ATMO
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L'indice ATMO
COMMENT EST CALCULÉ L’ I ND I CE ATMO ?
L’indice ATMO est élaboré à partir des concentrations journalières de 4 polluants typiques des phénomènes de pollution atmosphérique : le dioxyde de soufre (SO2 ), le dioxyde d’azote (NO2), l’ozone (O3), les particules en suspension (particules de taille médiane inférieure à 10 micromètres : PM10 ). Ces polluants font partie des composés dont la surveillance est assurée en permanence par les Associations Agréées de Surveillance de la Qualité de l’Air, et dont les niveaux dans l’air ambiant font l’objet d’une réglementation au niveau européen et national 2 .
Description du calcul de l’indice atmo
- Pour chacun de ces 4 polluants, un sous-indice de qualité de l’air (variable de 1 à 10) est calculé chaque jour, à partir des données des AASQA : l Le sous-indice « PM10 » est calculé à partir de
la moyenne des moyennes journalières sur les sites de mesures sélectionnés. l Les sous-indices « NO2», « SO2» et « O3 » sont calculés à partir de la moyenne des maxima horaires sur les sites de mesures sélectionnés
En complément de cette information quotidienne, le
public est informé en cas de dépassement ou risque
de dépassement de certaines concentrations de
polluants. Cette procédure concerne les 4 polluants
de l’indice ATMO4
.
Ces dépassements comprennent deux niveaux :
- Un seuil « d’information et de recommandation » :
seuil au-delà duquel une exposition de courte durée a des effets limités et transitoires sur la santé des catégories de la population particulièrement sensibles (enfants, personnes âgées, asthmatiques et insuffisants respiratoires chroniques).
- Un seuil « d’alerte » : il correspond à un niveau de
concentration d’un polluant dans l’atmosphère au-delà duquel une exposition de courte durée présente un risque pour la santé humaine. Rappelons que les seuils d’information et d’alerte définis par la réglementation s’appliquent sur tout le territoire, et pas uniquement aux seules agglomérations pour lesquelles l’indice ATMO est calculé quotidiennement.
Les 10 classes de l’indice ATMO
- L’indice ATMO final (caractérisant la qualité
moyenne de l’air sur l’agglomération) est égal au sous-indice le plus élevé, ainsi déterminé pour chacun des 4 polluants. Les qualificatifs associés à l’indice ATMO final figurent dans le tableau 2. La qualité de l’air est d’autant plus dégradée que l’indice ATMO est élevé, et les indices supérieurs à 7 traduisent une mauvaise qualité de l’air.
Qu’est ce qu’une station de mesure urbaine ?
- une station périurbaine ?
Les différentes stations de mesures du territoire (plus de 700 en 2010) sont classées, depuis 1999, en fonction d’objectifs de surveillance de la qualité de l’air et de critères précis d’implantation. Cette classification 7
permet de distinguer les
stations en 7 catégories, en fonction de la nature des informations qu’elles procurent et de leur localisation géographique (trafic, industriel, urbain, périurbain, rural régional, rural national, observation). Seules les stations « urbaines » et « périurbaines » sont utilisées pour calculer l’indice ATMO. En effet, par définition, il s’agit de stations dont la localisation géographique permet de caractériser la pollution atmosphérique moyenne, rencontrée sur l’ensemble des centres urbains ou périurbains où elles sont situées (pollution dite urbaine ou périurbaine de fond).
Les résultats Atmo en 2010
En 2010, l’indice ATMO est apparu légèrement meilleur sur l’ensemble des agglomérations qu’en 2009. Les poussières en suspension, puis l’ozone sont les principaux polluants responsables des indices ATMO.
- 61 agglomérations ont enregistré un indice « bon » pendant plus de 200 jours en 2010 (contre 58 en 2009,
- 59 en 2008, 55 en 2007, 54 en 2006, 55 en 2005, 58 en 2004, et 47 en 2003), 51 agglomérations (43 en 2009,
- 54 en 2008, 42 en 2007, 49 en 2006, 50 en 2005 et 2004, 28 en 2003) pendant plus de 250 jours et 11 (contre
- 16 en 2009, 24 en 2008, 7 en 2007, 25 en 2006, 29 en 2005 et 32 en 2004) pendant plus de 300 jours.
