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Réseaux de chaleur

Réseaux de chaleur

Un article de Encyclo-ecolo.com.


Sommaire

Les réseaux de chaleur


Les réseaux de chaleur, chauffage central à l'échelle d'un quartier ou d'une ville, sont le principal vecteur d'énergies renouvelables et de récupération. Valorisation énergétique des déchets, bois-énergie, géothermie... représentent déjà aujourd'hui 33% de leur bouquet énergétique. Et l'objectif de la profession est d'atteindre un taux de 50% en moyenne d'énergies renouvelables et de récupération dans leur bouquet énergétique à horizon 2020.

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De plus, les avantages des réseaux de chaleur en matière de développement durable vont au-delà de l'utilisation des énergies renouvelables. Outre leur contribution à la réduction de l'effet de serre (2,3 millions de tonnes de CO2 évitées par an), ce type de chauffage permet également de:

  • favoriser l'emploi local et non délocalisable. Le secteur prévoit en effet la création de 20.000 à 25.000 emplois à l'horizon 2020 (hors filière bois).
  • rendre les énergies renouvelables accessibles à l'ensemble de la population.


les Chiffres clés des réseaux de chaleur en 2010


Selon le gouverment les Réseaux de chaleur en France (enquête SNCU) réprésentaient :

  • Nombre de réseaux : 432, dont 14 réseaux de froid (800/900 réseaux techniques)
  • Puissance totale installée : 17 200 MW (60% dans le résidentiel)
  • 6% des besoins nationaux de chauffage
  • Longueur totale des réseaux : 3 625 km
  • Equivalents logements livrés : 2,1 millions

Bouquet énergétique global des réseaux de chaleur en France (en énergie thermique produite) - Source EAB-SNCU 2010

Le potentiel d'économies des réseaux de chaleur

  • 1000€ par citoyen européen, c'est ce que représente l'énergie perdue en Europe chaque année. Le recyclage de cette énergie est possible par le développement des réseaux de chaleur et de froid.

A l'heure où les différents gouvernements européens tentent de trouver des solutions à la pénurie d'énergie, au déficit budgétaire et à la baisse du pouvoir d'achat, Via sèva dévoile les résultats d'une étude qui met en lumière un axe d'amélioration intéressant à ces problématiques cruciales pour l'avenir de notre vieux continent.

En effet, l'étude Ecoheat4EU*, réalisée par Euroheat & Power** dans 14 pays européens (dont la France) avec le soutien de la commission européenne, fait ressortir que près de 500 milliards d'euros d'énergie restent inexploités chaque année. C'est donc l'équivalent de 1000 € par an et par citoyen européen*** qui sont perdus.


Ainsi, l'analyse du bilan énergétique européen réalisée lors de cette étude démontre qu'un gisement de chaleur équivalent à plus de la moitié de l'énergie primaire disponible en Europe est aujourd'hui inutilisé. Il s'agit de ce qu'on appelle communément la « chaleur de récupération », une chaleur inévitablement produite par les procédés industriels et tout à fait exploitable en l'état (serveurs informatiques, eaux usées, traitement des déchets, ...).


Ce constat pourrait bien devenir un réel enjeu des futures politiques européennes d'investissement énergétique. D'autant plus que, selon l'Agence internationale de l'énergie, 37 % de l'énergie utilisée sert au chauffage tandis que seuls 21% sont dédiés à l'usage électrique.


>> Les réseaux de chaleur, 5ème pilier de la révolution énergétique


Enjeux énergétiques en Europe

  • La chaleur en Europe : constats et perspectives

Afin de pouvoir analyser au mieux les évolutions possibles des politiques énergétiques européennes, l'étude réalise tout d'abord un bilan de celles mises en œuvre actuellement. Ainsi, il apparait que leur maintien devrait permettre d'atteindre l'objectif des 3x20** et aura pour conséquence d'ici 2050 :

- une baisse progressive du nucléaire jusqu'en 2030 puis un retour au niveau de 2010 en 2050,

- une amélioration de la performance du réseau électrique, notamment grâce à la cogénération (production simultanée de chaleur et d'électricité),

- une baisse de la demande de chaleur des bâtiments due à une meilleure isolation du bâti.

