifestations de la solidarité active des citoyens au niveau national ou local.

Le phénomène des accorderies est l'une des facettes de la "consommation collaborative". Le Troc sur internet est devenue l'une des formes de conso collaborative préférées des Français et se manifeste, entre autres, par la naissances de différentes accorderies, à Paris et ailleurs : [www.consoglobe.com/accorderies-boostent-troc-entraide-cg Les accorderies boostent l'entraide]

  • une consommation plus collective ou communautaire qu’individualiste (le web 2.0, les sites d’avis consommateurs, le social shopping, …) et le [ Commerce alternatif ],
  • Le shopping humanitaire ou solidaire, comme par exemple l'association Achat du cœur initiée par consoGlobe dès 2005 et qui a pour principe de reverser une fraction de la marge commerciale à des ONG ou à des causes humanitaires.
  • Les [[Dons entre particuliers]] apparu en 2005 et 2006 avec des sites comme consoRecup de consoGlobe ou recupe.net ou encore les services d'[[Entraide entre particuliers]] ont pris une ampleur inédite avec la croissance d'internet.


> Don – L’économie du don ou la révolte de la générosité

Libre-échange – Les zones de gratuité, stade ultime de la conso collaborative


Une économie circulaire

  • 'Le sigle 3R, décliné en 4R et même en 5R résume bien l'approche de l'économie circulaire' : RÉDUIRE, RÉPARER, RÉUTILISER, RECYCLER ET RÉINVENTER. Le cycle de vie des produits du berceau au berceau, Cradle to cradle en anglais, léconomie circulaire, le recyclage... : l'économie circulaire a l'obsession du recyclage. Elle concerne les circuits qui donne une deuxième vie aux objets en les recyclant entre particuliers via des achats d'occasion, du don ou de la location entre particuliers ou même l'entraide entre particuliers. L' économie circulaire utilise un déchet comme ressource pour produire un autre produit. L' économie circulaire vise à établir des circuits de consommation Zéro Déchets. L'objectif est de minimiser les impacts du cycle de vie des produits.

Certaines entreprises suivent le mouvement : En 2006, année du lancement du Programme Common Threads, Patagonia a également été la première marque, avec ses sous-vêtements techniques Capilene®, à demander à ses consommateurs de RECYCLER. « l’Initiative Common Threads s’attaque aux racines de l’un des plus graves problèmes environnementaux de l’ère moderne, c’est-à-dire l’empreinte de nos biens de consommation. Dans un premier temps, nous demandons à nos clients de ne pas acheter ce dont ils n’ont pas besoin. Si le besoin est réel, nous leur recommandons d’acquérir des objets qui dureront longtemps – et de réparer ce qui se casse, ou de les réutiliser ou les revendre quand ils n’en auront plus besoin. Et, faute de mieux, de recycler ce qui est usé jusqu’à la corde. Nous sommes les premiers à demander à nos clients de s’engager à participer aux efforts de réduction de la consommation et à éviter que les produits ne finissent en décharge ou incinérés. », explique le fondateur de Patagonia, Yvon Chouinard. Source Patagonia


Voir : Le re-commerce

Les objets sans propriétaires ou les zones de gratuité

Et si on changeait notre rapport à la propriété et à la consommation ? Un peu partout en France émergent des « zones de gratuité », des espaces où les rapports marchands sont abolis, de manière temporaire ou permanente. Ici les objets circulent, et les gens se parlent, en réapprenant que l’échange ne passe pas forcément par l’argent. Petit reportage à Montreuil (Seine-Saint-Denis).

« Tout est vraiment gratuit ? », questionne un enfant, incrédule. Dans cette rue de Montreuil (Seine-Saint-Denis), une centaine de personnes discutent, se promènent ou explorent des piles d’objets entassés sur une dizaine de tables. La rue de Villiers est déclarée « zone de gratuité » pour tout l’après-midi. Sur les tables : vêtements et chaussures, livres et DVD, vaisselle, ordinateurs ou chauffe-biberon... Ici, chacun amène ce qu’il veut et prend ce qu’il souhaite. Tout est en accès libre. Ce n’est pas une brocante ou un vide-grenier, mais un espace non-marchand temporaire.

Ce projet est né il y a quelques années. « Lors d’un repas de quartier, nous avons lancé l’idée avec des copains, les voisins de la rue, explique Vito, l’un des organisateurs. Au début, certains n’y croyaient pas. Mais voilà, nous en sommes à la 4e édition. » « C’est une idée super simple à mettre en œuvre, décrit Samantha. Il suffit juste de demander à la Mairie que la rue soit fermée. » La différence avec un vide-grenier ? « Chacun peut déposer des objets à offrir ou proposer des services. Chacun peut prélever ce qui lui fait envie. L’idée, c’est de partager. L’idée, c’est de se rencontrer », proclament les affiches, placardées dans toute la rue.

+ d'infos : http://www .bastamag.net/article2678.html


L'explosion des services collaboratifs

Les circuits courts ont un avantage majeur : ils permet aux particuliers d'échanger des services, marchands ou le plus souvent non marchands, entre eux et sans intermédiaire.

