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Poissons d'eaux profondes

Poissons d'eaux profondes

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Sommaire

Les poissons des eaux profondes

En 2008, 11 pays de l’UE ont déclaré capturer des espèces d’eaux profondes dans l’Atlantique nord-est. Toutefois, seuls trois pays représentaient à eux seuls 89 % du total des captures de l’UE : l’Espagne, la France et le Portugal

Que sont les espèces d'eaux profondes ?

En règle générale, sont considérées espèces d'eaux profondes celles qui vivent à des profondeurs supérieures à 400 mètres. Les conditions de vie extrêmes mais stables des eaux profondes (manque presque total de lumière, haute pression d'eau, très peu de mouvement d'eau), ont conduit au développement d'écosystèmes très diversifiés qui sont très vulnérables aux perturbations. Les poissons d'eaux profondes ont tendance à vivre longtemps et à grandir lentement. Les poissons d'eaux profondes arrivent tard à maturité et ont tendance à avoir une basse fécondité. Certains d'entre eux migrent verticalement (ils vont se nourrir dans des eaux moins profondes pendant la nuit et reviennent dans les profondeurs pendant la journée afin d'échapper aux prédateurs), tandis que d'autres se nourrissent de détritus tombant des eaux plus en surface (source : Union européenne - memo MEMO/06/354 - 2006)

  • Les principales espèces exploitées sont l’hoplostète ou empereur, le grenadier de roche, le sabre noir, la lingue bleue, le flétan noir, le brosme, la lingue et les requins siki.

> La page Dossier Pêche eaux profondes

  • Les poissons des eaux profondes présentent une grande diversité de taille, de forme, de couleur et de mode de vie. L'empereur est une espèce grégaire qui forme des bancs denses, par exemple au voisinage de monts sous-marins, alors que le grenadier semble vivre dispersé sur le fond. Le premier se nourrit de proies de grande taille (grandes crevettes nageuses, céphalopodes, poissons) alors que le second mange de petites proies (crustacés et petits poissons). Certaines espèces réalisent des migrations verticales jusqu'à plusieurs centaines de mètres au dessus du fond alors que d'autres restent à son voisinage. Plusieurs espèces profondes atteignent des âges très élevés (empereur 120 ans ou plus, grenadier 60 ans ou plus) et, à l’exception du sabre noir, la grande longévité semble un caractère fréquent chez les poissons profonds (ifremer)
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Les espèces profondes commerciales sont de taille relativement grande. Le grenadier atteint 2kg, l'empereur 6kg et les petits squales sont des requins de 5 à 15 kg pour une longueur maximale d'environ 1,20m. Ces grands poissons sont les principaux prédateurs dans l'écosystème de la pente continentale où de nombreuses autres espèces sont de trop petite taille pour pouvoir être commercialisées. Dans les eaux européennes, les espèces d'intérêt commercial sont surtout abondantes à l'ouest des îles britanniques mais certaines sont présentes et exploitées dans plusieurs océans mondiaux. Ainsi, l'empereur est exploité autour de la Nouvelle-Zélande, au sud et à l'est de l'Australie, au sud de Madagascar, au large de la Namibie et du Chili. (ifremer)

Voir l'article sur la [ [Pêche en eaux profondes] ]

  • Nombre d’espèces d’eaux profondes pour lesquelles les spécialistes européens de la pêche ont suffisamment de données leur permettant de déterminer un niveau de capture pérenne : 0
  • Statut de la lingue bleue dans tout l’Atlantique nord-est : épuisé
  • Statut de l’hoplostèthe orange dans tout l’Atlantique nord-est : épuisé
  • Nombre d’années durant lesquelles l’hoplostèthe orange a pu être pêché dans l’Atlantique nord-est avant l’effondrement total de la pêcherie : 10
  • Estimation du pourcentage de poissons d’eaux profondes rejetés en mer en raison de leur peu de valeur : jusqu’à 50 %
  • Pourcentage de poissons d’eaux profondes rejetés dont la survie est envisageable après leur rejet : 0 %
  • Nombre d’espèces d’eaux profondes pêchées de manière durable selon les autorités scientifiques : 0


Les poissons des profondeurs

La masse d'eau des "grands fonds" des océans est subdivisée en 4 zones de profondeur :

  • la zone mésopélagique (150 -1000 m);
  • la zone bathypélagique (1000-3000m);
  • la zone abyssopélagique (3000-6000m);
  • la zone hadale (plus de 6000 m de profondeur), dans les fosses océaniques profondes.


