Datas centers et environnement
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Les data centers
Les data centers et la consommation énergétique
Le protocole de Kyoto imposait à l’Union Européenne sur la période 2005-2020 une baisse de 20% de la consommation énergétique et de la production de CO2, et une hausse de 20% de la part des énergies renouvelables.
La croissance de la consommation énergétique est très forte: en 2000, la part mondiale de l’électricité par l’informatique n’était que 0,6% et de 1% en 2005, soit environ 150 milliards de kW sur l’année. data center C02
Aux USA, l’EPA, Environmental Protection Agency, estime que les centres informatiques consomment 1,5% de l’électricité nationale en 2008. Selon Mc Kinsey, ils émettent plus de CO2 que l’Argentine ou les Pays-Bas et bien d’autres petits pays. Ces émissions attendraient 670 millions de tonnes en 2020, ce qui serait alors plus que les émissions du transport aérien.
Quels indicateurs pour les data centers ?
La définition d’indicateurs de référence pour les Data Centers (KPIs : Key Performance Indicators) s’oriente vers des métriques favorables aux entreprises de télécommunication chinoises, japonaises et sud-coréennes, au détriment des entreprises françaises et européennes.
Tous les acteurs français ont intérêt à s’impliquer, sous l’égide d’AFNOR, dans les débats qui sont lancés au sein du comité technique ISO.
La position globale et mondialisée des grands acteurs des TIC les a naturellement conduits à se fédérer et travailler sur des bonnes pratiques et les métriques permettant de mesurer l’efficacité des actions mises en œuvre. La priorité a consisté à maîtriser et réduire la consommation énergétique spécifique des équipements informatiques. Le consortium The Green Grid a défini un indicateur dédié aux Data Centers, le PUE (Power Usage Effectiveness), comme le ratio de la consommation totale du Data Center divisée par la consommation de l’ensemble des équipements de production informatiques.
Une future norme potentiellement reprise dans la règlementation européenne Largement adopté par les opérateurs de Data Centers, cet indicateur a été parfois mal utilisé voire dévié de son objectif, ce qui a conduit l’ISO – L’organisation internationale de normalisation – à s’emparer du sujet pour aboutir à une normalisation du PUE. Les pays membres de l’UE, dont la France, ont tout intérêt à participer à ces travaux pour partager leur expertise, car le PUE pourrait être cité dans la règlementation européenne à moyen terme. D’autres indicateurs sont à l’étude (CUE : Carbon Usage Effectiveness, WUE : Water Usage Effectiveness, REC : Renewable Energy Coefficient).
Plusieurs menaces animent les débats normatifs Le risque principalement observé est une régression de certaines métriques. Certains pays pratiquent une agrégation et une combinaison des métriques favorables à leur propre modèle économique et énergétique. De plus, le développement de ces indicateurs se fait sans prendre en compte la maturité des technologies, la progression par étapes et la prise en compte d’une courbe d’apprentissage. Au final, c’est la compétitivité et l’attractivité du marché Européen et du marché français qui sont mises en péril.
Il est donc primordial que les acteurs du marché français soit présents dans ces groupes de travail de l’ISO, en venant siéger dans la commission de normalisation AFNOR CN39 ECOTIC qui prend en charge et héberge au niveau français la normalisation ISO de ces indicateurs. AFNOR constitue la porte d’entrée unique permettant d’accéder à la normalisation européenne et internationale.