Avec la [['consommation non marchande]] entre particuliers et l'économie de partage on assiste à l'émergence de "communautés intelligentes et d'une une économie collaborative 'c-to-c'. Celle-ci manifeste un fort attrait pour les transactions entre particuliers, qu’il s’agisse de troc, de don, de location, de vente, de prêt ou encore d’entraide, tous services qui réalisent plus de la moitié de la fréquentation d’un portail comme consoGlobe !

  • Fondamentalement le nouveau consommateur remet la qualité et la simplicité à l’honneur, d’où des mouvements comme la simplicité volontaire, les locavores et les Amap ou encore le slow food.

La liste des sites de consommation collaborative ou de services collaboratifs s'allonge régulièrement : [Liste des sites de consommation collaborative]


Les nouvelles pratiques du consommateur

Nouveaux usages, nouveaux comportements, le consommateur moderne est un consommateur innovant qui sait utiliser l'internet pour créer de nouveaux services et s'installer dans de nouvelles pratiques au quotidien.


Un changement des valeurs vis-à-vis de la consommation

  • La valeur d’usage devient clé : Le pouvoir plutôt que l'avoir, la location plutôt que la Possession

Ce qui frappe sur la cartographie des valeurs, c’est l’isolement des valeurs de richesse, de pouvoir et de maîtrise de son image publique. Nicolas Herpin en tire la conclusion suivante : « la richesse a perdu une partie de son attractivité [...], elle n'est plus liée à l'ambition. Autrefois les riches, les détenteurs du capital étaient aussi des battants, des entrepreneurs. Ce n’est plus le cas. L’audace n’est plus de leur côté. Ils sont désormais « juste » des riches, sur la défensive. »

La consommation perd de son attrait en tant que mode de communication de son statut : seul compte les performances intrinsèques du produit et pas l'image que renvoie sa marque pour bien des consommateur adaptes de l'économie de la fonctionnalité, nouvelle manière de consommer. Une attitude qui explique le grand succès des Renault Logan et des Dacia dont le rapport qualité-prix intrinsèque est bien meilleur que celui des Audi par exemple.

IL y a une décorrélation de la richesse matérielle et de l'ambition personnelle.

Nicolas Herpin, sociologue, chercheur au CNRS et professeur à Sciences-Po : "L'évolution de certaines valeurs semble montrer deux choses : que la richesse a perdu une partie de son attractivité [...], elle n'est plus liée à l'ambition ; et que la modération par perdu sa connotation de sagesse en se rapprochant peu à peu d'une signification du type "on se tait", "on ne doit pas faire de vagues".»

"2008 a constitué une rupture très nette dans les habitudes de consommation. Elle a marqué la fin de l'existensialisme du caddy observé depuis les années 60, avec une consommation en hausse constante à mesure que les revenus ne cessaient de croître", explique M. Geradon de Véra de la Dgccrf. "Depuis, nous assistons à une consommation plus rationnelle et plus frugale : consommer moins pour consommer mieux", ajoute-t-il, précisant que cette tendance devrait se poursuivre.


  • 45% des Français sont prêts à louer un produit plutôt que de l’acheter afin de payer moins cher. Une idée qui fait son chemin également auprès des seniors : 56% des 55-60 ans y sont favorables. (Source : Etude MegaSnapshots d'OMG)

« Un jardin ouvrier » ne me conviendrait pas, dit Marion. Se lier pour plusieurs années en achetant un jardin, devenir membre d’une association, elle trouve cela ringard. « Par contre, un jardin loué, c’est simple et pratique » dit-elle. Sans engagement sur le long terme.

Opinion de Aude de Thuin, fondatrice du Women's Forum : «on est en train de passer progressivement d'une société patriarcale à une société qui verra cohabiter le plaisir de gagner de l'argent avec la volonté de partage, c'est-à-dire la volonté "d'avoir" avec la volonté de "donner"»


Un nouveau rapport à la propriété ou l'âge d'or de la location

  • Quelque chose est en train de changer dans la relation à la propriété. « L’ère de la propriété se termine, l’âge de l’accès commence » prophétisait l’économiste américain Jeremy Rifkin dans son livre « Access » il y a déjà 10 ans. Son livre fut un beststeller, mais pour beaucoup, Rifkin était un utopiste. Voir l’article dans l’Express

Aujourd’hui, c’est pratiquement impossible de l’avoir au téléphone. Rifkin passe beaucoup de temps en Europe, parfois il y vient deux fois par semaine et conseille les puissants de l’Europe (Merkel Barroso et Cie) il enseigne aussi à la renommée Wharton School à Philadelphie et préside le Thinkthank Foundation On Economic Trends à Washington

Rifkin sent que ses prévisions se réalisent : « Nous vivons au début de la fin d’un comportement de consommation tel que nous le connaissons » Il pense qu’entasser des biens en sa possession, c’est terminé. « Un nouvel âge commence, où nous utiliserons les biens en commun et de manière limitée dans le temps » Rifkin voit poindre « une nouvelle ère économique dans le passage de la révolution industrielle à une révolution collaborative » Pour Rifkin, qui n’a pas peur des mots, c’est « un des grands tournants de l’histoire de l’humanité. »


Le rejet de l'accumulation matérielle

Selon une étude de eBay, des objets inutilisés d’une valeur de 35,5 milliards d’euro sommeillent dans les armoires en Allemagne. Chaque foyer stocke des objets d’une valeur de 1013 €dont il ne se sert pas. Des entreprises gagnent de l’argent en gardant des meubles, des pneus d’hiver, des skis, des outils de jardin, parce que les propriétaires ne savent pas qu’en faire. Les Américains ont loué tant de place de stockage qu’il remplirait trois fois la surface de Manhattan.