Les poissons peuvent être subdivisés en trois grands groupes:

- les poissons pélagiques, qui vivent en majeure partie entre deux eaux et ne dépendent pas des fonds marins;

- les poissons démersaux, qui vivent près des fonds et en dépendent ;

- les poissons benthopélagiques, qui vivent près des fonds, mais effectuent de courtes migrations dans la masse d'eau (notamment pour s'alimenter). En règle générale, les poissons démersaux évoluant en eaux profondes proviennent de groupes nettement plus anciens d'un point de vue phylogénétique que les espèces pélagiques (les premières espèces démersales existaient déjà il y a 80 millions d'années). La plupart des familles démersales d'eaux profondes sont présentes partout dans le monde, mais l'existence de bassins isolés en eaux profondes délimités par les continents et les dorsales océaniques entraîne des différences régionales qui seraient dues à la dérive des continents et à la formation des océans qui en a résulté. (source : http:// www.fao.org/fishery/topic/12356/fr)

On en sait encore très peu sur les poissons des eaux profondes, dont on continue de découvrir des espèces, comme le requin grande gueule (4,5 m de long, 750 kg) et la raie Hexatrygon bickelli, qui représentent tous les deux de nouvelles familles. Comme les espèces démersales sont réparties selon la profondeur, celles qui vivent sur la pente continentale et le glacis continental sont réparties sur des zones de profondeurs semblables à des bandes sur le pourtour des océans. Lorsque les espèces pélagiques d'eaux profondes et les espèces démersales évoluent dans le même milieu, il y a généralement prédation entre les deux groupes. http://www.fao.org/figis/servlet/IRS?iid=2161


L'état des stocks de poissons d'eaux profondes

  • Dans les eaux européennes les principales espèces exploitées sur la pente continentale supérieure, par 400 m et plus, sont la lingue franche et sa cousine la lingue bleue (Molva dypterygia), le phycis de fond (Phycis blennoides), des sébastes (Sebastes spp. et Helicolenus dactylopterus dactylopterus), les baudroies et les cardines. Au-delà, sur la pente moyenne (750 à 1500 m), les principales espèces recherchées sont le grenadier de roche (Coryphaenoides rupestris), l'empereur (Hoplostethus atlanticus), le sabre noir (Aphanopus carbo) et des petits squales (Centrophorus squamosus, Centroscymnus coelolepis) parfois commercialisés sous l'appellation "siki" et présentés sur les marchés sous forme de saumonnettes. Au-delà de 1500 m l'activité de pêche décroît parce qu'elle devient de plus en plus coûteuse (en particulier à cause du temps nécessaire pour que le chalut atteigne et remonte du fond) tandis que l'abondance des ressources décline. Il n'y a pas de pêche commerciale au-delà de 2000 m ni, a fortiori, sur les plaines abyssales. Les poissons profonds commerciaux sont donc ceux de la pente continentale (ifremer)