- La qualité de l’air, selon l’indice ATMO, a été meilleure dans les agglomérations de l’ouest, que celle enregistrée au sud et à l’est du pays, en raison de plus fortes concentrations de PM10 et d’ozone enregistrées pour ces dernières.
Les jours où les indices sont supérieurs ou égaux à 8 correspondent à des épisodes de pollution. En 2010, 8 agglomérations (contre 14 agglomérations en 2009 et 2008, 18 en 2007, 12 en 2006, 3 en 2005, 2 en 2004 et 26 en 2003) ont subi, pendant plus de 5 jours, un indice qualifiable de « mauvais » (> 7). Les articules en suspension sont souvent à l’origine de ces indices ATMO qualifiés de « mauvais ».
Les résultats Atmo pendant l'été 2010
- Les agglomérations françaises ont en majorité connu, lors de l’été 2010, une qualité de l’air « bonne ». En effet, les situations peu ensoleillées de
l’été 2010 n’ont pas conduit à des niveaux d’ozone élevés. Les indices ATMO des principales agglomérations ont dans leur majorité un indice moyen égal à 4 (égal à 5 pour seulement 4 agglomérations du sud de la France), avec un indice maximal de 5 à 9 (indices 9 en Guadeloupe et Martinique en raison des particules et à Lyon et Strasbourg en raison de l’ozone).
- En 2010, la qualité de l’air est apparue, sur l’ensemble des agglomérations, quasiment similaire en hiver et en été.
Les indices les plus élevés (qualité de l’air mauvaise de 8 à 10) ont été rencontrés sur neuf agglomérations. Les agglomérations d’Amiens, Béthune, Fort-de-France, Lille, Lyon, Paris, Reims, Rennes, Rouen, Valenciennes et Pointe-à-Pitre ont eu un indice maximal de 8 à 10. Aucune agglomération n’a connu un indice maximal bon, excepté l’agglomération de SaintDenis de la Réunion, ce qui dénote l’absence d’épisode de pollution sur cette agglomération au cours de l’hiver 2010.
Durant la période hivernale, les particules en suspension sont responsables des indices maximaux, hormis pour Limoges où le polluant responsable est le NO2 .
LES limites et les contraintes D’ATMO
- L’indice ATMO répond à un souci d’information du public et constitue un indicateur représentatif de la qualité globale de l’air sur l’ensemble d’une agglomération. Il permet notamment de disposer des grandes tendances, en termes de climatologie de la qualité de l’air, sur les agglomérations du territoire.
Cependant, il s’agit d’un indicateur qui n’est pas représentatif des situations particulières et des pointes de pollution qui peuvent être rencontrées au voisinage immédiat des sources de pollution (axes routiers, zones industrielles…).
En outre, il convient de garder présent à l’esprit que le mode de construction de l’indice ne permet pas d’établir des comparaisons rigoureuses entre agglomérations. En effet, l’indice ATMO étant calée sur celui du polluant dont le sous-indice est le plus élevé, il ne renseigne pas sur les niveaux atteints par les autres polluants, ni sur la pollution cumulée due aux quatre polluants ou à d’autres polluants traces non pris en compte dans le calcul Le bilan de qualité de l’air a été réalisé en se basant sur les indices ATMO calculés tout au long de l’année 2010 sur 63 agglomérations dont :
- 26 agglomérations ou territoires de plus de 250 000 habitants
- 35 agglomérations comprises entre 100 000 et 250 000 habitants
- 2 agglomérations de moins 100 000 habitants
Nota : un indice de la qualité de l’air (IQA) est également calculé sur 93 villes et communes plus petites. Parmi celles-ci, figurent ainsi Ajaccio et Cayenne qui sont les deux agglomérations de moins de 100 000 habitants présentées dans ce document.
[modifier] au sujet d'atmo et de la pollution atmospherique
Polluants atmosphériques Polluants d'intérieur Pollution atmosphérique par les transports Pollution automobile Pollution de l'air en voiture Pollution de l'air intérieur
[modifier] Voir aussi au sujet de la pollution atmosphérique
[ Polluants d'intérieur ] [ Particules fines ] [ Ozone ] [ Protocole de Göteborg ] [ Composés organiques volatils (COV) ] smog ]Pollution atmosphérique par les transports