En revanche, il ne permettra pas l'accès équitable et universel aux énergies renouvelables, que François Hollande, Président de la République s'est fixé comme étant l'un de ses objectifs pour la conférence de Rio.

L'Europe n'est d'ailleurs pas un exemple en la matière : aujourd'hui plus de deux tiers des énergies utilisées pour chauffer les bâtiments sont des énergies fossiles (19 % sont du pétrole et 45% du gaz naturel). Des chiffres qui témoignent également de la dépendance énergétique de l'Europe qui importe dans sa grande majorité le gaz naturel et le pétrole qu'elle utilise.


Les réseaux de chaleur contre le gaspillage

Les réseaux de chaleur et de froid : la solution pour éviter ce gaspillage Aujourd'hui, une solution existe : le développement des réseaux de chaleur et de froid. Chauffage ou climatisation central à l'échelle d'un quartier, voire d'une ville, il s'agit du seul mode de chauffage ou de climatisation qui puisse utiliser à grande échelle la récupération des énergies disponibles pour les citadins européens, qu'ils soient chez eux ou sur leur lieu de travail.

En effet, si la valorisation énergétique des déchets représente déjà une part importante et grandissante du mix énergétique de ces installations, les réseaux cherchent également à développer l'utilisation de nouvelles ressources de récupération, telles que: · la chaleur fatale de process industriels · la chaleur des serveurs informatiques (Data Centers) · la chaleur des eaux usées · ...

Rappelons que ce mode de chauffage éco-responsable valorise déjà les énergies locales et renouvelables, notamment au travers de l'utilisation de la biomasse et de la géothermie, et développe le solaire thermique.


Les réseaux de chaleur en France

  • En France, ce sont 450 réseaux de chaleur qui utilisent 31% d'énergies renouvelables et de récupération pour chauffer leurs abonnés, soit une augmentation de 17% depuis 2005. L'objectif que se sont fixés les opérateurs est d'atteindre les 50% d'ici 2020.

Pourtant, alors qu'à l'occasion du Grenelle de l'environnement, les pouvoirs publics ont pris conscience du rôle que ces derniers devaient jouer dans la politique énergétique de notre pays, la France est encore actuellement bonne dernière de la classe européenne puisque ses réseaux de chaleur chauffent seulement 6% de la population alors que la moyenne européenne se situe à plus de 30%, avec des pays (Danemark, Tchéquie, Islande ...) qui dépassent 50%.(Enquête 2011 d'Euroheat & Power).

« La pénurie d'énergie est une réalité ; la possibilité d'utiliser les énergies perdues en est une autre. Les réseaux de chaleur et de froid ont déjà fait le choix éco-responsable de les utiliser aussi souvent que possible. L'exploitation de toutes les ressources existantes doit aujourd'hui être un choix. Une réelle prise en considération dans la politique énergétique française apparait donc indispensable », commente Guillaume Planchot, Président de Via sèva.

« Le développement des réseaux de chaleur et de froid permettrait de recycler une grande part des 53% de l'énergie primaire perdue chaque jour », ajoute Birger Lauersen, Président d'Euroheat & Power.

Le développement des réseaux de chaleur : quels avantages pour le marché de l'énergie ?

Résultats de l'étude, réalisée par les universités d'Aalborg et d'Halmstad et financée par Euroheat & Power* et l'association internationale des réseaux de chaleur et de froid

  • En 2012, seuls 12% de la population totale des 27 pays européens analysés sont chauffés grâce à un réseau de chaleur, l'étude a testé les bénéfices sur la situation énergétique européenne si leur taux de couverture passait à 30% puis à 50% de la population.
  • La stabilité des prix - Les réseaux utilisent pour leur production de chaleur un panel d'énergies (bouquet énergétique) leur permettant d'adapter leur approvisionnement aux coûts des énergies. Pour les usagers, c'est donc la garantie d'un prix stable. Cette caractéristique est d'autant plus importante à la lumière des augmentations de prix prévues pour les deux principales énergies utilisées en Europe. En outre, les réseaux de chaleur favorisent l'utilisation des Energies Renouvelables & de Récupération - ENR&R, dont les coûts d'exploitation sont majoritairement liés aux équipements.
  • Un vivier d'ENR&R à exploiter - Pour cela, une réelle volonté politique et des investissements sont nécessaires puisque seuls :

- 7% de la chaleur issue de l'incinération des déchets et 17% de la chaleur résiduelle liée à la production d'électricité sont aujourd'hui utilisés par les réseaux de chaleur en Europe,

- 1% du potentiel offert par la biomasse, 3% de la chaleur industrielle et à peine 0,001% des ressources géothermales sont exploités par les réseaux. Sans compter que ces derniers n'en sont qu'aux balbutiements de l'utilisation du solaire thermique...

