Un article de Encyclo-ecolo.com.
L’économie bleue est un concept que l’on doit à l’entrepreneur belge Gunter Pauli. Le bleu s’oppose à la couleur rouge, symbole de l’industrie et au vert du développement durable.
C’est aussi la couleur qui représente le mieux notre environnement : en effet, le ciel est bleu, les océans sont bleus et notre Planète, vue du ciel, est elle aussi bleue.
Les principes de l’économie bleue
L’économie bleue est à la croisée de l’écologie industrielle et du biomimétisme.
Pour G. Pauli, entrer dans l’ère de l’économie bleue est simple : il suffit d’ouvrir les yeux. Les solutions sont devant nous, il n’y a plus qu’à laisser aller sa créativité.
Pour l’entrepreneur, le principe 0 déchet, 0 pollution, 0 émission est possible.
La preuve : dans tous les écosystèmes, un déchet est toujours réutilisé et même bien souvent avec une plus value.
Il a ainsi résumé sa vision d’une nouvelle économie en quelques principes de base, qui prennent tous modèle sur ce que la Nature fait déjà :
Dans la nature, le gaspillage n’existe pas. Tout est transformé en nutriment, en matière ou en énergie afin d’être réutilisé.
La Nature a évolué et est passée de quelques espèces à une biodiversité extrêmement riche. C’est bien la diversité qui peut apporter de la richesse et pas la standardisation telle que le propose le modèle industriel actuel.
Il est nécessaire de s’interroger sur chaque ressource utilisée : celle-ci est-elle vraiment nécessaire ?
La Nature s’adapte toujours et encourage à faire plus avec moins. C’est tout le contraire des monopoles
L’eau est un solvant primaire qui n’est pas toxique, l’énergie solaire un carburant renouvelable
La nature change et s’adapte constamment ce qui représente des opportunités pour innover à chaque instant
La Nature n’utilise que ce qui est disponible localement. C’est un modèle : une économie durable ne peut fonctionner qu’en respectant les ressources locales mais aussi les cultures et les traditions
La Nature satisfait en premier lieu les besoins de base pour ensuite évoluer vers la suffisance puis l’abondance. Notre modèle actuel est illogique puisqu’il se base sur des ressources qui se raréfient pour produire et consommer davantage
Les écosystèmes ne sont jamais linéaires mais circulaires
Tout dans la Nature est biodégradable, c’est juste une question de temps
Dans les écosystèmes, chaque élément est connecté et vie en symbiose avec les autres
Dans la Nature, l’eau, l’air et le sol sont disponibles et abondants
Dans la Nature, un seul processus génère des bénéfices multiples
Dans la Nature, les risques sont partagés ce qui autorise l’innovation
La Nature est efficace. Les entreprises doivent la prendre pour modèle afin d’optimiser l’utilisation des ressources et de l’énergie afin de réduire le coût à l’unité pour l’utilisateur final
Dans les écosystèmes, les problèmes finissent toujours par devenir des opportunités
Dans les milieux naturels, une seule innovation profite au plus grand nombre
En substance, ce que nous dit Gunter Pauli c’est que notre économie doit se baser sur ce que fait déjà la Nature. Ainsi, la première des choses serait de répondre aux besoins de base avec ce dont on dispose déjà. Vient ensuite le moment d’innover, en s’inspirant de la Nature (biomimétisme). Ces innovations vont générer des bénéfices multiples comme des emplois et des capitaux. C’est comme cela que fonctionne l’Economie Bleue : faire plus avec moins.
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