Locavores
Un article de Encyclo-ecolo.com.
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Qui sont les locavores ?
Après les omnivores, voici les locavores.
On passe de locavores par opposition, parfois, aux distovores : Un locavore est un consommateur qui fait le choix de consommer des produits et des aliments qui ont été fabriqués ou produits près de chez lui, dans un rayon allant de 100 à 250 kilomètres maximum autour de son domicile Ce nouveau groupe d’idéalistes rassemble des consommateurs autour de l’idée simple qui est de se nourrir localement de manière exclusive.
Les locavores, ce sont donc ces personnes qui respectent une discipline alimentaire à la fois nouvelle et complexe: s'alimenter de produits dont l'origine géographique est située à moins de 160 km de leur assiette....
Être Locavore, c'est consommer et acheter ses produits et sa nourriture à des producteurs locaux. Le mot locavore provient de l'association du mot "local" et le suffixe "vore" : loca-vore =locavore.
La démarche Locavore est une démarche de contrôle du consommateur sur son alimentation. Voilà pourquoi on parle de "consomm'acteur" qui choisit en conscience, qui affirme un choix autant qu'il n'achète > voir l'article sur la "Nouvelle consommation"
Le consommateur “locavore” encourage les autres consommateurs à acheter des produits frais et de saison. Le locavore choisit ses aliments en faisant valoir la qualité du produit frais, des produits locaux.
Le locavore se réfère, pour acheter ses fruits et légumes, au Calendrier des fruits et légumes de saison et achète très souvent dans une amap près de chez lui
Le phénomène des locavores
Le locavore aime le local
- Le locavore privilégie les productions locales et de saison, de terroir. Une démarche à dimension écologique –les locavores sont attentifs au bilan carbone de leur alimentation -, mais aussi socio-politique, car ces consommateurs locavores, un genre en voie d'apparition, mettent l'emphase sur le terroir et le soutien au travail des agriculteurs de leur région.
- Les locavores rejettent les produits d'importation lointaine et les aliments produits à des milliers de kilomètres et importés en avion.
- Le mouvement locavore reflète un certain refus de la mondialisation et une volonté de reprendre le contrôle de son alimentation. Les locavores privilégient l’achat direct au producteur, court-circuitant ainsi les grands réseaux de distribution.
- Le pari des locavores, dans un milieu urbain et d'une économie de flux tendus, n’est pourtant pas facile à tenir. Impossible d'être locavore en toutes circonstances car parfois cela n'aurait aucun sens : "Il est absurde de vouloir cultiver du café en Europe tout comme acheter une salade produite à l'autre bout du monde", écrit Carlo Petrini, président du mouvement Slow Food International.
- La hausse du prix des denrées alimentaires, la fluctuation des cours du brut, l’envie de polluer moins et de préserver l’environnement jouent en faveur du manger local!
- Qui dit manger local et de saison, dit laisser de côté certains produits certes exotiques mais faisant désormais partie de notre quotidien. "Être locavore, c'est consacrer la partie essentielle de son alimentation au niveau local. Tous les aliments dits frais, c'est-à-dire qu'on renouvelle régulièrement, seront surtout locaux. En revanche, des produits tels que les épices ou le café qui ne peuvent être produits localement, se conservent en général très bien. Dans ce cas, on peut les inclure à notre consommation à condition de privilégier le commerce équitable."
Pour tout locavore qui se respecte, il y a certains aliments auxquels il faut renoncer : les boissons aromatisées et jus de fruits, les plats cuisinés.
L'impact des locavores sur l'économie locale et l'environnement
- L'origine du produit, sa culture, sa récolte, sa préparation, son conditionnement et son empreinte carbone sont autant de points auxquels il va veiller.
En privilégiant les produits de saison et locaux, les distances parcourues du producteur au consommateur, sont logiquement diminuées. Les rejets de CO2 s'en trouvent aussi réduits, cela redonne un visage humain aux chaînes de distribution et relance l'économie locale.
"Attention, manger local ne veut pas dire manger bio, souligne Anne-Sophie Novel. C'est pourquoi il est important de vérifier les conditions dans lesquelles les animaux et/ou les fruits et légumes ont été élevés, cultivés. L'idéal est de pouvoir combiner le bio et le local. Mais s'il faut choisir, j'opte d'abord pour le local."
