Pomme de terre Amflora
Un article de Encyclo-ecolo.com.
Pomme de terre Amflora
La pomme de Terre Amflora est une pomme de Terre génétiquement modifié élaborée par le géant de l’industrie chimique allemand BASF.
Cette pomme de terre a la particularité d’être très riche en amylopectine, un polymère de glucose présent dans l’amidon et permettrait ainsi de doubler la productivité d’une parcelle pour l’industrie de la pomme de terre. Bien sûr elle n’est pas utilisée brute mais sous forme de fécule de pomme de terre et serait exploitée par les amidonniers.
De même, les plants OGM ne nécessitent pas de traitement chimique, nécessitent moins d’eau.
De plus, le fait que Amflora ne contiennent que de l’amylopectine et pas d’amylose (le second polymère qui constitue l’amidon) fait qu’on supprime une étape de séparation couteuse, en eau et en énergie.
En fait, la variété Amflora vue de cette manière a un bilan écologique bien meilleur que n’importe quelle autre variété de pomme de terre.
Néanmoins le recul sur les biotechnologies comme les OGM n’est pas suffisant pour autoriser leur exploitation.
Amflora, et le principe de précaution autour des OGM
Etant donné que cette pomme de terre contient des gènes conférant des résistances aux antibiotiques (c’est d’ailleurs ainsi que les plants intéressants peuvent être sélectionnés) et étant donné le manque de recul sur les biotechnologies, le principe de précaution est appliquée.
En effet le risque que ces gènes de résistances soient transmis d’un plant à un autre semble maîtrisée puisque tous les plants OGM sont stériles, en revanche les connaissances en microbiologie du sol sont insuffisantes. Et on ne peut donc pas prévoir si ce gène peut être transmis via des microorganismes.
Si des gènes de résistances à des parasites fournissent un avantage en culture, il en est de même dans la nature, que deviendrait la biodiversité si un tel gène devait se transmettre. La plante qui en seraient bénéficiaires deviendraient sans doute dominante.
Si un gène de résistance aux antibiotiques pouvait se transmettre entre microorganismes, quelles seraient alors nos moyens de combattre les pathogènes possédant ce genre de gène, en tout cas pas les antibiotiques.
C’est donc par précaution et en envisageant les risques potentiels qu’en France et dans d’autres pays on refuse de commercialiser ce genre de produits pour l’alimentation humaine.
La France interdit donc la commercialisation de tout produit contenant plus de 0.9% d’OGM, mais 0.9% est ce bien suffisant.