· Un potentiel de réduction des émissions de CO2 - L'étude constate par ailleurs que, dans la configuration actuelle du bouquet énergétique des réseaux de chaleur et avec une couverture étendue à 50% de la population totale de l'UE, la consommation des énergies fossiles et les émissions de CO2 diminueraient de respectivement 9% et 13%.

Si des investissements étaient réalisés pour favoriser l'utilisation des ENR&R par les réseaux de chaleur à travers la valorisation énergétique du traitement des déchets, la géothermie, le solaire thermique..., cette baisse passerait à 13% pour la consommation d'énergies fossiles et à 17% pour les émissions de CO2.

« Cette simulation parait d'autant plus intéressante que les réseaux de chaleur, trouvant tout leur sens en ville, sont en adéquation avec l'urbanisation en cours en Europe »t. En effet, l'étude estime que 73 % des européens vivaient en zone urbaine en 2010 et qu'ils seront 84% à être citadins en 2050.


Un point de vue sur les réseaux de chaleur

Les réseaux de chaleur, une alternative verte au chauffage électrique

Le chauffage représente aujourd'hui plus de la moitié de la consommation d'énergie en France, ce qui place la chaleur verte au cœur des enjeux environnementaux actuels.

Géothermie, biomasse et solaire sont d'ores et déjà perçus par les Français comme des énergies d'avenir (source : étude Via sèva novembre 2011). Et c'est précisément l'utilisation de ces énergies locales que les réseaux de chaleur développent depuis plusieurs années. Ce type de chauffage, soucieux d'exploiter les richesses énergétiques territoriales, développe également de la récupération de chaleur, notamment celles des serveurs informatiques (Data Centers) et des eaux usées. Aujourd'hui, le bouquet énergétique des réseaux de chaleur est composé de 31% d'énergies renouvelables et de récupération, en progression de 20% depuis 2005. L'objectif que se sont fixés les opérateurs est d'atteindre les 50% d'ici 2020.


Un fort potentiel de développement des énergies renouvelables et de la chaleur de récupération

Une récente étude*, réalisée par Euroheat & Power** dans 14 pays d'Europe (dont la France) a révélé qu'un gisement d'énergie correpondant à la moitié de l'énergie primaire européenne n'était actuellement pas utilisé - soit l'équivalent de 500 milliards d'euros d'énergie. Ce gisement provient de la « chaleur de récupération », une chaleur inévitablement produite par les procédés industriels et tout à fait exploitable en l'état : valorisation énergétique des déchets, chaleur industrielle...

Des sources d'énergie auxquelles il convient d'ajouter le fort potentiel de développement des énergies renouvelables comme le bois-énergie, la géothermie, le solaire thermique...

« A ce jour, le réseau de chaleur est le seul mode de chauffage en mesure d'utiliser à grande échelle ces énergies » rappelle Guillaume Planchot

Les réseaux de chaleur, une solution efficace à la transition énergétique

La France est encore actuellement bonne dernière de la classe européenne puisque ses 450 réseaux de chaleur chauffent seulement 6% de la population alors que la moyenne européenne se situe à plus de 30%, avec des pays qui dépassent même 50% (Danemark, Tchéquie, Islande ...) - Enquête 2011 d'Euroheat & Power.

Pour qu'en 2050, 50% de la population européenne soit chauffée par un réseau de chaleur vertueux, l'investissement européen cumulé est estimé à 272 milliards d'euros*** dans les 20 prochaines années, soit les deux tiers de l'investissement des 400 milliards d'euros annoncé pour la seule filière électrique en France.


  • Les résultats de l'étude Ecoheat4EU sont consultables sur www.ecoheat4.eu
    • L'association internationale des réseaux de chaleur et de froid
      • Source : HEAT ROADMAP EUROPE 2050 - Euroheat & Power

> La fin du pétrocène, la révolution énergétique


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