Finies les tomates toute l’année, le coup de fourchette s'adapte désormais aux 4 saisons : certains pratiquent la cueillette sur les lieux de production.
Cette communauté est née en 2006, à San Francisco. Aujourd’hui, la branche new-yorkaise compte environ 500 membres actifs.
Une fois par semaine, un agriculteur de la région de New York vient livrer des fruits et des légumes frais au jardin de la communauté locavore de Brooklyn.
De plus, toujours aux Etats-Unis, pays d'origine de la junkfood, quelques restaurants branchés de la 5e avenue sont déjà à la page en proposant des menus "100 miles".
Le restaurant du siège de Google a été baptisé "café 150" car tout ce qui est servi est produit dans un rayon de moins de 150 miles.
Au Royaume-Uni, il y a plus de 550 fermes qui génèrent un chiffre d’affaires annuel de $ 276 millions. En Australie, le nombre de fermes locales est passé de 30 en 2002 à 80 en 2006.
Plus besoin de manger des produits qui viennent du bout du monde, le secret est de préférer les produits de saison et de ne pas succomber à la tentation des fraises d’Espagne et autres végétaux "long courrier" ou serres surchauffées.
Les débats se succèdent sur le sujet et la presse s’en est d'ailleurs emparé. Le terme de "locavore" a même fait son entrée dans la version 2008 du New Oxford American Dictionary.
Il est vrai que consommer localement permet de limiter significativement son impact environnemental. Produire localement les fruits et légumes en respectant si possible les principes de l'agriculture biologique, nécessite nettement moins d'énergie.
En France, ce sont les locavores fréquentent les Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne, dites AMAP, qui relient une ferme à un groupe de consommateurs soucieux d’agir autrement.
La vente des produits s'effectue directement du producteur au consommateur, souvent en souscription, permettant ainsi d'assurer la pérennité de l’exploitation. Il arrive même que l’agriculteur et les consommateurs se concertent pour sélectionner les espèces à planter!
"En France, on n'a pas le même rapport aux distances, aux transports, et, globalement, on mange mieux. La notion de terroir est encore très présente. On a des labels, des garanties d'origine, la traçabilité des aliments est meilleure" a déclaré Alexis Botaya, ingénieur agronome et président du mouvement Vraiment durable.
Quelques règles sont à respecter par les locavores
Pour le consommateur :
- l’engagement financier à travers l’achat à l’avance d’une partie de la récolte ;
- l’engagement économique et moral à travers la solidarité avec l’agriculteur dans les aléas de la production ;
- l’engagement associatif (gestion des souscriptions, organisation des distributions de paniers, communication, animation...).
Pour le producteur :
- l’engagement technique et économique de fournir des produits de bonne qualité (nutritionnelle, organoleptique, environnementale et sociale)
- l’engagement associatif (rôle pédagogique, animation, information…) ;
- l’engagement d’assurer une transparence sur la vie de leur exploitation (situation économique, origine des produits fournis, méthodes de production utilisées).
Le soutien à l’économie locale est avérée et la totalité de la production est valorisée. La souscription permet d'assurer le salaire de l’agriculteur et d'établir des liens entre différentes couches de population.
C’est le commerce équitable à l’échelle locale qui définit un juste prix concerté entre les producteurs et les consommateurs et en toute transparence.
Toutefois, "le problème du locavore, c'est qu'il disparaît en hiver, remarque ainsi Cédric Beaurain, président du Syndicat des producteurs en direct d'Ile-de-France. "Dès qu'il n'y a plus de tomates, on perd 30 à 50% de la clientèle. Les choux et les blettes ont encore peu d'amateurs. Les gens veulent manger sain, frais, mais sans effort."
De plus, au lieu de boycotter bananes, chocolats et café, achetons-les "équitables" et bio, si possible ! Après tout, ne vaut-il pas mieux des produits bio d’un peu plus loin que des aliments bourrés de pesticides?
Locavores contre globavores
[modifier] Voir aussi sur les locavores
[ AMAP ] [ Localisme ]