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Biodiversité

Biodiversité

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<H3> quelques chiffres clés sur la biodiversité en France</H3>
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* 18 % d'espèces métropolitaines et 22 % d'espèces ultramarines éteintes ou menacées dans les listes rouges[2] au 1er Janvier 2012 ;
* 18 % d'espèces métropolitaines et 22 % d'espèces ultramarines éteintes ou menacées dans les listes rouges[2] au 1er Janvier 2012 ;
* 1,27 % de la superficie terrestre du territoire métropolitain classée en aires protégées avec protection forte au 1er janvier 2011 et 29,58 % en Outre-Mer ;
* 1,27 % de la superficie terrestre du territoire métropolitain classée en aires protégées avec protection forte au 1er janvier 2011 et 29,58 % en Outre-Mer ;
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(Sources : Ifen, UICN et FNE)
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<H3> La Polynésie française, espace de biodiversité </H3>
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La Polynésie française, un hot spot de la biodiversité mondiale aujourd'hui menacé
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Composée de 118 îles réparties entre 5 archipels, la Polynésie française fait partie d'un point chaud de la biodiversité mondiale.
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Même si la biodiversité terrestre peut paraître relativement pauvre en termes de nombre d'espèces, elle est extrêmement riche en termes d'endémisme. Le taux d'endémisme est en effet parmi les plus élevés au monde : près de 60% pour la flore vasculaire (900 espèces végétales indigènes dont 570 endémiques) ; 63% pour les invertébrés ; 70 à 80% pour l'avifaune et même 100% pour certaines familles comme les gastéropodes (escargots), auxquels une conférence sera dédiée*. Le nombre d'oiseaux de mer est aussi l'un des plus élevé parmi les régions tropicales. Mais cette biodiversité est menacée par la conjugaison de nombreux facteurs : introduction d'espèces envahissantes, destruction des habitats naturels (notamment sur les bandes littorales). Ainsi, la Polynésie est la collectivité d'outre-mer qui comptabilise le plus grand nombre d'espèces animales et végétales éteintes ou menacées de toutes les collectivités françaises*.
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Quant à la biodiversité marine, avec 20% des atolls de la planète, la Polynésie française dispose de la plus grande formation de récifs coralliens au monde (12 800 km de récifs et lagons). La flore et la faune y sont assez bien représentés : 170 espèces de coraux, 800 espèces de poissons, 1500 espèces de mollusques et 425 espèces d'algues indigènes*. Mais là aussi, ces atolls subissent de plein fouet les affres du changement climatique et la Polynésie française fait partie des territoires les plus menacés par l'élévation du niveau marin.
<H3> Besançon capitale de la biodiversité en 2010 </H3>
<H3> Besançon capitale de la biodiversité en 2010 </H3>

Version du 29 mai 2012 à 09:59

biodiversité
biodiversité


Sommaire

La biodiversité


21% En 2010, 21% des Français ignorent encore ce qu'est la biodiversité (source TNS Sofres)

Définition de la diversité biologique

Diversité biologique, ou biodiversité, couvre la variété et la variabilité de l’ensemble des organismes vivants.

Ceci comprend la variabilité génétique au sein des espèces et de leurs populations, la variabilité des espèces et de leurs formes de vie, la diversité du complexe d'espèces associées et de leurs interactions, ainsi que celle des processus écologiques qu’ils influent ou dont ils sont les acteurs (dite “diversité écosystémique”). Les êtres humains étant une part intégrante de ces écosystèmes.
Le mot "biodiversité" provient des deux mots suivants : Biologie et Diversité. La biodiversité représente la variété biologique de l’ensemble des organismes vivants mais également les relations qu’ils entretiennent avec les milieux dans lesquels ils vivent.  

Acronymes à connaître :

CBD : Convention sur la Diversité Biologique. La Convention fixe trois objectifs principaux : conservation de la diversité biologique, utilisation durable des ses composantes, et le partage juste et équitable des avantages découlant de l’exploitation de ses ressources génétiques.

CITES : Convention sur le Commerce International des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction, aussi connue sous le nom de « Convention de Washington ».

La valeur de la biodiversité

  • 23 500 milliards d'euros : c'est la valeur des services rendus chaque année par la nature à l'économie mondiale, selon la Commission Sukhdev.

Par ailleurs, on estime que le prix de l'inaction fasse à la dégradation de la biodiversité d'ici à 2050 représenterait la valeur de 7% de la consommation annuelle mondiale


Etat des lieux de la biodiversit&eacute

Estimation de la biodiversité fin 2010 : 44 nouvelles espèces vivantes sont découvertes et décrites chaque jour, soit 16000 chaque année. Et désormais, on estime le nombre d’espèces vivantes entre 10 et 50 millions sur l’ensemble de la planète Terre.