Les données sur les captures des espèces d'eaux profondes sont généralement faibles, ce qui rend difficile l'évaluation de l'état des stocks par les scientifiques. Les avis scientifiques sur les stocks d'eaux profondes sont fournis à la Commission tous les deux ans; c'est la raison pour laquelle les TAC pour ces stocks sont fixés pour une période de deux ans. Le Conseil International pour l'Exploration de la Mer (CIEM) a basé la plupart des ses avis sur les tendances exprimées en "captures par unité d'effort" (Cpue), qui est une mesure de la quantité de poissons pêchés à un niveau donné d'effort de pêche (par exemple, tonnes de poissons par jour de pêche ou par millier d'hameçons de palangres). Toutefois, étant donné que plusieurs espèces d'eaux profondes forment localement des agrégations, il est souvent possible que des niveaux élevés de captures soient maintenus même lorsque les stocks sont en déclin. Lorsqu'une agrégation locale est épuisée, une nouvelle zone d'agrégation est identifiée et exploitée. Une fois qu'une agrégation est épuisée, elle se reconstitue très lentement, ou pas du tout.

Les avis scientifiques pour les espèces d'eaux profondes sont constants: ils recommandent une réduction significative des taux actuels d'exploitation et l'interdiction de développer toute nouvelle pêcherie à moins qu'elle ne s'appuie sur des données montrant qu'elle est durable.

- Brosme: le brosme est pêché en même temps que la lingue, et en tant que prise accessoire du cabillaud. Les débarquements de brosme ont diminué dans les dernières années. Le CIEM préconise une réduction de 30 % des captures de brosme.

- Lingue bleue: les données en Cpue indiquent une diminution jusqu'à un bas niveau dans la période 1985-1998. Les scientifiques recommandent qu'aucune pêche ne soit opérée sur la lingue bleue.

- Grenadier de roche: les données en Cpue indiquent un déclin des stocks dans la plupart des zones. Le CIEM recommande une réduction des captures de 50 % par rapport au niveau préalable à l'extension de cette pêcherie au début des années '90. Le grenadier (Coryphaenoides armatus) a une vaste aire de répartition. Avec l’espèce C. yaquinaen, sa biomasse totale mondiale est estimée à 15 millions de tonnes

- Hoplostète orange: cette pêcherie a commencé dans des zones d'eaux profondes au nord-ouest du Royaume-Uni en 1991. A l'ouest de l'Irlande, la pêcherie a diminué sensiblement dans les deux dernières années, tandis qu'à l'ouest de l'Ecosse elle a connu une réduction drastique. L'Hoplostète orange ne peut supporter que de très faibles taux d'exploitation. Le CIEM considère qu'il n'est pas possible de gérer une pêche durable pour cette espèce et que, par conséquent, la pêche devrait être fermée.

- Sabre noir: le CIEM a remis un avis séparé concernant, d'une part, une zone septentrionale située à l'ouest de l'Angleterre et, d'autre part, une zone méridionale au large du Portugal. La première est principalement une pêcherie au chalut où le sabre noir est capturé dans des pêcheries mixtes avec du grenadier de roche et des requins d'eaux profondes. Dans les eaux au large du Portugal, le sabre noir est visé par une pêche artisanale à la palangre. Le CIEM recommande une réduction des captures pour la zone septentrionale et le statu quo dans les captures pour la zone méridionale.


Les macrouridés

  • Autre groupe de poissons dont les membres sont très courants, voire abondants dans certaines régions : les Macrouridés. Les Macrouridés sont des "croiseurs" pélagiques qui vivent dans les couches moyennes à supérieures du talus continental. Dans l'Atlantique Nord, Macrourus berglax et Coryphaenoides rupes sont exploités avec des chaluts de fond qui, au début, étaient calés à des profondeurs de 600 à 800 m, mais qui, ces derniers temps, vont jusqu'à 1500m de profondeur. Cependant, ce type de pêche profonde pratiqué au large de Terre-Neuve a montré que les débarquements signalés pour ce groupe indiquaient la tendance, malheureusement par trop habituelle, d'un déclin du total des prises. Coryphaenoides rupestris peut vivre jusqu'à 70 ans, alors que dans l'Atlantique Nord-Est, l'âge maximal des poissons est généralement compris entre 20 et 30 ans.