Tous ces objets dont personne n’a besoin, c’est le résultat d’un mécanisme qui a assez bien fonctionné pendant longtemps : l’hyperconsommation. Pour que les entreprises puissent produire davantage, les gens devaient acheter de plus en plus. Et parce que les produits arrivaient de plus en plus vite sur le marché, les consommateurs les achetaient de plus en plus souvent. Ce qui s’est produit, c’est un « cycle sans fin d’accroissement de la production et de la consommation », dit Jeremy Rifkin.

La nouvelle génération de consommateurs constate maintenant qu’elle ne veut plus les produits si souvent, mais l’utilisation qu’ils permettent. Ce n’est pas le CD, mais la musique qu’il joue, Ce n’est pas le DVD, mais le film qui est dessus. Ce n’est pas la perceuse qui sera utilisé entre 6 et 13 minutes, mais les trous dans le mur.

Dans de nombreux domaines de l’économie, les consommateurs veulent plutôt utiliser que posséder. Ils ne considèrent plus la propriété comme un privilège, mais plutôt comme un fardeau. Ils souhaitent une vie plus légère, la légèreté de la non-possession. Ou, comme le disait le poète et écrivain Mark Levin dans le New York Times Magazine : « Partager par rapport à posséder, c’est comme le iPod par rapport à la cassette à huit pistes, le panneau solaire par rapport à la mine de charbon. Partager, c’est propre, frais, urbain, postmoderne ; posséder, c’est ennuyeux, égoïste, anxieux, ringard

Levine est encore minoritaire. L'Allemagne est encore une société du « c’est-à-moi ». Selon une étude du Ministère de l’Environnement réalisée en 2010, 40% des personnes interrogées n’ont jamais loué un objet d’usage courant ces trois dernières années, près de 30% n’ont jamais rien emprunté à des amis ou voisin. Mais les habitudes changent. Un tiers des consommateurs a une image positive par rapport aux formes de la consommation sans propriété. Souvent ce sont des gens éduqués, des familles avec de jeunes enfants ou des jeunes, qui changent souvent d’appartement ou d’emploi et ne veulent donc pas avoir trop à trimbaler.


Une consommation engagée, politique

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Le buycott ou boycott à l'envers

  • Le buycott, ou boycott à l'envers pour marquer sa préférence pour les marques, entreprises ou produits qui partagent les mêmes valeurs que soi : Le buycott ou le shopping volontariste

Les Adbusters ou les anti-pub

  • Les "adbusters", en réaction à l'hégémonie des grandes marques mondiales comme Nike, symboles de la consommation déshumanisée, rejettent la publicité. Les adbusters sont une structure née au Canada qui a cherché à lancer une chaussure concurrente de Nike, la "blackSpot", en se payant ... une pleine page de publicité dans le New York Times.

Les No-name ou les anti-marques

  • Le No marque, no name : un certain rejet des marques et leur ostentation. Cependant, les consommateurs désignent les média comme les accélérateurs de la morosité ambiante. Ils sont en attente de prises de parole plus positives. Les marques ont un rôle à jouer, soit de façon simple, !en apportant de la gaîté quotidienne Soit en choisissant dès à présent parmi l’une de ces marques qui se projettent et veulent construire demain. Elle peut proposer une force de changement. Les "No logo", ces consommateurs qui refusent de devenir les hommes-sandwich des marques, se sont multiplié après la diffusion du livre éponyme de Naomi Klein. est-seller aux Etats-Unis, le livre de la journaliste Naomi Klein commence à faire parler de lui en France. " No Logo " n'est pas le premier à dénoncer ce qu'il appelle " la tyrannie des marques ", mais, à quelques semaines du boycott de Danone, l'ouvrage a un impact assez fort... sans doute parce qu'il dévoile les prémices d'un rejet des marques dans l'Hexagone. Les "no-nos" acceptent à la rigueur de porter des vêtements avec une étiquette, si celle-ci est quasi invisible, comme celles du créateur Martin Margiela.

La consommation responsable ou la consommation avec une conscience

  • Créer du lien social en consommant: On recherche à consommer en privilégiant le contact de visu avec les gens, en circuit court, au plus près de chez soi. On réinvestit le temps avec ses proches. Si on sort moins, on ne cesse pas pour autant de voir ses amis et sa famille. On les voit chez soi. Les soirées dîner entre amis, DVD, console de jeux remplacent les sorties…


La sobriété volontaire

Le fait maison ou la joie du DIY

> Voir aussi : [ Fait maison ]

Une nouvelle vision de la société et de notre place dans l'univers

  • Pour certains, l'attitude vis-à-vis de la consommation ne fait que prolonger une attitude et des valeurs plus profondes. C'est la vision de l'homme dans la société, dans la nature et dans la vie qui est en jeu. Nous ne sommes, en tant qu'individu de l'espèce humaine, qu'un être vivant par mi d'autres ancré dans une continuité naturelle. C'est qui fait que l'on hérite d'un environnement, la nature qui nous héberge et nous nourrit, et celle que l'on lègue à nos enfants et à nos descendants. Loin d'un égoïsme antropomorphique, les consommateurs penchent vers une humilité respectueuse.