La biodiversité est en danger  Les abeilles disparaissent en masse, les forêts tropicales sont pillées à grande échelle, les océans se vident. L’homme prend de plus en plus de place sur la planète et celle de la faune diminue. Les espaces disponibles pour les animaux sont de plus en plus restreints, pollués ou fréquentés par les braconniers ou les structures humaines.

15 à 37% de la biodiversité auront disparu d'ici 2050 du fait du réchauffement planétaire, affirme un article publié en 2004 par un collectif de scientifiques du monde entier.

Conséquence directe, le royaume animal est gravement menacé.

  • Sur 41 415 espèces d’animaux recensées sur terre, 16 306 sont menacées d’extinction, soit 188 espèces de plus qu’en 2006.
     
  • 70% des plantes et 1 amphibien sur 3 sont menacés
     
  • 25% des 6000 à 8000 espèces de mammifères dont les grands singes
  • 1 espèce d’oiseau sur 8 est menacée, notamment les grands vautours en Afrique et Asie.
     
  • Les pays où les espèces disparaissent le plus vite sont l’Equateur (2178 espèces en danger), les USA (1179 espèces), la Malaisie, l’Indonésie, le Mexique, la Chine, le Brésil, l’Australie, la Colombie et la France avec 641 espèces menacées, dont 517 dans les territoires d’Outre Mer.
     
  • L’UICN, l’Union mondiale pour la nature a publié un rapport expliquant que, sur les 8 espèces d’ours, 6 sont menacées d’extinction complète.
     
  • Chaque année entre 13 et 15 millions d’hectares de forêts disparaissent, soit environ le ¼ de la superficie française ou l’équivalent de la Belgique. La moitié est due à des coupes illégales. Les conséquences ne se font pas sentir que sur l’effet de serre mais également localement sur les sols qui ruissellent plus et donc favorisent les inondations, l’évaporation et donc la sécheresse. L’impact sur la biodiversité est dramatique :
    • 50% de toutes les espèces végétales et animales vivent dans les forêts tropicales,
    • 50% des médicaments proviennent de la nature, 50% des forêts tropicales ont déjà disparu.
  • La biodiversité en 2011

    En 2011, les chercheurs et scientifiques ont fait savoir que 18.000 espèces nouvelles ont été découvertes. Parmi elles, un homard géant poilu, une anguille, une nouvelle espèce de dauphins, des insectes, des amphibiens...

    Début 2012, les scientifiques estiment qu'il reste entre 8 à 30 millions d'espèces à découvrir dans le monde, sur terre bien-sûr mais également au fond des océans.

    La découverte de nouvelles espèces ne doit pas néanmoins occulter le fait que des espèces sont aujourd'hui en train de s'éteindre... Quant au réchauffement climatique, il pousse certaines espèces à s'acclimater d'une drôle de manière. Début 2012, une espèce hybride de requin a été découverte.

    La biodiversité marine

    • Près de 274 000 espèces animales marines ont été recensées, ce qui correspond à 14% des 1,8 million d’espèces décrites sur notre planète. Le nombre d'espèces de poisson actuellement connu est d'environ 15 000 sur les 28 000 comptabilisées. Des chercheurs américains ont cependant estimé entre 10 et 100 millions, le nombre total d’espèces animales présentes dans l’océan, ce qui représente un énorme potentiel de richesse biologique pour l’humanité
  • 1 espèce de poisson sur 3 est menacée d’extinction et les eaux de surface de nos océans sont de plus en plus vides. - Time Magazine titrait en 2007 « Un océan de rien » et le quotidien Le Monde annonçait « sans changement, les poissons pourraient disparaître des océans d’ici à 2050 »
     
  • Selon la FAO, 2/3 des espèces sont surexploitées dans le monde. On estime qu’une espèce s’effondre quand les prises de pêche ont diminué de 90%, ce qui était le cas de 29% des espèces en 2003.
     
  • « Les modèles informatiques prédisent la disparition globale de tous les stocks de poissons actuellement pêchés pour le milieu du 21ème siècle » écrivait la revue Science en novembre 2006.
     
  • 150 000 tonnes d’hydrocarbures sont déversées dans les océans
     
  • Au total, la pollution marine provient au 2/3 de la terre.
     
