D3E
Un article de Encyclo-ecolo.com.
Il s’agit de la filière de recyclage des « déchets des appareils électriques, électroniques et électroménagers » mise en place le 1er novembre 2006 pour collecter les déchets électroménagers : Le décret du 20 juillet 2005 impose à tous (fabricants, distributeurs, consommateurs, collectivités locales) de contribuer à la collecte sélective de ces produits (enlèvements et traitement des déchets) en versant une contribution à un organisme. L’Eco-participation est donc une taxe permettant de financer le recyclage des appareils électriques.
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Qu’est ce qu’un DEEE ou D3E2 ?
· Les sigles DEEE ou D3E sont employés pour parler des déchets d'équipements électriques et électroniques. · Un D3E est le déchet d'un équipement fonctionnant grâce à des courants électriques ou des champs électromagnétiques, c'est à dire tous les équipements fonctionnant avec une prise électrique, une pile ou un accumulateur (rechargeable). · Certains D3E contiennent des substances dangereuses et doivent donc impérativement être dépollués avant tout type de traitement ; ces D3E mis en décharge ou en incinération peuvent générer des émanations toxiques dans l'air, l'eau, le sol, dangereuses pour l'homme et/ou l'environnement. · De nombreuses fractions des D3E peuvent être valorisées, ce qui permet de préserver les ressources naturelles et de limiter les quantités de déchets mis en décharge ou incinérés.
- Le terme « DEEE » désigne tous les déchets d’équipements électriques et électroniques tels que les téléviseurs, sèche-cheveux, appareils photos, etc. Depuis la mise en place de la filière en France en 2006 et selon la directive européenne DEEE de 2003, ces objets du quotidien, s’ils ne sont pas bien recyclés, sont considérés comme étant à la fois une source potentielle de pollution et de gaspillage. La responsabilité du financement et de la gestion des DEEE ménagers repose ainsi sur des éco-organismes agréés par les pouvoirs publics, comme EcoLogic.
Le prix de ces appareils intègre donc l’éco-participation, taxe permettant de financer leur recyclage. LE PRIX D'UN APPAREIL NEUF + ECO-PARTICIPATION= VOTRE PRIX D'ACHAT Quant à l’organisme vendeur, il doit reprendre tout appareil usagé pour l'achat d'un nouveau du même type par un client, soit lors de la livraison, soit quand le client rapporte l'appareil usager au commerçant.
Cette taxe a été instaurée dans un contexte où la quantité de déchets électroménagers (Réfrigérateurs, machines à laver, téléviseurs, ordinateurs, portables, perceuses…) augmente de 4% chaque année. Elle vise à améliorer les modes d'élimination car beaucoup de ces appareils contiennent des substances dangereuses.Les factures doivent mentionner ce montant. Exemple de coûts de recyclage: - 1 € pour un aspirateur, - 6 € pour un lave-vaisselle - 13 € pour un réfrigérateur
Le danger des DEEE
Les déchets DEEE sont hautement toxiques.
L’enfouissement des déchets DEEE, pratique courante, n’est pas une solution car les centaines de substances toxiques qui constituent ces déchets finissent pas polluer les nappes phréatiques. La pollution finit donc dans notre assiette en remontant la chaîne alimentaire…
La directive européenne WEEE impose de retraiter ces déchets toxiques DEEE mais les circuits de collecte peinent à se mettre en place malgré un financement payé par les consommateurs.
La situation est pire hors d'Europe : les pays en voie de développement produiront plus de déchets électroniques que les pays développé dès 2018 ... sans être prêts ni équipés pour les collecter.
Une enquête multinationale de Dell sur les déchets technologiques
Paris, le 25 mai 2009 – Dell™ révèle ’hui les résultats de son étude1 ‘Recyclage’ menée auprès de 5 000 particuliers au travers 5 pays d’Europe (France, Royaume-Uni, Allemagne, Italie, Espagne) et visant à sonder les habitudes de recyclage du grand public pour les déchets ménagers et électroniques et, plus globalement, leur sensibilité environnementale.
Des Français bien informés mais peu impliqué sur la DEEE
L’étude commanditée par Dell, et réalisée par l’institut Research Now™, sur les habitudes des européens face au recyclage de leurs déchets révèle d’une part que les Français sont les plus informés sur les programmes de recyclage existants (70% de la population sondée) et influencés par les législations en vigueur (60% des sondés), telles que la DEEE2, par rapport aux autres habitants de l’Europe.
Cependant, il est intéressant de noter que la France est le pays qui recycle le moins en Europe, avec seulement 50% des Français affirmant recycler autant que possible.
Il n’est alors pas étonnant de voir que les Français sont les moins concernés d’Europe (2 fois moins que dans les autres pays) par le devenir de leurs déchets, une fois ceux-ci hors de leur domicile. Ils sont 83% à penser que les collectivités locales devraient mettre en place davantage d’initiatives pour les aider à recycler.
… Et conservateurs Plus particulièrement, lorsqu’il s’agit du recyclage des appareils électroniques3 usagés, la France arrive sur la seconde marche du podium avec seulement 9% des Français qui ne recyclent pas leurs déchets, derrière l’Allemagne (3%) mais devant les Espagnols (12%), les Italiens (12%) et les Britanniques (13%). Ce résultat reste néanmoins à mettre en perspective avec le fait que les Français sont les plus « conservateurs » d’Europe : 60% des personnes interrogées gardent entre 1 à 9 (et plus) appareils électroniques inutilisés !