Ainsi, à l'instar d'autres espèces d'eaux profondes, les Macrouridés présentent les caractéristiques de nombreuses pêches d'eaux profondes, ce qui les rend vulnérables à la surpêche : exemple, la Lingue bleue

Les Pleuronectidés

  • Les Pleuronectidés forment un groupe de poissons très évolué qui, en règle générale, n'est pas associé à la pêche en eaux profondes, mais dans l'Atlantique Nord et dans le Pacifique Nord, certaines espèces du groupe font l'objet d'une exploitation importante. Dans l'Atlantique, la pêche la plus connue est celle du Flétan noir (Reinhardtius hippoglosoides) dans les profondeurs du talus continental.


Le classement des poissons selon la profondeur

On en sait encore très peu sur les poissons des eaux profondes, dont on continue de découvrir des espèces. Les poissons se classent en 3 groupes:

  • Les poissons pélagiques : vivent le plus souvent entre deux eaux et ne dépendent pas des fonds marins ;
  • Les poissons démersaux : vivent près des fonds et en dépendent ; la plupart des familles démersales d'eaux profondes sont présentes partout dans le monde, mais l'existence de bassins isolés en eaux profondes délimités par les continents et les dorsales océaniques entraîne des différences régionales qui seraient dues à la dérive des continents et à la formation des océans qui en a résulté.
  • Les poissons benthopélagiques : vivent près des fonds, mais font de courtes migrations dans la masse d'eau (pour s'alimenter).

En règle générale, les poissons démersaux évoluant en eaux profondes proviennent de groupes nettement plus anciens d'un point de vue phylogénétique que les espèces pélagiques (les premières espèces démersales existaient déjà il y a 80 millions d'années).

Comme les espèces démersales sont réparties selon la profondeur, celles qui vivent sur la pente continentale et le glacis continental sont réparties sur des zones de profondeurs semblables à des bandes sur le pourtour des océans. Lorsque les espèces pélagiques d'eaux profondes et les espèces démersales évoluent dans le même milieu, il y a généralement prédation entre les deux groupes.

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> Seules quatre espèces (légine, lingue bleue, grenadier de roche et sabre noir) constituent plus de 85 % des captures françaises en 2008.

Les poissons des profondeurs à ne pas acheter

Quels poissons d'eaux profondes éviter ?

Quels poissons acheter pour éviter d'accentuer la désertification des océans ? La surconsommation et la surpêche, sont telles qu'on a peur que les ne soient bientôt vides de leur poissons.

Alors comment se comporter ? Ne plus acheter de poissons ?

Le brosme

  • Le brosme est un membre de la famille de la morue, les gadidés. Ce poisson semble préférer des profondeurs de plus de 200 mètres, parfois descendant à des profondeurs de 600 mètres. Ce n'est donc pas un poisson de grandes profondeurs à proprement parler. Cependant, en l’espace de trois générations, les populations de brosme dans le golfe du Maine et dans le sud-est du Plateau néo-écossais ont chuté de 90 pour cent, en raison surtout de la pêche commerciale. Les Quotas 2011 de l'Union Européenne pour les prises de brosme étaient de 705 tonnes, dont 230 t pour le Danemark, et 215 t pour la France. (Quotas 2008  : 888 tonnes. En 2003, le brosme (Brosme brosme) a été désigné espèce menacée. possibilité d'ajouter le brosme à l'annexe I de la Loi sur les espèces en péril.

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> En savoir plus sur le Brosme


La baudroie des abysses

  • Les baudroies des abysses, dragons des abysses ou Melanocetidés (Melanocetidae) forment une famille de poissons vivant dans les abysses. Les baudroies des abysses appartiennent à l'ordre des Lophiiformes. Chez la baudroie abyssale, seule la femelle porte un organe lumineux.