  • La mer Baltique est considéré cliniquement morte pour un bon tiers

  • La région méditerranéenne est l’un des 25 “points chauds” de la planète (“Earth’s 25 hotspots”)1, possédant des zones bio-géographiques parmi les plus rares au monde et une biodiversité de première importance. Les Points chauds ; pour la biodiversité (Hotspots) se caractérisent à la fois par des niveaux exceptionnels d’endémisme végétal et des niveaux critiques de pertes d’habitats (d’au moins 70%). Ils constituent, dès lors, ’l'objet principal des efforts de conservation.
     

Biodiversité - les félins

  • Les grands félins sont en très grand danger. La National Geographic Society a lancé, pour les sauver, le proejt Big Cats Initiative. Cette initiatives pour les grands félins réunit des ONG, des gouvernements, des communautés villageoises et des scientifiques ainsi que des entreprises.

L'objectif de la Big Cats Initiative est de ramener les grands félins à un niveau de population suffisant pour rendre leur survie durable.

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  • il reste 7500 guépards
  • il reste 6000 léopards des neiges

Les mamifères dans la biodiversité

Les pays où ont compte le plus d'espèces de mammifères connues sont :

  1. 1 Indonesia: 515
  2. 2 Mexico: 491
  3. 3 Peru: 460
  4. 4 United States: 428
  5. 5 Cameroon: 409

= 6 Brazil: 394 = 6 China: 394


Une arche de Noé pour sauver la biodiversité

  • Graines D'ici à 2025, 10% des 250 000 plantes à fleurs cultivées auront disparu. Seules 150 espècesde plantes cultivées ont une vraie importance économique, dont 103 représentent 90% des cultures alimentaires dans le monde.
  • A eux seuls, le riz, le maïs, le blé représentent 60% des calories de l'alimentation mondiale. Pour contrer la fragilité que crée une telle concentration,le gouvernement norvégien a construit un coffre-fort souterrain sous une montage du Spitzberg, sorte d'arche de Noé qui stocke toutes les graines des plantes de la planète.


La biodiversité en France

Les milieux naturels et la biodiversité française

  • La France se situe au huitième rang des pays hébergeant le plus grand nombre d’espèces animales et végétales menacées au niveau mondial. Ce constat résulte principalement des menaces pesant sur l’importante biodiversité des collectivités d’outre-mer, mais aussi sur les communautés méditerranéennes

qui représentent aussi un point chaud de biodiversité. En métropole, sur les 696 espèces actuellement évaluées par l’UICN, 13 sont classées comme éteintes et 140 sont menacées de disparition (soit 20 %). Parmi celles-ci, il y a 11 espèces de mammifères, 73 oiseaux nicheurs, 7 reptiles, 7 amphibiens, 27 orchidées et 15 espèces de poissons d’eau douce. Tous les territoires d’outre-mer présentent aussi un important nombre d’espèces menacées. Le haut niveau d’endémisme de ces territoires confère une grande responsabilité à la France pour la conservation de ce patrimoine.

  • La France, essentiellement à cause des collectivités d’outre-mer, se situent au 5ème rang mondial pour le nombre d’espèces d’oiseaux menacés.
  • La France est le seul pays du monde présente dans 5 des 34 points chauds de la biodiversité (Méditerranée, Nouvelle-Calédonie, Polynésie, Caraïbes, Océan indien).
  • La France est le seul pays d’Europe à posséder de vastes territoires de nature situés dans 4 domaines biogéographiques : alpin, atlantique, continental, et méditerranéen.


quelques chiffres clés sur la biodiversité en France

  • 18 % d'espèces métropolitaines et 22 % d'espèces ultramarines éteintes ou menacées dans les listes rouges[2] au 1er Janvier 2012 ;
  • 1,27 % de la superficie terrestre du territoire métropolitain classée en aires protégées avec protection forte au 1er janvier 2011 et 29,58 % en Outre-Mer ;
  • 29 % des français placent la disparition de certaines espèces animales ou végétales parmi les deux problèmes liés à la dégradation de l'environnement les plus préoccupants en 2011 ;
  • au moins 23 765 participants actifs aux initiatives de sciences participatives liées à la biodiversité en 2011 ;
  • Dépense nationale pour la biodiversité : 1 696 millions d'euros en 2009 ;
  • 43,7 % des eaux de surfaces sont considérées en 2010 comme étant en bon ou en très bon état.