D’autre part, les résultats soulignent également des écarts intéressants selon l’âge, le sexe et la région des personnes sondées.
Par exemple, plusieurs différences sont à noter entre la génération des 55 ans et plus et les 18-34 ans : · Les sondés les plus âgés (55 ans et plus) recyclent plus que les 18-34 ans sondés : 58% vs. 48% ; · Ils recyclent également plus (45%) les appareils électroniques que les plus jeunes (32%) ; · Les aînés (55 ans et plus) sont davantage conscients de l’impact de leurs déchets sur l’environnement par rapport aux 18-34 ans (67% vs. 59%) ;
Concernant les différences entre les hommes et les femmes, l’étude révèle que celles-ci (pour 46% d’entre elles) sont plus concernées par le taux de consommation énergétique d’un équipement électronique lors de son achat que les hommes (39% d’entre eux y attachent de l’importance).
Par ailleurs, le comportement des Français face à l’environnement est très différent selon les régions :
· 86% des habitants de la Région Parisienne se déclarent influencés par les médias concernant le recyclage et la protection de l’environnement, alors qu’un tiers des habitants des régions Touraine et Charente ne le sont pas. · 50% des Normands et des Bretons considèrent la consommation électriques de leurs appareils (ordinateurs, télévisions, téléphone portables…) comme importante lors de l’acte d’achat, alors que celle-ci ne compte pas du tout pour les habitants de Bourgogne-Auvergne.
« Cette étude européenne montre qu’il existe différentes motivations derrière l’acte de recyclage selon l’âge, le sexe, la région et les pays. Elle conforte la position de Dell dans ses engagements en faveur de l’environnement. Par exemple, Dell™ est l’unique constructeur informatique à proposer à tous ses clients particuliers dans le monde le recyclage gratuit de tout équipement Dell™, à tout moment », déclare Eric Greffier, Directeur Marketing Services, Dell EMEA.
DEEE, les chiffres clés des déchets électroniques
- Nous produirons 74 millions de tonnes de déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) par an en 2014. (Pike Research)
- Un français génère entre 20 et 28 kg de DEEE par an (14 kg à titre personnel, le reste via activité professionnelle). A peine 5 kg étaient collectés et retraités correctement en 2009. Le reste est exporté illégalement en Asie et en Afrique ou enfoui en France.
- Les entreprises de retraitement de déchets profiteront de l'augmentation des volumes de déchets électroniques.
Le marché de la collecte et du recyclage des déchets électroniques passera de 5,9 milliards de dollars en 2009 à 14,7 milliards de dollars en 2014. (ABI Research)
La Corse, meilleur « élève » de la DEE en 2009
- Plus de 15 kilos par an et par habitant : c’est la masse de Déchets d’Equipement Electriques et Electroniques (DEEE) collectés et traités en Corse par l’éco-organisme EcoLogic et le SYVADEC (Syndicat de Valorisation des Déchets Ménagers de Corse). Ce taux de collecte exceptionnel, parmi les meilleurs d’Europe, s’explique notamment par un excellent maillage du territoire, une campagne efficace de sensibilisation auprès du grand public et un dialogue constant entre les deux acteurs.
Depuis janvier 2008 en Corse, EcoLogic a mis en place avec le SYVADEC une filière efficace et vertueuse de collecte, de dépollution et de recyclage des DEEE. L’ouverture de cette filière a entraîné la création d’une dizaine d’emplois à plein temps. Le SYVADEC exerce ainsi ses compétences sur 220 communes de Corse. « Malgré la jeunesse de notre syndicat, EcoLogic nous a fait très vite confiance. Ils ont su nous accompagner en s’adaptant aux problématiques locales et en composant avec les spécificités géographiques et démographiques du territoire » se rappelle aujourd’hui Guillaume Le Corre, Directeur Général des Services du SYVADEC.
La Corse, un des meilleurs taux de collecte d’Europe
- Un peu plus de deux ans après l’ouverture de cette nouvelle filière, la position de la Corse comme leader dans la collecte des DEEE confirme la réussite de ce partenariat. En effet, pour la seconde année consécutive, la Corse arrive en France en 1ère position : en 2009, 2 800 tonnes de ces déchets ont été collectées dans l’île afin d’être valorisées. Ramené au nombre d’habitants, la performance est de 15,4 kg/hab/an, alors que l’objectif fixé actuellement par la directive européenne DEEE est de 5kg/hab. A titre de comparaison, la Suède dont la filière existe depuis plus de dix ans, détient le meilleur taux de collecte d’Europe avec 16,2 kg/hab/an en 2008.
- « Nous pensions au départ que le bilan positif de l’année 2008 était dû à un effet de déstockage de personnes qui ne savaient que faire de leurs déchets électriques », remarque Guillaume Le Corre. « Les très bons résultats consécutifs sur ces deux premières années nous démontrent que ce n’est pas le cas ». Les résultats obtenus en Corse sont d’autant plus remarquables que la région souffrait au départ d’un retard dans le domaine de la gestion des DEEE, autrefois simplement enfouis.
Voir aussi sur la D3E DEEE
Recyclage - Biodégradable - Ecotaxe - Energie grise