La baudroie abyssale vit dans les océans Pacifique, Atlantique et Indien entre 1 et 3 kilomètres de profondeur. 250px-Humpback_anglerfish.png
> En savoir plus sur le Brosme


le Cernier atlantique

  • Mérou gris de l'Atlantique, ou cernier - Atlantic Wreckfish (Polyprion americanus) Perciformes

Le Cernier commun, cabot ou Mérou de Bosques, Mérou fanfré (Polyprion americanus) est une espèce de poisson marin de la famille des Polyprionidae. Le cernier atlantique représente 30 % de la Valeur des captures d’eaux profondes de l’UE en 2008. Le cernier est un poisson en grand danger d’éradication, pour cause de surpêche !
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> En savoir plus sur le Cernier


le congre commun

  • Le congre commun (Conger conger) vit jusqu'à 3000 mètres de profondeur et représente 10% des prises européennes d'espèces profondes. Le congre se pêche surtout aux palangres.

> En savoir plus : Congre

L'Empeur ou hoplosthète

  • EMPEREUR (HOPLOSTETE ORANGE) Hoplostethus atlanticus, Atlantique Nord‐Est (ANE) et Pacifique. L’hoplostèthe orange dans tout l’Atlantique nord-est est épuisé. Nombre d’années durant lesquelles l’hoplostèthe orange a pu être pêché dans l’Atlantique nord-est avant l’effondrement total de la pêcherie : 10. L'empereur est un poisson menacé de disparition d’ici 3 à 5 ans. La pêche de l’empereur a débuté dans le Pacifique sud ouest au début des années 80 (Nouvelle-Zélande, Union Soviétique, Australie) et dans l’Atlantique Nord au milieu des années 80 (France, Islande, Féroé). L'empereur est exploité autour de la Nouvelle-Zélande, au sud et à l'est de l'Australie, au sud de Madagascar, au large de la Namibie et du Chili.

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> En savoir plus sur l'Empereur


La dorade sébaste

  • La dorade sébaste regroupe deux espèces de poissons profonds particulièrement longévives difficiles à distinguer, en particulier  : le grand sébaste, Sebastes marinus et le sébaste du Nord, Sebastes mentella.

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> Voir l'article Dorade sebaste


Le flétan noir

  • FLETAN noir ((Reinhardtius hippoglosoides) de la famille de Pleuronectidés. La taille du flétan noir a diminué au cours de la dernière décennie. Un flétan pèse aujourd’hui en moyenne 1,9kg, alors qu’il peut atteindre 2,50 m et de 203 kg s’il atteint l’âge adulte. Le flétan noir, qui pesait en moyenne un kilogramme au milieu des années 1980, ne pèse plus en moyenne que 200 g depuis le début des années 1990. La pêche du flétan noir existe dans l’Atlantique Nord depuis les années 50 (Norvège, Allemagne). La taille du flétan noir a diminué au cours de la dernière décennie selon le Département des pêches et de l’aquaculture de la FAO. Les Pleuronectidés forment un groupe très évolué qui, en règle générale, n'est pas associé à la pêche en eaux profondes, mais dans l'Atlantique Nord et dans le Pacifique Nord, certaines espèces du groupe font l'objet d'une exploitation importante. Dans l'Atlantique, la pêche la plus connue est celle du flétan noir dans les profondeurs du talus continental. Le flétan noir, qui pesait en moyenne un kilogramme au milieu des années 1980, ne pèse plus en moyenne que 200 g depuis le début des années 1990. (FAO)

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> En savoir plus sur le Flétan


Le grenadier

  • GRENADIER Coryphaenoides rupestris ANE et Pacifique / GRENADIER Coryphaenoides rupestris. Le grenadier ou coryphaenoides armatus a une vaste aire de répartition. Avec l’espèce C. yaquinaen, sa biomasse totale mondiale est estimée à 15 millions de tonnes. La pêche du grenadier a débuté au milieu des années 60 dans l’Atlantique Nord-Ouest, et au milieu des années 70 dans l’Atlantique Nord-Est. Le CIEM estime que le chalutage profond dans l’Atlantique Nord-Est a entraîné une baisse de 80 % des stocks de grenadiers. Le grenadier de roche: les données en Cpue indiquent un déclin des stocks dans la plupart des zones. Le CIEM recommande une réduction des captures de 50 % par rapport au niveau préalable à l'extension de cette pêcherie au début des années '90.

