Rejets des poissons
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+ | * Les premières directives mondiales sur la gestion des prises accessoires et la réduction des rejets ont été publiées en janvier 2011 par la FAO. voir : Documents: fao.org/news/story/fr/item/49486/icode/ | ||
+ | Les directives proposées par la FAO portent sur toutes les prises accessoires confondues, y compris les rejets, c'est-à-dire le poisson capturé accidentellement puis rejeté à la mer, mort ou mourant, peut on lire dans un communiqué de presse. | ||
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+ | Elles couvrent la gestion des prises accidentelles, l'amélioration des engins de pêche, les fermetures saisonnières, les incitations économiques, le suivi, la recherche et le développement, le renforcement des capacités des Etats à appliquer les directives. | ||
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+ | Selon l'expert en technologies de la pêche de la FAO, Frank Chopin: « Il s'agit là des premières directives portant sur toutes les espèces capturées par les engins de pêchée (…) Les directives étendent les principes de l'aménagement des pêches à toutes les espèces et tous les secteurs concernés. Alors que le Code de conduite pour une pêche responsable se réfère aux prises accessoires et aux rejets, ces directives approfondissent la façon dont les pays doivent affronter les prises d'espèces non ciblées et les problèmes de rejets sur le plan pratique ». | ||
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+ | «Les prises accidentelles et les rejets sont une menace pour la durabilité de nombreuses pêcheries et portent préjudice aux moyens d'existence de millions de petits pêcheurs» et elles concernent en outre «des espèces menacées d'extinction» comme les tortues de mer ou les dauphins, souligne la FAO. | ||
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+ | La FAO explique que ces directives sont donc un pas en avant vers l'application d'une approche écosystémique de l'aménagement des pêches, se félicite l'organisation, qui assure que des mesures ont été prises pour qu'elles n'imposent pas une contrainte excessive aux petits pêcheurs artisanaux et aux nations en développement | ||
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+ | * En Norvège, une interdiction sur les rejets de poissons par-dessus bord a aidé à la reconstitution des stocks de poissons du pays | ||
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+ | <H3> Le rapport «Little fish, big impact» </H3> | ||
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+ | * Un rapport intitulé «Little fish, big impact» (petits poissons, gros impact), financé par la fondation Pew, a été publié le 1er avril 2012 par un groupe international de scientifiques. | ||
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+ | Le rapport rappelle l'état de la pêche et de l'aquaculture dans le monde : comment la surpêche affecte les petits [[https://www.consoglobe.com/le-hareng-poisson-qu-on-peut-acheter-cg Harengs]] et petites [[Sardines]] puisqu’ils représententn 37% du poids des prises mondiales contre 8% il y a 50 ans. | ||
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+ | Le marché pour la consommation directe de ces hargens et sardines est relativement réduit. En revanche l’aquaculture, qui produit environ 50% des poisons et des fruits de mer consommés actuellement dans le monde, est de plus en plus demandeuse de ces farines de poissons utilisées comme aliments ou compléments alimentaires. Pour la seule année 2010, les populations de ces espèces (hargens et sardines) ont décliné de 8%. | ||
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+ | Le rapport "Little fish, big impact" réclame la fin des prises de petits poissons servant à engraisser les gros poissons dans les fermes d'aquaculture. Les prélèvements de sardines ou de harengs dans l’océan, utilisés pour fabriquer de la farine de poissons devraient être divisés par deux, selon les scientifiques, si l’on veut protéger à la fois les populations de poissons mais aussi leurs prédateurs naturels qui en dépendent. | ||
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+ | Les petits poissons joue un rôle crucial dans la chaine alimentaire : ils mangent du plancton avant d'être à leur tour dévorés par de plus gros poissons, comme la morue, le thon, le dauphin, des oiseaux ou d’autres mammifères marins. | ||