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Pour cette raison, l’hexagone au carrefour de l’Europe de la nature, occupe la 1ere place de l’Europe pour la diversité  :

  • des amphibiens (38 espèces d’amphibiens en France),
  • des oiseaux (357 espèces dont environ 280 nicheurs),
  • des mammifères (120 espèces) et pour l’ensemble des vertébrés.
  • La France compte aussi 38 espèces de reptiles
  • 77 espèces de poissons d’eau douce,
  • soit 630 espèces de vertébrés au total (données en 2000).
  • 486 taxons (espèces et sous-espèces) de plantes sont menacés en France métropolitaine.
  • 43 % des espèces de mammifères et 50 % des espèces d’amphibiens sont menacées en France métropolitaine.
  • 50 % des zones humides ont disparu de France métropolitaine au cours des 30 dernières années.

(Sources : Ifen, UICN et FNE)

La Polynésie française, espace de biodiversité

La Polynésie française, un hot spot de la biodiversité mondiale aujourd'hui menacé

Composée de 118 îles réparties entre 5 archipels, la Polynésie française fait partie d'un point chaud de la biodiversité mondiale.

Même si la biodiversité terrestre peut paraître relativement pauvre en termes de nombre d'espèces, elle est extrêmement riche en termes d'endémisme. Le taux d'endémisme est en effet parmi les plus élevés au monde : près de 60% pour la flore vasculaire (900 espèces végétales indigènes dont 570 endémiques) ; 63% pour les invertébrés ; 70 à 80% pour l'avifaune et même 100% pour certaines familles comme les gastéropodes (escargots), auxquels une conférence sera dédiée*. Le nombre d'oiseaux de mer est aussi l'un des plus élevé parmi les régions tropicales. Mais cette biodiversité est menacée par la conjugaison de nombreux facteurs : introduction d'espèces envahissantes, destruction des habitats naturels (notamment sur les bandes littorales). Ainsi, la Polynésie est la collectivité d'outre-mer qui comptabilise le plus grand nombre d'espèces animales et végétales éteintes ou menacées de toutes les collectivités françaises*.

Quant à la biodiversité marine, avec 20% des atolls de la planète, la Polynésie française dispose de la plus grande formation de récifs coralliens au monde (12 800 km de récifs et lagons). La flore et la faune y sont assez bien représentés : 170 espèces de coraux, 800 espèces de poissons, 1500 espèces de mollusques et 425 espèces d'algues indigènes*. Mais là aussi, ces atolls subissent de plein fouet les affres du changement climatique et la Polynésie française fait partie des territoires les plus menacés par l'élévation du niveau marin.

Besançon capitale de la biodiversité en 2010

En 2010, Besançon, préfecture du Doubs a été élue “Capitale de la biodiversité” des villes de plus de 100 000 habitants.

Besançon a pris plusieurs initiatives en faveur de la biodiversité :

  • mise en place de techniques alternatives de gestion des espaces naturels
  • gestion différenciées des habitats naturels (7 collines riches en biodiversité entoure Besançon)
  • informations et conseils pratiques aux habitants
  • mise en oeuvre de corridors écologiques
  • certification du bois utilisé par la commune,

Les espaces verts, naturels et les forêts couvrent 37% du territoire français.


Perte de biodiversité végétale et menace sur la sécurité alimentaire globale


La biodiversité pourrait disparaître définitivement, compromettant gravement la sécurité alimentaire, si des mesures urgentes ne sont pas prises pour préserver la biodiversité d’une part et réguler son utilisation d’autre part, indique un rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) publié le 26 octobre 2010

« Accroître l’utilisation durable de la diversité végétale pourrait être la clé principale pour affronter les risques qui pèsent sur les ressources génétiques pour l’agriculture », a déclaré le Directeur général de la FAO, Jacques Diouf. « Il existe des milliers d’espèces sauvages apparentées aux plantes cultivées qui doivent encore être collectées, étudiées et documentées, car elles recèlent des secrets génétiques qui leur permettent de résister à la chaleur, aux sécheresses, à la salinité, aux inondations et aux ravageurs ».

Le document intitulé, ’L’Etat des ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture dans le monde’, est le second rapport sur le sujet, le premier avait été publié en 1998. Présenté mardi au cours d’une conférence de presse au siège de la FAO, à Rome, il aborde un vaste éventail de questions, notamment les effets du changement climatique sur la diversité végétale et sur les capacités actuelles de protection de la biodiversité et des plantes utilisées pour l’alimentation et l’agriculture.

« La perte de biodiversité aura un impact majeur sur l’habileté du genre humain à se nourrir demain, lorsque l’humanité comptera 9 milliards de personnes en 2050 et que les plus pauvres du monde seront les plus touchés », souligne le rapport. « Le changement climatique et l’insécurité alimentaire croissante sont des défis de taille pour les systèmes agricoles du monde, des défis qu’on ne saurait relever sans la collection, la préservation et l’utilisation durable des ressources phylogénétiques », expliquent les experts dans le document.