Les Lohas

* Le mouvement Lohas : le concept LOHAS (Life of Health and Sustainability) a vu le jour au Japon et se développe aujourd’hui en Europe et en Amérique… Entre individualisme et écologie Le Lohas est en fait une nouvelle tendance qui nécessite un changement radical de mode de vie et qui prône une vie plus saine et durable. Les Lohasiens sont certes écolo, mais pas seulement : ils se préoccupent avant tout de leur propre environnement et font en sorte qu’il soit sain via une consommation exclusivement bio et le recyclage de tous les déchets. Les Lohasiens, comme on les appelle, sont des personnes qui ont compris que leur bien-être passe par la protection de l’environnement.


Les Ginks

  • Ainsi ces femmes, les Ginks, qui refusent d'avoir des enfants pour, résumons-le ainsi, préserver la planète.


Le retour des produits et trucs de grand-mère

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La production et la consommation alimentaire sont au cœur de la nouvelle conso

Locavores, Amap et circuits courts

Les plate-bandes de légumes deviennent des biens communs

  • Les locavores qui nourrissent (!) l'essor des Amap, soulignant l'émergence d'une préférence pour le [[Circuit-court] dans la consommation saine.
  • L'agriculture biologique et la vente de produits biologiques sont en plein essor, portées par la demande forte des consommateurs. Ceux-ci d'ailleurs ne se content pas d'acheter des produits bio mais ont aussi envie de cultiver leurs fruits et légumes eux-mêmes.

Planetoscope : la vente des produits bio en direct

Les vegans ou nouveaux végétariens


La permaculture

  • La [ Permaculture ]c'est la "Culture Permanente", un terme introduit par l'Anglais Rob Hopkins qui a rédigé un mode d'emploi pour les villes en transition. Il s'agit tout d'abord de faire face à la transition énergétique en redevenant autonome et surtout en consommant moins d'énergie. Une des manières les plus évidentes consiste à reconquérir et relocaliser notre agriculture au plus près. Le Transition Book, bible de la permaculture, part d'un constat : quand la pénurie de pétrole va s'accentuer, il deviendra de plus en plus difficile d'importer des haricots verts d'Argentine ou des kiwis de Nouvelle-Zélande.


Une économie "collaborative" basée sur le partage et l'économie locale

  • Les plus ouverts appartiennent surtout à la génération qui est habituée à échanger et partager sur internet. Ils ont interiorisé la logique du donner et prendre à travers les réseaux sociaux. Les utilisateurs y partagent des nouvelles (twitter), des photos (Flickr), des vidéos (YouTube), des intérêts (Digg), des amis (Facebook) ou des contacts professionnels (Xing). Ces réseaux ne fonctionnent que parce que des masses de gens coopèrent et échangent des informations.

> voir [ le tour du monde de la consommation collaborative ]


covoiturage et autopartage, la fin de la voiture statutaire

  • Le [covoiturage] et e-covoiturage : les sites de co-voiturage sont de plus en plus nombreux, preuve du succès de cette nouvelle manière de se déplacer.
  • L'autopartage est une autre version de la voiture conçue avant tout comme un service plus qu'un bien.

Le slugging

  • Le slugging  : Le slugging est une pratique d'écomobilité, une sorte de covoiturage spontané et original. Le slugging est une pratique de covoiturage informel, une variante du covoiturage classique et de l'auto-stop . Le slugging est apparu dans quelques villes des Etats-Unis, notamment à San Fransicso, Pittsburgh et en Virginie. Cette pratique est de plus en plus populaire dans les zones à très fort trafic comme Washington, DC. Le slugging, comment ça marche ? Les automobilistes s’arrêtent à un arrêt bien défini et connu de tous, comme par exemple une station de métro, de bus ou un bâtiment public. IL s'arrêtent pour prendre à leur bord un ou deux passagers, qui attendent là une voiture qui pourra les emmener.



Le tourisme et les loisirs en pleine mutation ?


De nouvelles manières de se déplacer et de voyager

> L'écomobilité est le mot clé de ces nouvelles approches.

  • Le couchsurfing qui permet à bien des routards de faire halte chez des particuliers tout autour du monde. Le couchsurfing c'est l'hôtel gratuit chez l'habitant mais avez un état d'esprit particulier ; celui d'une rencontre et non du commerce. Le couchsurfing n'est pas une histoire d'argent, mais une histoire de personnes et d'accueil. Le couchsurfing est une chaîne d'hospitalité tout autour de la planète.

Les warmshowers, l'internationale de la pédale

  • Le Warmshowers.org : l'entraide cycliste à l’échelle internationale, mouvement lancé aux États-Unis en 2007,

Les greeters ou l'accueil local mondialisé

Plus intéressés que les Greeters qui accueillent leurs hôtes le plus souvent tout à fait gracieusement, les particuliers qui louent leur domicile à la journée. Les sites allemands 9flats et Wimdu ou le site américain Airbnb permettent aux particuliers de proposer leur domicile en location pour arrondir leur fin de mois. Pour l'instant le phénomène reste relativement marginal mais l'hébergement chez l'habitant plutôt qu'en hôtellerie semble séduire les investisseurs  : 9flats a levé 10 millions de dollars, Wimdu, 90 millions et Airbnb, 112millions. Le potentiel semble énorme car en Europe le marché de l'hôtellerie représente 183 milliards d'euros, mais on ne sait pas si les Italiens, Français ou Allemands loueront facilement leur bien le plus intime, leur "chez soi", à des inconnus.