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+ | L’étude montre que le fait de ne pas pêcher ces espèces leur donne une valeur économique plus importante que lorsqu’ils tombent au fond des filets pour finir en farine. | ||
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+ | > Leur valeur marchande des petits poissons comme source de nourriture dans le milieu naturel est estimée à 11 milliards de dollars US (8,2 mds €), et moitié moins quand ils servent en farines animales. | ||
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+ | C’est le cas par exemple du '''menhaden''' de l'Atlantique (Brevoortia tyrannus), un poisson argenté de la famille des harengs qui se nourrit de planctons qu'il collecte en filtrant l'eau de mer. Un poisson adulte peut filtrer 15 litres d'eau par minute. Jouant un rôle important dans l'écosystème marin, il est également un régulateur naturel du phénomène de bloom algal. Sur la côte est des Etats-Unis, la surpêche a fortement décimé sa population au cours des 25 dernières années. Les autorités américaines ont donc décidé de réglementer très strictement la pêche du menhaden''' de l'Atlantique à partir du printemps 2012. | ||
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+ | <H3> Pêche européenne : la question du rejet des poissons morts</H3> | ||
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+ | * La commissaire à la pêche Maria Damanaki se bat sur la question de l’interdiction des rejets en mer des poissons morts. | ||
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+ | En mars 2011, elle proposait l'idée serait d'adopter une "approche graduelle" de l'interdiction des rejets, en commençant par exemple par les espèces pélagiques (anchois, maquereau, thon rouge), puis aux poissons des grands fonds, en élargissant la liste des espèces concernées d'année en année, a précisé la commissaire. | ||
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+ | La question des rejets est toutefois très complexe, et il faut choisir de quelle manière mettre en oeuvre cette interdiction. Une solution pourrait être de déduire les prises des quotas de pêche afin d'encourager les pêcheurs à développer des techniques plus sélectives… « Nous devons dire que notre industrie de la pêche fait aussi des efforts. En fait, l'industrie l’a bien compris en prenant des mesures telles que la conception d’engins plus sélectifs. | ||
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+ | Il y a beaucoup de bons exemples comme le projet de 50% au Royaume-Uni, le projet de langoustines dans le Golfe de Gascogne ainsi que des projets en Suède et au Danemark…. | ||
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+ | Pour éviter les gâchis qui existent sur les navires de pêche, il s'agit de rendre valorisable tous les poissons pêchés et de laisser les transformateurs agir pour récupérer les produits de la mer et en faire du consommable. | ||
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+ | Mais d’un autre côté, la commissaire européenne va être obligée de céder sur certains points, comme les quotas individuels et transférables[1]. Se pose la question de la privatisation. Certains pensent que le système des quotas individualisés peut être efficace pour préserver les ressources, mais comme pour tout système de ce genre il peut y avoir des effets pervers à cause de la spéculation. | ||
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+ | La proposition officielle doit sortir le 13 juillet 2012, le débat va ensuite durer 6 mois, c’est la première fois qu’il y aura une procédure de co-décision (entre le Parlement et le conseil Pêche) sur ces questions. L’entrée en vigueur de la réforme est attendue pour le 1er janvier 2013. | ||
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+ | [1] Dans ce cadre, le quota est distribué individuellement à un pêcheur ou à une coopérative, plutôt que globalement au pays. Cela revient à privatiser les stocks de pêche en considérant les allocations comme des actions, avec des échanges de quotas possibles. (source : le journal de l'environnement) | ||
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+ | <H3> La question du rejet des poissons </H3> | ||
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+ | La question des rejets expliquée par le rapport "Marée amère" du Sénat - (.senat.fr/rap/r08-132/r08-132_mono.html#toc102) | ||
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+ | Toutes ces statistiques laissent de côté la question des rejets. Beaucoup d'engins de pêche sont insuffisamment sélectifs par rapport aux espèces ciblées, c'est-à-dire que le pêcheur a pour objectif de débarquer et de vendre car elles sont commercialisables. | ||