Les informations génétiques que renferment certaines variétés de cultures sont cruciales pour le développement de nouvelles variétés à croissance rapide, à haut rendement et résistantes à la chaleur, à la salinité, aux maladies et aux ravageurs. Ces nouvelles variétés seront nécessaires pour lutter contre l’insécurité alimentaire dans un monde confronté au changement climatique, estime la FAO.

Selon le rapport, 50% de l’accroissement des rendements des cultures au cours des dernières années résulte de l’introduction de nouvelles variétés de semences. L’irrigation et les engrais comptent pour l’autre moitié. Un exemple récent est le riz NERICA ou nouveau riz pour l’Afrique dont la maturation rapide a transformé l’économie locale dans plusieurs parties du continent, indique la FAO.

Depuis le dernier rapport sur les ressources phytogénétiques, en 1998, la faim a reculé dans certains pays, mais elle a gagné du terrain dans d’autres. Les prix des carburants et des denrées alimentaires ont considérablement augmenté. La mondialisation a progressé et, dans certains pays, les importations alimentaires à bas coût ont menacé la richesse de la diversité locale.

La FAO estime que 75% de la diversité des cultures a été perdue entre 1900 et 2000. Mais le rapport indique aussi qu’au cours des douze dernières années, on assiste a une prise de conscience généralisée en faveur de la protection et de l’utilisation de la diversité génétique des cultures vivrières.

« Dans les pays développés, le secteur des semences est suffisamment rentable pour en tirer un intérêt commercial viable. Ce n’est pas le cas dans les pays pauvres où le secteur public a du mal à assurer de bonnes graines pour tous les agriculteurs et l’accès aux nouvelles variétés », explique la FAO.

« Une utilisation plus large et meilleure des ressources génétiques et de la biodiversité des cultures vivrières stimulera la conservation. Des systèmes adéquats doivent être mis en place pour rendre de nouvelles variétés accessibles aux agriculteurs par le truchement du secteur public et d’autres acteurs », indique le rapport. (source : ONU)


Le baromètre national de la biodiversité


A travers la stratégie nationale pour la biodiversité, adoptée en mai 2011, la France a réaffirmé son engagement en faveur de la protection de la biodiversité et sa volonté de l'intégrer à toutes les politiques publiques et à tous les secteurs d'activités -eau, sols, climat, énergie, agriculture, forêt, urbanisme, infrastructures... Pour mesurer les progrès accomplis, l'ensemble des acteurs engagés -collectivités, élus, entreprises, associations, élus, grand public-... doit pouvoir disposer d'indicateurs fiables, actualisés et partagés sur l'état de la biodiversité.

Pour Nicole BRICQ, ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie « Il ne peut y avoir de politique efficace en matière de protection de la biodiversité sans une connaissance précise de l'état des espèces, des paysages, des sols... Je donnerai une place centrale à la réduction de l'érosion de la biodiversité au même titre qu'à une action résolue en matière de climat. La nature sous toutes ses formes nous rend au quotidien des services inestimables : pollinisation des végétaux, prévention contre les inondations, stockage du carbone... Préserver la biodiversité c'est protéger le capital écologique et le capital économique».

La création de l'observatoire national de la biodiversité (ONB) poursuit un double objectif :

Répondre au besoin de connaissance sur la faune, la flore, les paysages, les habitats naturels ou semi-naturels[1]. Apporter un éclairage objectif sur l'évolution des relations entre notre société et la biodiversité, notamment au travers des mesures de préservation.

D'un simple clic, chacun peut ainsi avoir accès à près de 50 indicateurs précis sur l'état de la biodiversité : état de la connaissance, surface d'aires marines protégées, artificialisation du territoire, nombre d'espèces menacées, dépense nationale pour la biodiversité, déplacement des espèces dû au changement climatique, espèces exotiques envahissantes, évolution de la pollution des cours d'eau...

Le site de l'observatoire propose une entrée par grandes questions thématiques -Comment la biodiversité évolue-t-elle en France ? Comment notre gestion du territoire influe-t-elle sur la biodiversité ? Comment notre société préserve-t-elle la biodiversité ?...- qui permet à l'internaute d'accéder directement aux indicateurs qui l'intéressent.

Ce premier état du baromètre, régulièrement mis à jour, est appelé à évoluer et à s'enrichir.

http:// indicateurs-biodiversite.naturefrance.fr/



Voir aussi au sujet de la biodiversité

Indice National de Biodiversité (NBI)


Extinction des espèces
CoML, Census of Marine Life

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