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> En savoir plus sur le 'grenadier'


Le hoki ou merlu à longue queue

  • HOKI Macruronus novaezelandiae, Macruronus magellanicus. En outre, les captures de hoki, dépassant largement les 200.000 tonnes par an dans les années 1990, ont chuté jusqu’à atteindre 29.000 tonnes en 2007, signe d’une mauvaise gestion de la pêcherie et d’un déclin inquiétant des stocks. Le hoki vit dans les eaux du sud du Pacifique par des profondeurs allant de 200 à 1 000 mètres.

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> En savoir plus sur le hoki


La légine

  • LEGINE AUSTRALE Dissostichus eleginoides. La légine (« toothfish ») provient des eaux antarctiques, notamment celle des Terres Australes et antarctiques Françaises. La légine est un poisson de grande taille, vit dans les profondeurs jusqu'à 2 500 m.

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> En savoir plus sur la Légine


Le loup de mer

  • Loup de mer, (Anarhichas lupus) sauvage du NO Atlantique est une espèce d'eau profonde. Ses autres noms : Loup atlantique, loup de l’Atlantique, loup de mer à peau mince, chat de mer, mangeur de bottes et atlantic wolffish en anglais. Le loup atlantique fréquente surtout les eaux froides et profondes du plateau continental. Le loup de mer aime les fonds rocailleux ou d’argile dure et ne se trouve qu’occasionnellement sur les fonds sablonneux ou vaseux. Il se dissimule en général sous les grosses roches comprises entre 15 et 65 m. La plus grande profondeur signalée sur le plateau continental du Labrador où il a été observé est de 918 m s vivent généralement à grande profondeur et la surpêche de ce poisson à la chair excellente a accélérée sa rareté. Ils se nourrissent de mollusques, de crustacés et surtout d'oursins qu'ils broient entre leurs puissantes mâchoires. Ce broyage use prématurément les dents qui sont remplacées chaque année.

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> En savoir plus sur la Loup de mer


Le Sabre noir

  • SABRE NOIR Aphanopus carbo est une espèce en danger. 80 % du stock de sabres noirs ont été détruits en 30 ans

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> En savoir plus sur le Sabre noir


Les ceintures d'argent

  • Les ceintures d'argent (Trichiuridés) sont pêchées dans les îles du Pacifique.


L'escolier serpent

  • La pêche à l'escolier serpent (Gempylidés) se pratique dans les îles du Pacifique.


La lingue bleue

  • LINGUE BLEUE Molva dypterygia. La pêche de la lingue bleue existe dans l’Atlantique Nord depuis les années 50 (Norvège, Allemagne). En voie de raréfaction dans toutes les zones européennes de pêche (-75%).

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> En savoir plus sur la Lingue bleue


Les requins profonds

  • Un nombre croissant d'espèces de requins, notamment le pailona commun et des requins du genre Centrophorus (requins chagrins), a été pêché durant les années 1990 alors que se développaient les nouveaux marchés pour l’huile de foie et la chair. Les débarquements ont culminé en 2003 à environ 11 000 tonnes, mais ne cessent de décliner depuis malgré une pression de pêche toujours forte, révélant une réduction extrême des populations29. Les scientifiques ont recommandé un arrêt total des captures des requins des profondeurs dans l’Atlantique Nord-Est (
  • REQUINS PROFONDS : SIKI/SAUMONETTE, Centrophorus granulosus et squamosus, Centroscymnus coelolepis, Dalatias licha, Galeorhinus galeus, Mustelus mustelus, Squalus acanthias. Un petit requin, le siki : Le siki est un petit squale. "Son foie, chargé de réserves lipidiques, fournissait le squalène, une huile d'intérêt pharmaceutique et cosmétologique". Au début des années 90, les pêcheurs ont pêché le siki pour son huile. "Les prix de l'huile s'élevaient à 15 F le kilo, ce qui a encouragé nombre de bateaux à s'y mettre. Les cours s'étant effondrés à 5 F, nous avons abandonné les foies et chercher à valoriser la chair, que nous vendons comme celle des autres squales, à des prix de l'ordre de 8 F". Le siki est vivipare. Les ovaires produisent en moyenne 14 oeufs par portée, qui, après fécondation, se développent dans l'utérus. Le petit siki mesure 30 cm à sa naissance et pèse 60 grammes de plus que l'oeuf. Ce gain de poids est obtenu par une alimentation particulière, provenant de sécrétions de l'utérus. On ignore la durée du cycle et de la gestation.