Le woofing, les vacances bio à la ferme

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Les vacances partagées


L'économie du partage - On partage vraiment tout !

Machine à laver le linge, adresses pour faire pipi, de manière impromtue, des livres, des recettes, son habitat ... tout se partage. Dans cette économie, les gens n’achètent pas, ils échangent et partagent. L’Américaine Rachel Botsman appelle ce phénomène « Collaborative consumption » et le décrit précisément dans son livre « What’s mine is yours » : consommation collective. Cette économie ne change pas ce que nous consommons, mais la manière dont nous le faisons. Botsman s’attend à un profond changement : « Nous sommes en présence d’un passage de la culture du Moi à la culture du Nous ».

Il est une génération de consommateurs qui est habituée à échanger et partager sur internet. Ils ont interiorisé la logique de la jouissance non propriétaire, du don ou du partagage via le web ou les réseaux sociaux. Les utilisateurs y partagent des nouvelles (twitter), des photos (Flickr), des vidéos (YouTube), des intérêts (Digg), des amis (Facebook) ou des contacts professionnels (Xing). Ces réseaux ne fonctionnent que parce que des masses de gens coopèrent et échangent des informations.

  • L'application smartphone Cloo (terme issu de «communauté» et «loo», «toilettes» en anglais) : une envie pressante de pipi surgit ? Mais pas de WC en vue ? On lance une recherche géolocalisée et on envoie une requête aux propriétaires inscrits les plus proches. Reste à se soulager. (www.cloo-app.com)


  • Le bookcrossing, variante du troc ou du don de livres, le bookcrossing est assez amusant, bien que cantonné à des rares quartiers : Le bookcrossing est une initiative lancée par et pour des lecteurs enthousiastes de New-York Des ouvrages sont «déposés» dans un parc, un jardin, un restaurant afin qu'ils changent de mains et tournent de lecteurs en lecteurs. Quand un «bookcrosseur» «tombe» sur un ouvrage , il peut l'indiquer sur le site grâce à l'étiquette d'identification. Ce système permet ainsi à chacun de suivre le chemin de son roman et de savoir qui le lit. Le must: chacun peut lire à son rythme. (bookcrossing.com)
  • La musique : Alexandre Millet, musicien et spécialistes des nouveaux formats artistiques : «Le format numérique et le contexte dans lequel les consommateurs écoutent de la musique aujourd'hui offrent à l'artiste-musicien la possibilité de proposer à ses fans une expérience nouvelle et totale, en fédérant une communauté à travers un univers musical, visuel et évènementiel.»


Le mouvement de la consommation SLOW

Tout est slow. Le "slow" a tendance à être utilisé à toutes les sauces, s'apparentant à une philosophie un peu vague mais dont les valeurs s'appliquent à différents domaines

slow food

  • Le slow food et l'apologie de la lenteur : le slow food, voir La restauration rapide peut-elle être saine et bio ? ou [Slow Food : de la diversité dans nos assiettes Le slow food ou la diversité dans nos assiettes] Née en Italie en 1989, Slow Food est une association qui s’oppose aux principes de la fast-food et à la standardisation des goûts qui en découle. Ce mouvement vise à faire la promotion de l’alimentation locale, des traditions culinaires, à proposer des programmes d’éducation du goût et à relier producteurs et consommateurs. L’objectif est de développer un modèle d’agriculture moins intensif et de soutenir les producteurs qui proposent des produits alimentaires de qualité.

slow travel

  • Le slow travel : Le slow travel pour voyager autrement : Selon une enquête Ipsos réalisée dans 4 pays, le « SLOW » apparaît comme une tendance définitivement adoptée par les européens. Tendance encore émergente il y a quelques temps, le Slow est devenu un réel besoin pour tous ceux qui souhaitent mieux profiter de leur vie. Selon l’étude, 53% des personnes interrogées souhaiteraient lever le pied lorsqu’ils visitent un pays, une ville, une région

slow wear

Les bourses d’échange de vêtements font partie d’une nouvelle économie : l’économie ce-qui-est-à-moi-est-à-toi.

slow cosmétique

  • La Slow cosmétique dénote le même souci de consommation saine, non polluante, naturelle en matière de produits de beauté : elle est démocratisée par le chroniqueur Beauté de consoGlobe dans ses très appréciées vidéos.

slow design


slow high tech


Economie, la nouvelle consommation débouche sur un nouveau partage de la richesse

La vision micro-économique qui domine les concepts de warmshowers, de sobriété volontaire, de cradle to cradle, du locavorisme, etc débouche sur une vision d'ensemble de l'économie où les concepts marquants sont la dimension locale du circuit production consommation ainsi que son raccourcissement. Parmi ces concepts, on trouve :

  • 'La décroissance' : La décroissance en pleine croissance, cet article explique bien en quoi la décroissance est un concept central de la nouvelle économie mais pourquoi elle divise fortement.
  • Le démondialisation, thème fort de la campagne présidentielle française 2011-12, avec le thème de la "relocalisation" que l'ouvrage "La Nouvelle économie des territoires" de Jean Ollivro illustre parfaitement.
  • L'[[Economie circulaire]] basé sur le cradle to cradle ou une vision de la consommation et de l'économie basée sur les 3 R : recycler, rallonger, réutiliser
  • L'[[Economie de partage]] est une notion proche de celle de consommation collaborative.