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+ | Or ces prises incidentes, involontaires, et ces rejets sont importants. Il est particulièrement difficile de les évaluer car dans la plupart des cas étant remis à la mer, ils ne sont pas comptabilisés. Ils correspondent à un véritable gâchis puisque les poissons rejetés sont presque toujours morts. | ||
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+ | Dans son rapport de 2003, l'Académie des sciences18(*) estimait qu'au niveau mondial le poids des rejets s'élevait entre 16 et 40 millions de tonnes, soit entre 20 et 50 % des quantités débarquées. | ||
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+ | Cette situation varie pêcherie par pêcherie. Les pêcheries industrielles visant une seule espèce comme celles de crevettes tropicales, semblent les plus destructrices, tout ce qui n'est pas ciblé étant rejeté. En revanche, les pêcheries artisanales tendraient à commercialiser l'ensemble de leur pêche. | ||
+ | En raison de ces données, il est hautement probable que les rejets contribuent significativement à la surpêche globale. C'est pourquoi la plupart des gestionnaires cherchent à les limiter au maximum voire à les interdire. Mais l'interdiction est très problématique. Elle n'est pas aisée à contrôler et surtout elle aurait des conséquences importantes pour les pêcheurs car elle pourrait conduire à une baisse spectaculaire de leurs revenus. | ||
+ | En revanche, les rejets profitent directement aux oiseaux marins qui se servent des bateaux de pêche comme nourricerie. En mer du Nord, il a pu être établi que leur population avait fortement crû à cette occasion et qu'elle baisserait sensiblement si les rejets étaient interdits. | ||
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Le rejet des poissons
Chaque année, dans les pêcheries européennes et dans le monde, de grandes quantités de poissons sont rejetées. Il s'agit de poissons trop petits capturés et rejetés morts à la mer. Ces captures de poissons non désirées et les rejets de pêche qui s'en suivent impactent fortement la biodiversité marine et réduisent la productivité future des océans.
Pêche : trop de poissons rejetés
L'estimation générale du rejet de poissons pêchés en trop est de plus de 20 millions de tonnes de captures annuelles.
Il y a 2 estimations de la quantité mondiale des rejets de poissons faites par la FAO:
- 27 millions de tonnes (de 1998 à 1990) et,
- plus récemment, 7,8 millions de tonnes (de 1992 à 2001) soit le quart de l'ensemble des poissons et autres espèces pêchées !
Selon la commissaire européenne à la pêche, la pêche aux poissons plats en Europe produit plus de 70% de rejets,
Les rejets de poissons pêchés en trop nuisent aux stocks de poissons, en ralentissent ou en empêchent la reconstitution et coûtent aux pêcheurs temps et énergie. Ces chiffres traduisent un gaspillage énorme, problème qu'une communication de la Commission tente de résoudre.
Pour réduire les rejets de poissons, il faudrait limiter l'effort de pêche global et améliorer les mesures sélectives.
La FAO contre les rejets de poissons
- Les premières directives mondiales sur la gestion des prises accessoires et la réduction des rejets ont été publiées en janvier 2011 par la FAO. voir : Documents: fao.org/news/story/fr/item/49486/icode/
Les directives proposées par la FAO portent sur toutes les prises accessoires confondues, y compris les rejets, c'est-à-dire le poisson capturé accidentellement puis rejeté à la mer, mort ou mourant, peut on lire dans un communiqué de presse.
Elles couvrent la gestion des prises accidentelles, l'amélioration des engins de pêche, les fermetures saisonnières, les incitations économiques, le suivi, la recherche et le développement, le renforcement des capacités des Etats à appliquer les directives.
Selon l'expert en technologies de la pêche de la FAO, Frank Chopin: « Il s'agit là des premières directives portant sur toutes les espèces capturées par les engins de pêchée (…) Les directives étendent les principes de l'aménagement des pêches à toutes les espèces et tous les secteurs concernés. Alors que le Code de conduite pour une pêche responsable se réfère aux prises accessoires et aux rejets, ces directives approfondissent la façon dont les pays doivent affronter les prises d'espèces non ciblées et les problèmes de rejets sur le plan pratique ».