Le Pailona commun

  • Le Pailona commun (Centroscymnus coelolepis) ; portuguese dogfish en anglais) est une espèce de requins de la famille des Somnosidae qui vit dans les eaux tempérées froides ( 3 à 13 °c) entre 270 et 3 700 m, de l'Atlantique, de la mer de Chine et en Nouvelle-Zélande. Le pailona aune tête conique déprimée vers l'arrière et fait jusqu'à 1,20 m. Il est sans danger.

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L'aiguillat commun

  • L'aiguillat commun (Squalus acanthias), est un petit requin de moyenne profondeur très prisé pour la consommation. Il est aussi appelé aiguillat tacheté ou simplement aiguillat, requin épineux (selon la CITES). L’aiguillat commun se retrouve dans les eaux froides ou chaudes des mers tempérées, à des températures de 6 à 15 C. Cependant, sur le plateau Néo-écossais, ce requin a été capturé à des températures de 3 à 11C. L’aiguillat commun peut vivre dans des eaux de salinité très variable, et même dans les estuaires. Dans la colonne d’eau, il se tient de la surface jusqu'à 730 m de profondeur (2400 pi). L'aiguillat commun se retrouve partout dans le monde. Au Canada, il vit au large des côtes Atlantique et Pacifique. L’Aiguillat commun est « en danger critique d’extinction » en Atlantique Nord-Est, ayant subi une chute de biomasse de plus de 95 % dans la zone

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> En savoir plus sur l'Aiguillat commun


Le squale chagrin

  • Le squale chagrin Centrophorus granulosus) est un petit requin marron foncé aux yeux verts brillants qui se trouve dans les grands fonds océaniques, entre 200 et plusieurs centaines de mètres sous la surface. Ce requin évolue dans les mers tropicales et tempérées, y compris en Méditerranée. Il a été observé à des profondeurs allant jusqu'à 1 300 m. Le squale chagrinl est en danger critique d’extinction au large de l’Europe (spécialement au Portugal), Vulnérable au niveau mondial. Il y a un intérêt croissant pour la chair et l’huile de foie des requins des profondeurs. On pense qu’il ne donne naissance qu’à un petit tous les deux ou trois ans.

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La raie Hexatrygon bickelli

  • La raie Hexatrygon bickelli représente une nouvelle famille.



Des poissons d'eau profonde dans les cantines scolaires

Selon une enquête sur l’approvisionnement en poissons de la restauration collective dans les cantines scolaires :