L'économie des territoires renaît

Un ouvrage sur la localisation de l'économie : "La Nouvelle économie des territoires" de Jean Ollivro : [https://www.consoglobe.com/la-nouvelle-economie-revalorise-les-territoires-cg La nouvelle économie revalorise les territoires

Cet ouvrage décrit le mouvement quelque peu paradoxal du retour au local à l'âge de l'internet. La révolution de la proximité et du numérique a pour effet de re-territorialiser les économies dont la dimension locale avait été perdue du vue. "D’un côté, l’essentiel des prospectivistes s’accordent pour dire que le renchérissement inéluctable du coût de l’énergie va rendre les trafics mécaniques très difficiles et problématiques (déplacements en automobile malgré l’essor des véhicules électriques, en avion malgré l’existence de prototypes fonctionnant avec l’énergie solaire). De l’autre, on assiste à la multiplication planétaire d’usages numériques de plus en plus perfectionnés qui ne cessent de renforcer la vie « interactive » et l’essor des communications à distance."
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La réaction des marques face aux aspirations de l'éco-consommateurs

Le flawsome

  • Pour les entreprises, le Flawsome c'est l’art d’admettre sa faute et, à l’instar de l’être humain, elles sont toutes faillibles. Plus que transparentes prônée haut et fort depuis des années. Ce principe est même parfois devenu légèrement lassant pour la cible qui ne croit plus à ce principe. Tant que ce discours est tenu par les marques, il est obligatoirement suspecté par les consommateurs. Donc plus que transparentes, les marques deviennent honnêtes, montrent leurs faiblesses et donc s’humanisent pour atteindre une image de marque valorisée par ses aspérités. Le consommateur doit voir la marque « ramer » pour de nouveau être séduit. Elle doit prouver qu’elle tient à nous.

La marque se montre sous un angle plus empathique parce qu’une personne qui a du cœur peut avoir des regrets et donc demander pardon. En fait elle devient plus humaine en son sein mais aussi et surtout selon le point de vue du Conso…

Les marques ont (enfin) compris qu’elles n’étaient plus dans un univers à part, sous cloche, protégé du reste du monde. Elles sont atteignables maintenant de bien des manières et le discours de ses consommateurs se mêlent aujourd’hui à son propre discours. Elle se doit de gérer cette nouvelle donne et Flawsome semble être une réponse adéquate pour limiter les risques de perdre des parts vitales en terme d’image. Facile, simple, efficace, le Flawsome part d’un principe qui pourrait s’être légèrement perdu de nos jours, faute avouée à moitié pardonnée.

L'eco-cyclology

  • L'Eco-cyclology : transformer les produits usagés, les recycler et encourager les consommateurs à faire de même, voilà ce que font les marques adeptes de l'éco-cyclology.

> Voir l'article : [ Eco-cyclology ]

Le Recommerce

  • Le Re-commerce : encourager les consommateurs à revendre leurs produits d'occasion en leur facilitant la tâche est la base du re-commerce, qui s'appuie sur une aspiration forte des consommateurs pour la vente entre particuliers sur internet et sur leur conscience de devoir recycler pour économiser des ressources.

> Voir l'article : [ Re-commerce ], l'économie circulaire, le cradle-to-cradle, le dossier Recyclage.


Verbatim sur la nouvelle consommation

  • «Le pouvoir d'achat n'est pas Le confort devient numérique en baisse. Ce sont les besoins des consommateurs qui évoluent. Les besoins "essentiels" ne sont plus alimentaires et de logement, ils sont aujourd'hui le téléphone portable et l'écran plat…!»

Nieuwbourg Blog (nov.08)

  • Un climat de défiance : 83% pensent que la hausse des prix sur les produits de consommation courante est nettement plus élevée que celle annoncée dans les statistiques.Une proportion qui est encore plus importante au sein des gros consommateurs TV. (90%)

Source : Etude MegaSnapshots d'OMG

  • Si le mobile est vital pour 75% des 15-24 ans, c’est surtout Internet dont 88% des Français ne pourraient pas se passer aujourd’hui
  • 43% des Français en moyenne réduisent fortement leurs dépenses en matière de jeux et jouets. Cette proportion tombe à 36% chez les familles avec enfants. On n’arbitre pas sur ses enfants (Source : Etude MegaSnapshots d'OMG)
  • «! La voiture comme signe statutaire c'était bon pour nos babyboomers de parents des Trente Glorieuses. La possession d'une voiture devient une charge lourde. !»