«Les prises accidentelles et les rejets sont une menace pour la durabilité de nombreuses pêcheries et portent préjudice aux moyens d'existence de millions de petits pêcheurs» et elles concernent en outre «des espèces menacées d'extinction» comme les tortues de mer ou les dauphins, souligne la FAO.
La FAO explique que ces directives sont donc un pas en avant vers l'application d'une approche écosystémique de l'aménagement des pêches, se félicite l'organisation, qui assure que des mesures ont été prises pour qu'elles n'imposent pas une contrainte excessive aux petits pêcheurs artisanaux et aux nations en développement
- En Norvège, une interdiction sur les rejets de poissons par-dessus bord a aidé à la reconstitution des stocks de poissons du pays
Le rapport «Little fish, big impact»
- Un rapport intitulé «Little fish, big impact» (petits poissons, gros impact), financé par la fondation Pew, a été publié le 1er avril 2012 par un groupe international de scientifiques.
Le rapport rappelle l'état de la pêche et de l'aquaculture dans le monde : comment la surpêche affecte les petits [Harengs] et petites Sardines puisqu’ils représententn 37% du poids des prises mondiales contre 8% il y a 50 ans.
Le marché pour la consommation directe de ces hargens et sardines est relativement réduit. En revanche l’aquaculture, qui produit environ 50% des poisons et des fruits de mer consommés actuellement dans le monde, est de plus en plus demandeuse de ces farines de poissons utilisées comme aliments ou compléments alimentaires. Pour la seule année 2010, les populations de ces espèces (hargens et sardines) ont décliné de 8%.
Le rapport "Little fish, big impact" réclame la fin des prises de petits poissons servant à engraisser les gros poissons dans les fermes d'aquaculture. Les prélèvements de sardines ou de harengs dans l’océan, utilisés pour fabriquer de la farine de poissons devraient être divisés par deux, selon les scientifiques, si l’on veut protéger à la fois les populations de poissons mais aussi leurs prédateurs naturels qui en dépendent.
Les petits poissons joue un rôle crucial dans la chaine alimentaire : ils mangent du plancton avant d'être à leur tour dévorés par de plus gros poissons, comme la morue, le thon, le dauphin, des oiseaux ou d’autres mammifères marins.
L’étude montre que le fait de ne pas pêcher ces espèces leur donne une valeur économique plus importante que lorsqu’ils tombent au fond des filets pour finir en farine.
> Leur valeur marchande des petits poissons comme source de nourriture dans le milieu naturel est estimée à 11 milliards de dollars US (8,2 mds €), et moitié moins quand ils servent en farines animales.
C’est le cas par exemple du menhaden de l'Atlantique (Brevoortia tyrannus), un poisson argenté de la famille des harengs qui se nourrit de planctons qu'il collecte en filtrant l'eau de mer. Un poisson adulte peut filtrer 15 litres d'eau par minute. Jouant un rôle important dans l'écosystème marin, il est également un régulateur naturel du phénomène de bloom algal. Sur la côte est des Etats-Unis, la surpêche a fortement décimé sa population au cours des 25 dernières années. Les autorités américaines ont donc décidé de réglementer très strictement la pêche du menhaden de l'Atlantique à partir du printemps 2012.
Pêche européenne : la question du rejet des poissons morts
- La commissaire à la pêche Maria Damanaki se bat sur la question de l’interdiction des rejets en mer des poissons morts.
En mars 2011, elle proposait l'idée serait d'adopter une "approche graduelle" de l'interdiction des rejets, en commençant par exemple par les espèces pélagiques (anchois, maquereau, thon rouge), puis aux poissons des grands fonds, en élargissant la liste des espèces concernées d'année en année, a précisé la commissaire.
La question des rejets est toutefois très complexe, et il faut choisir de quelle manière mettre en oeuvre cette interdiction. Une solution pourrait être de déduire les prises des quotas de pêche afin d'encourager les pêcheurs à développer des techniques plus sélectives… « Nous devons dire que notre industrie de la pêche fait aussi des efforts. En fait, l'industrie l’a bien compris en prenant des mesures telles que la conception d’engins plus sélectifs.