  • qu’il n’existe aucune information détaillée à destination des parents sur la provenance et le choix des produits de la mer servis à leurs enfants.
  • que 6 millions d’écoliers français mangent quotidiennement à la cantine et consomment régulièrement des espèces de poissons profonds dont certaines sont menacées d’extinction.
  • Les écoliers sont ainsi malgré eux complices de la surpêche, de l’extinction d’espèces et de la destruction de l’environnement marin.
  • 90 % des communes interrogées déclarent servir du poisson issu des eaux profondes dans les cantines.
  • Les principales espèces profondes qui apparaissent dans les menus scolaires sont le hoki (Macruronus novaezelandiae et Macruronus magellanicus), la dorade sébaste (Sebastes marinus et Sebastes mentella), le Grenadier de roche (Coryphaenoides rupestris) et la lingue bleue (Molva dypterygia).
  • Le Hoki de Nouvelle-Zélande (Macruronusnovae zelandiae) et de Patagonie (Macruronus agellanicus) et le colin d’Alaska (Theragra chalcogramma) sont servis par 85 % des villes interrogées.
  • Le requin saumonette est souvent servie dans les écoles (en fait, il s'agit d'espèces de requins commercialisées sous le nom rassurant de « saumonette ») fait l’objet d’un classement à la liste rouge de UICN.
  • Le pailona commun (Centroscymnus coelolepis) et le squale chagrin de l’Atlantique (Centrophorus squamosus) sont classés comme « vulnérables ou quasi menacés ».
  • Le requin-chagrin, (Centrophorus granulosus) est « en danger critique d’extinction » en Atlantique Nord-Est,

(enquête de l’association Bloom, auprès des mairies et des sociétés de restauration collective pour en savoir plus sur les poissons servis à la cantine dans les écoles maternelles et élémentaires publiques des trente plus grandes communes françaises et des vingt arrondissements parisiens. Sur cinquante questionnaires envoyés, vingt ont été remplis, correspondant à 2,5 % des écoles et 5,92 % des demi-pensionnaires de maternelle et primaire de France)


Les poissons des très grandes profondeurs

  • A 5000, 7000 mètres ou plus de profondeur, les conditions sont infernales! Obscurité totale, pression équivalente au poids de plusieurs milliers d’éléphants par m², peu de nourriture. Ces paramètres extrêmes n'empêche pas la vie. Les premiers spécimens de poissons d'abysses ont été découverts dans les années cinquante. Aujourd'hui, le sous-marin Oceanlab de l’Université d’Aberdeen, en Grande-Bretagne, dont un département est consacré à la construction d’engins de grande profondeur, sert à explorer ses abysses et découvrir des poissons des grandes profondeurs.
  • Les Pseudoliparis amblystomopsis qui évoluent en petits groupes sociaux très actifs. Ils se nourrissent essentiellement de petits crustacés ainsi que des détritus et des carcasses se déposant au fond de l’océan. Si certaines espèces de Liparidae vivent près de la surface ou dans des piscines de roches, les poissons filmés ne se trouvent qu’à plus de 6000 mètres de profondeur, au niveau des tranchées océaniques du pacifique.

Dans ces zones de subduction, nées de la rencontre entre la lourde plaque océanique et les plaques continentales plus légères, la profondeur peut chuter rapidement à plus de dix mille mètres. A chaque faille correspond une espèce particulière de Liparidae dont très peu sont actuellement connues, en raison des grandes difficultés d’exploration de ce milieu.

Certains poissons des profondeurs sont dotés d'une vessie natatoire. Il s'agit d'un sac rempli d'air qui longe la colonne vertébrale et qui sert d'appareil de flottaison interne. Il permet au poisson de se maintenir à la profondeur voulue sans dépenser trop d'énergie.

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Ce poisson des grands fonds s'appelle un « ogre ». Son nom scientifique est Anoplogaster cornuta.

Conseils pour acheter le poisson


  • Pour compléter cette partie du Guide d'achat poissons, consulter l'article Apports nutritionnels des poissons qui détaille les qualités nutritionnelles des poissons et leur mode de consommation.


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Signez la pétition contre la pêche en eaux profondes


Au sujet de l'achat de poisson


sources : ifremer, gouvernement, bloomassociation.org/bloom/download/PEWTop10FR.pdf, FAO, François Latour in "Au coeur des océans", CIEM (Conseil International pour l’Exploration de la Mer : 2010, Report of the ICES Advisory Committee, http:/ /onmangequoi.lamutuellegenerale.fr/encyclopedie/les-aliments / Seafood Choices Alliance, 2008. « Guide des espèces à l’usage des professionnels », p.51

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