Blog Esprit Business (sept.08)


«! Je préfère racheter une quelconque voiture d’occase plutôt que de payer 10 000 euros sur ma caisse et attendre que les prix redeviennent corrects.!» Anonyme - caradisiac (oct.08)

«! Je fais environ 20% d'économie sur le prix de l'essence : je fais un mélange à 20 % d'essence E95 et 80 % d'essence E85 (Ethanol) dont le prix moyen est de 0.85 ", en tenant compte d'une sur consommation de 10 %. !» Pierre – forum Auto Plus (nov.08)


Il n’y a plus de règle pour les cadeaux «! mon fils aura plein de livres a Noël. En fouillant dans mon grenier ma tante m'en avait donné plein de son fils et ils sont pas abimés(…) au moins le sapin ne sera pas vide !» Lou Pitchou – forum Famili (oct.08)

«! dans ces temps de crise, et avec la cherté des jouets (…) maintenant , pour de nombreuses familles je crois que les achats de Noël s‘échelonnerons de septembre à décembre !» Cat-ex-Catswoman – forum Famili (oct.08)


A nouveaux consommateurs, nouveau marketing

  • Un ouvrage portant le titre "zoom sur le conso'battan", sur le thème du nouveau consommateur se présente ainsi : "Un nouvel acteur a émergé dans l’univers de la consommation : le conso’battant. Pratiquant une consommation active, il recherche les informations qui lui permettront de prendre des décisions d’achat éclairées. Par son comportement, il est à l’origine de bien des changements récents dans le secteur de la distribution. Cet ouvrage collectif a pour ambition de le faire mieux connaître : Qui sont ces consommateurs qui aspirent à « consommer mieux » ? Comment les marques peuvent-elle surmonter la défiance dont elles font l’objet ? Comment mettre en place un dialogue fructueux avec le conso’battant ? Quelles sont les attentes de ces nouveaux consommateurs en termes d’innovation ? Ne seront gagnantes que les stratégies qui mettront enfin le consommateur au coeur des processus."

Le sommaire est le suivant : Quand le conso'battant amène à repenser le marketing

  • Chapitre 1 : L'émergence du conso'battant
  • Chapitre 2 : Du consommateur aux consommateurs...
  • Chapitre 3 : De l'empowered consumer au conso'battant
  • Chapitre 4 : Le consommateur est responsable mais pas coupable
  • Chapitre 5 : Le contrat de défiance
  • Chapitre 6 : L'hyper-interaction au centre d'un nouveau rapport entre l'offre et la demande
  • Chapitre 7 : Le conso'battant dans le nouvel âge de la relation client
  • Chapitre 8 : Quand la crise contraint les grands distributeurs à une révision rapide de leur stratégie
  • Chapitre 9 : Quand l'émergence du conso'battant change les logiques de la communication
  • Chapitre 10 : Innover : c'est privilégier la culture de l'écart

zoom sur le conso'battant (Philippe Jourdan, François Laurent, Jean-Claude Pacitto, Dunod, 2011 - 208 pages)


Nouvelle consommation ou nouvelle économie ?

Ces changements de valeurs et de comportements sont-ils le fondement d'une mutation économique ? Peuvent-ils être les germes d'une mutation dans les structures de nos économies modernes ?

Est-ce qu’une nouvelle société peut se créer à partir de l’économie « ce qui est à moi est à toi » ?

La propriété ne va pas disparaître, mais la propriété pourrait ne plus être rentable dans beaucoup de cas. Les t-shirts, portables ou perceuses sont encore assez bon marché, la plupart des gens peuvent encore se les payer.

La revalorisation des externalités

  • Quand les prix reflèteront les coûts réels, comme les dommages causés à l’environnement, alors la consommation collective pourrait s’accentuer. Elle pourrait devenir un jour aussi évidente que l’échange d’informations sur Internet, où des masses d’utilisateurs créent des valeurs communes. Où ils apprennent qu’aucun comportement ne reste sans conséquences.

L'illusion d'un homme nouveau ou d'un renouvellement moral

Le nouveau consommateur en 2030

La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a tenté de brosser le portrait-type du consommateur français en 2030 (on ne sait pas pourquoi mais bon, la Dggccrf a eu envie de s'occuper ....)

Selon ce portrait, les futurs ou nouveaux consommateur consommeront "moins" mais "mieux". Ce qui laisse entrevoir accentuation des tendances déjà visibles avec la crise de économique depuis 2008, loin de l'euphorie consommatrice des Trente Glorieuses.

L'émergence progressive du transhumanisme : d'ici 2030 puis 2050, l'homme sera devenu "transhumain", c'est à dire "augmenté" de dispositif biologique - mécanique et informatique. Les citoyens consommateurs auront une longévité allongée et une "intelligence" assistée grâce à de nouvelles technologies à la frontière des disciplines classiques, biologie, médecine, informatique.

"En 2030, nous serons un peu comme Hulk, des êtres humains normaux mais légèrement modifiés par la technologie", comme les implants permettant d'enrayer certaines maladies ou les différents écrans à notre disposition, a expliqué Rémi Sussan, un journaliste spécialisé dans les nouvelles technologies.

Un consommateur plus âgé avec des envies de jeunes

Le consommateur de 2030 ne sera pas pour autant un homme bionique se nourrissant de petites pilules vertes. Il sera d'abord un peu plus âgé. Selon une étude McKinsey Quaterly de juin 2010, d'ici vingt ans, 50 % des ménages auront à leur tête quelqu'un de plus de 55 ans. La moitié de la consommation française sera réalisée par des personnes de plus de 65 ans, faisant mécaniquement augmenter les dépenses de médicaments (+ 35 %) ou de logement (+ 120 %).

