Glyphosate
Un article de Encyclo-ecolo.com.
Ligne 76 : | Ligne 76 : | ||
* [https://www.consoglobe.com/engrais-naturels-jardin-bio-3906-cg Engrais naturels pour jardin bio] | * [https://www.consoglobe.com/engrais-naturels-jardin-bio-3906-cg Engrais naturels pour jardin bio] | ||
+ | |||
+ | * [https://www.consoglobe.com/5-pesticides-cancerigenes-cg 5 pesticides cancérigènes dénoncés par l’OMS] |
Version actuelle
Sommaire |
Le Glyphosate
Le glyphosate (N-(phosphonométhyl)glycine, C3H8NO5P) est un désherbant total foliaire systémique, c'est-à-dire un herbicide non sélectif. Le glyphosate pénètre dans les végétaux par les feuilles, puis est transporté de manière systémique dans la plante jusqu’aux racines.
Par rapport à d’autres produits phytosanitaires, le profil environnemental et toxicologique du glyphosate est "moins mauvais)
Le Glyphosate se dégrade par les micro-organismes du sol.
Le Glyphosate est peu lessivable, car bien fixé par le sol.
Le Glyphosate toxicité pour les animaux et les êtres humains est faible.
Compte tenu de son emploi important, le glyphosate est soumis à une surveillance sanitaire et environnementale particulièrement rigoureuse.
Il exige un strict respect des règles de sécurité et des conditions d’application :
- protection des utilisateurs ;
- respect des dosages et des distances de sécurité ;
- limitation des risques de dérive ;
- gestion des fonds de bidons.
Une étude montre la toxicité du glyphosate
- Une étude (1) publiée en 2012, dans la revue scientifique Toxicology, par le Professeur Gilles-Eric Séralini, Robin Mesnage et Benoît Bernay de l’Université de Caen vient de prouver, à travers l’étude de 9 herbicides de type Roundup ©, que le composé le plus toxique dans ces mélanges n’est pas le glyphosate mais les adjuvants éthoxylés de type POEA (par exemple le polyoxyéthylène (15) amine).
L’étude montre que ces herbicides à base de glyphosate sont plus toxiques que le glyphosate seul. Or les tests de toxicité chroniques réalisés pendant l’évaluation des pesticides sont principalement réalisés sur la matière active seule. Cette évaluation sous- estime donc dangereusement la dangerosité de ces mélanges de pesticides tels qu’ils sont mis sur le marché, utilisés et répandus dans l’environnement ! Les autorisations de mise en marché des herbicides de type Roundup doivent donc être urgemment revues. Mais le problème concerne potentiellement tous les pesticides, car ces adjuvants de type POEA sont d’un usage très général !
« Cette étude montre que l’ensemble des toxicités des pesticides existants ont été fortement sous-estimées. Nous appelons donc à une révision urgente des processus d’homologation de l’ensemble des pesticides en vue d’incorporer des tests à long terme sur les adjuvants et sur pesticides formulés tels que vendus en magasin, utilisés et répandus dans l’environnement. » déclare François Veillerette, porte-parole de Générations futures.
« La mise en ligne par les agences sanitaires de toutes les données qui ont permis les autorisations des pesticides, et notamment les données relatives aux effets sur la santé, est absolument nécessaire pour que cette réévaluation soit la plus transparente possible » ajoute t’il.
sources : www. generations-futures.fr/pesticides/les-herbicides-a-base-de-glyphosate-plus-toxiques-que-le-glyphosate-seul/
1: Mesnage, R., et al., Ethoxylated adjuvants of glyphosate-based herbicides are active principles of human celltoxicity. Toxicology (2012), http://dx.doi.org/10.1016/j.tox.2012.09.006
2 : Actuellement ces tests sur les effets à long terme des pesticides ne sont pas réalisés, comme le reconnait l’ANSES (2) .Voir l’avis de l’ANSES relatif à l’analyse de l’étude de Séralini et al. (2012) page 26.
Le Glyphosate, herbicide le plus vendu au monde
- Le glyphosate est l'herbicide le plus utilisé dans le monde.
- Le premier fabricant mondial de glyphosate est Monsanto et le grand public le connait sour la marque « Roundup ». Il est employé par les agriculteurs, les collectivités locales et les jardiniers. Certaines plantes modifiées génétiquement (OGM), importées en Europe pour nourrir les animaux d'élevage, sont généreusement traitées au glyphosate. Bien qu'il soit couramment utilisé, les autorités gouvernementales ne contrôlent que rarement sa présence dans les denrées alimentaires ou dans l'eau.
Le Glyphosate présent dans le corps humain
Montreuil/Bruxelles le 13 juin, 2013 - L'association écologiste Les Amis de la Terre France ont fait faire des tests qui ont montré la présence de glyphosate, un herbicide très commun, dans le corps des personnes testées. Les analyses ont montré que, sur les 10 Français qui avaient accepté de faire analyser leurs urines, 3 sont contaminés et ont des traces de glyphosate dans leurs urines.
Ces résultats sont en conforme aux tests menés dans 17 autres pays européens, qui montrent que 43,9 % de tous les échantillons contiennent des traces de glyphosate. Tous les volontaires qui ont donné des échantillons d'urines vivent en ville et aucun d'entre eux n'a utilisé, ni manipulé des produits à base de glyphosate dans la période précédent les tests. C'est la première fois qu'un tel test de contrôle est mené en Europe pour détecter la présence de ce désherbant dans le corps humain.
Pour Christian Berdot des Amis de la Terre France, « Après tous les scandales sanitaires récents, découvrir maintenant un herbicide dans le corps humain ne peut qu'inquiéter. Nous sommes exposés quotidiennement à ce produit, pourtant, on ne sait pas comment il pénètre dans nos corps et peu de choses sont connues sur sa dissémination dans l'environnement ou sur ces conséquences néfastes pour notre santé. Alors que c'est l'herbicide le plus utilisé en Europe, il scandaleux que les pouvoirs publics ne contrôlent que rarement s'il y a du glyphosate dans nos aliments et dans l'eau potable. Pourtant, quand on fait ces recherches, comme les Amis de la Terre, il s'avère que la contamination humaine est répandue. »
En Europe, les agriculteurs emploient beaucoup le glyphosate pour désherber leurs champs avant les semences ou avant la levée ainsi que dans les vignobles. Ils l'épandent aussi souvent sur les céréales, le colza, le maïs et le tournesol juste avant la moisson, pour sécher la récolte. En France, c'était la substance "phytosanitaire" la plus utilisée entre 2008 et 2011. En 2011, l'AMPA - métabolite entre autres du glyphosate - était présent dans plus de 60 % des cours d'eau français testés et le glyphosate dans plus de 30 % [1]. En 2010, l'Agence de l'Eau de Seine-Normandie reconnaissait même que « le glyphosate était présent dans l'eau potable à des concentrations supérieures à la norme ».
Actuellement, 14 OGM sont en attente d'autorisation pour être cultivés en Europe. Selon certaines études, si le feu vert est donné à ces OGM, les volumes de glyphosate utilisés en Europe pourraient augmenter de 800 %.
Christian Berdot conclut : « Il est particulièrement choquant que des entreprises comme Monsanto aient déposé des demandes d'autorisation pour cultiver en Europe des OGM tolérants au glyphosate, ce qui ne peut qu'augmenter encore les volumes de cet agro-toxique déversés sur les champs. Les Amis de la Terre demandent que les pouvoirs publics français et européens mettent enfin en place des mesures de contrôle pour protéger les citoyens et l'environnement. »