Il y a beaucoup de bons exemples comme le projet de 50% au Royaume-Uni, le projet de langoustines dans le Golfe de Gascogne ainsi que des projets en Suède et au Danemark….
Pour éviter les gâchis qui existent sur les navires de pêche, il s'agit de rendre valorisable tous les poissons pêchés et de laisser les transformateurs agir pour récupérer les produits de la mer et en faire du consommable.
Mais d’un autre côté, la commissaire européenne va être obligée de céder sur certains points, comme les quotas individuels et transférables[1]. Se pose la question de la privatisation. Certains pensent que le système des quotas individualisés peut être efficace pour préserver les ressources, mais comme pour tout système de ce genre il peut y avoir des effets pervers à cause de la spéculation.
La proposition officielle doit sortir le 13 juillet 2012, le débat va ensuite durer 6 mois, c’est la première fois qu’il y aura une procédure de co-décision (entre le Parlement et le conseil Pêche) sur ces questions. L’entrée en vigueur de la réforme est attendue pour le 1er janvier 2013.
[1] Dans ce cadre, le quota est distribué individuellement à un pêcheur ou à une coopérative, plutôt que globalement au pays. Cela revient à privatiser les stocks de pêche en considérant les allocations comme des actions, avec des échanges de quotas possibles. (source : le journal de l'environnement)
La question du rejet des poissons
La question des rejets expliquée par le rapport "Marée amère" du Sénat - (.senat.fr/rap/r08-132/r08-132_mono.html#toc102)
Toutes ces statistiques laissent de côté la question des rejets. Beaucoup d'engins de pêche sont insuffisamment sélectifs par rapport aux espèces ciblées, c'est-à-dire que le pêcheur a pour objectif de débarquer et de vendre car elles sont commercialisables.
Or ces prises incidentes, involontaires, et ces rejets sont importants. Il est particulièrement difficile de les évaluer car dans la plupart des cas étant remis à la mer, ils ne sont pas comptabilisés. Ils correspondent à un véritable gâchis puisque les poissons rejetés sont presque toujours morts.
Dans son rapport de 2003, l'Académie des sciences18(*) estimait qu'au niveau mondial le poids des rejets s'élevait entre 16 et 40 millions de tonnes, soit entre 20 et 50 % des quantités débarquées.
Cette situation varie pêcherie par pêcherie. Les pêcheries industrielles visant une seule espèce comme celles de crevettes tropicales, semblent les plus destructrices, tout ce qui n'est pas ciblé étant rejeté. En revanche, les pêcheries artisanales tendraient à commercialiser l'ensemble de leur pêche.
De même, le type de pêche influe beaucoup. Selon le même document, la pêcherie du merlu au chalut du golfe de Gascogne conduirait au rejet de la moitié des prises. Dans celle de la dorade grise dans le golfe normand-breton, les rejets dépasseraient les deux tiers... Ces estimations peuvent également beaucoup varier en fonction de la saison.
En raison de ces données, il est hautement probable que les rejets contribuent significativement à la surpêche globale. C'est pourquoi la plupart des gestionnaires cherchent à les limiter au maximum voire à les interdire. Mais l'interdiction est très problématique. Elle n'est pas aisée à contrôler et surtout elle aurait des conséquences importantes pour les pêcheurs car elle pourrait conduire à une baisse spectaculaire de leurs revenus.
En revanche, les rejets profitent directement aux oiseaux marins qui se servent des bateaux de pêche comme nourricerie. En mer du Nord, il a pu être établi que leur population avait fortement crû à cette occasion et qu'elle baisserait sensiblement si les rejets étaient interdits.
Sauver les poissons
- Les poissons d'eaux profondes sont les poissons les plus menacés par la [[surpêche]] et la Pêche en eaux profondes.
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Au sujet de l'achat de poisson
- Pour compléter cette partie du Guide d'achat poissons, consulter l'article Apports nutritionnels des poissons qui détaille les qualités nutritionnelles des poissons et leur mode de consommation.