Un consommateur ultra connecté

Le consommateur sera multi-"connecté" et dispose d'une liberté d'accès accrue à des offres commerciales, à tout moment et en tous lieux. Il sera assisté de dispositifs encore plus puissants qu'aujourd'hui pour accéder à information pléthorique lui permettant de faire son choix. Certains pensent que de ce fait fera des choix d'achat encore plus rationnel qu'aujourd'hui.

Les consommateurs de 2030 seront donc davantage soucieux de leur santé et de leur bien-être. Mais cela n'entraînera pas pour autant l'apparition d'une "consommation de vieux". Car, comme l'explique Olivier Geradon de Véra, vice-président du cabinet Symphony IRI, l'augmentation de l'espérance de vie faisant que les générations cohabitent plus, cela entraîne une certaine contagion des habitudes de consommation. Ainsi les aïeuls deviennent davantage amateurs de produits technologiques, tandis que les plus jeunes se passionnent pour les ustensiles de cuisine.

Un consommateur plus rationnel ?


De quoi sera composé le panier ou le chariot en 2030 ? Sans doute principalement les mêmes choses que maintenant, et principalement de produits de grande consommation (PGC) avec une part accrue des produits technologiques, peu soumis aux aléas de revenus. Symphony IRI montre ainsi que pour une baisse de 10 % de pouvoir d'achat, on réduit sa consommation de PGC de 6,5 %, de communications de 7 %, mais de loisirs de 20 %.

La nouvelle consommation vue par Terra Nova

Le think-tank Terra Nova a publié fin 2012,un rapport intitulé « Réinventer l’abondance, pour une politique des consommations ».

La prise de conscience de la fragilité de notre planète, l'épuissement des ressources, la multiplication des catastrophes sanitaires ont entraîné un appel à la transformation des modes de vie. L'éco-consommation s'inscrit dans cette logique : par la traçabilité et l'analyse du cycle de vie (AVC) des produits mis à disposition des consommateurs, mais aussi à travers l'encouragement des écogestes (utilisation économe de ressources polluantes), l'éco-consommation ou consommation responsable est devenue un enjeu pour les différents acteurs, producteurs, consommateurs, mais également pouvoirs publics et ONG. Toutefois, ce nouveau consumérisme ne peut être efficace que s'il s'élargit à l'ensemble de la population et non à la seule frange des militants sensibilisés aux questions environnementales. Jusqu'où repenser nos modes de consommation ? Comment assurer l'audience la plus large à l'éco-consommation ? Comment maximiser son efficacité ?(source : Terra Nova

Terra nova propose de réorganiser les usages, besoins et modes de production pour réinventer une politique sociale et écologique des consommations. Très concrètement, Terra Nova fait 85 propositions concrètes, comme par exemple réduire le nombre et la densité de panneaux publicitaires, permettre la vente à perte de produits alimentaires 72h avant leur date de péremption, développer les circuits courts et les consommations alternatives, ou encore créer une TVA à 5,5% pour les produits revendus après avoir été réparés ou recyclés. Au final, le rapport est logiquement (c’est la mission de Terra Nova) très orienté sur les politiques publiques et la transformation de l’offre (71 sur 85 propositions concernent mesures contraignantes tendant prioritairement à modifier l’offre et dont les destinataires sont les producteurs et dans les « 10 propositions socles » qui résument le rapport, 9 sont des actions de transformation directe de l’offre), mais il ne dit rien ou presque sur les évolutions mentales indispensables du côté de la modification de la demande.

Or la consommation est une partie intégrante du système dans lequel nous vivons, et sa décroissance inéluctable est à ce point contraire aux finalités du système qu’il semble difficile aujourd’hui encore faire comme si un réformisme de surface pouvait suffire à inverser la tendance. En outre, la transformation de la demande, pour aider à vouloir moins, ne peut relever que de l’ingénierie sociale et précisément d’un projet politique global, découplant l’augmentation du bonheur des citoyens et celle de la consommation de biens matériels. Dommage qu’au bout du compte ce projet politique global ait si peu de place dans le rapport de Terra Nova. (source : mescoursespourlaplanete.com)

Sur la Nouvelle consommation et les nouveaux comportements de consommation

> Sur la consommation non marchande, voir aussi les concepts proches de :


au sujet de la nouvelle consommation et des nouveaux comportements de consommation

  • Débutée en 2004, la thèse de Pauline Barraud de Lagerie, dirigée par Erhard Friedberg et Sophie Dubuisson-Quellier, cherche à analyser les processus de responsabilisation sociale des entreprises et des consommateurs. Elle s’inscrit dans le cadre de l’Action concertée incitative (ACI) "Sociétés et cultures dans le développement durable".
  • Pauline Barraud de Lagerie étudie la construction de la "qualité sociale" des entreprises dans une double perspective :

- comprendre comment certains acteurs ont tenté de faire des conditions de travail chez les fournisseurs, un critère de qualité des biens commercialisés, dans les pays "du Nord" ;
- comprendre comment ces acteurs ont cherché à construire des instruments pour évaluer cette qualité.
- Accédez au résumé de thèse (BARRAUD DE LAGERIE P. Commerce éthique, consommation engagée : analyse des processus de responsabilisation sociale des entreprises et des consommateurs

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