Français et la voiture
Un article de Encyclo-ecolo.com.
Les Français et la voiture
Quelle est la position des Français sur le développement durable, leur attitude face à la consommation durable et aux engagements éco-citoyens ? Comment évolue cette position au fil des années ?
Pour les Français, se passer de la voiture ne semble pas d’actualité
On constate une progression constante du nombre de personnes estimant que la voiture est devenue un objet qui se banalise, qui devient une commodité (54%, +7 points depuis 2010) au détriment de la proportion de Français qui se la représente avant tout comme une liberté, un moyen d’accéder à l’autonomie dans ses déplacements (31%, -9 points depuis 2010).
La voiture ne fait plus rêver qu’un quart de la population (27%), notamment les jeunes de moins de 25 ans (38%) et les personnes de catégories socio-professionnelles modestes (37% des ouvriers et employés).
Malgré le renforcement de la perception de la voiture comme un objet qui se banalise (73%, +3 points en un an), les Français ne sont pas disposés ou capables aujourd’hui de se passer d’un véhicule, même si les coûts associés (essence, entretien) pèsent sur le budget familial. En effet, posséder son propre véhicule n’est pas dépassé et est toujours d’actualité pour une très grande majorité des Français (86%).
A cet égard, 61% des Français prendront leurs voitures pour partir en vacances cet été, même si 49% d’entre eux déclarent que le prix du carburant aura un impact sur le choix de la destination.
Ainsi, 19% d’entre eux partiront moins loin, 28% compenseront le prix du carburant par une diminution du budget vacances, et 8% partiront moins longtemps que ce qu’ils auraient souhaité. Certains Français économiseront sur tous ces postes à la fois.
Fermement attachés à leur véhicule personnel, les Français se tournent timidement vers des solutions alternatives à l’achat
Ces dernières années, de nouvelles façons d’utiliser un véhicule ont été imaginées comme alternative à l’achat d’une voiture où à son utilisation par un passager unique. Bien qu’ils affirment plutôt bien les connaître, les Français semblent encore peu disposés à les utiliser.
Parmi les nouveaux modes de consommation automobile, c’est le co-voiturage qui bénéficie de la plus grande notoriété au sein de la population : 98% des interviewés en connaissent le principe, notamment chez les moins de 25 ans. Des nouvelles formes de consommation de la voiture, le co-voiturage n’est pas seulement la plus connue, c’est également la plus pratiquée : un quart des personnes connaissant le principe de co-voiturage y a recours ponctuellement, une proportion qui atteint 36% chez les moins de 25 ans et 38% chez ceux qui ne possèdent pas de véhicule. Enfin, plus d’un tiers des personnes ne connaissant pas cette formule se dit prêt à l’utiliser (34%).
La location de véhicule de courte durée est, quant à elle, occasionnellement utilisée. Dans sa formule habituelle, la location de véhicule de courte durée est bien entendu largement connue (96%) et de manière précise (70%). En pratique, la location de véhicule de courte durée est la seule alternative à l’achat utilisée, au moins de temps en temps, par une majorité des Français (53%). La LOA (location avec option d’achat), une forme de financement et de détention alternative à l’achat automobile prête encore à confusion : 81% des interviewés connaissent le principe mais seulement 46% savent précisément de quoi il s’agit. La location avec option d’achat (LOA) est, très peu pratiquée (14% des interviewés y ont recours).
Autolib’, service public d’automobiles électriques accessibles en libre-service à Paris, est un système relativement bien connu du grand public : 79% des personnes interrogées en ont entendu parler, mais seuls 43% savent réellement de quoi il s’agit. Cette solution suscite toutefois l’intérêt de 32% des personnes qui ne la connaissent pas, notamment les jeunes (41%) et les catégories socio-professionnelles supérieures (40%).
Enfin, l’auto-partage bénéficie d’une notoriété plus faible: 67% des Français connaissent ce système dans lequel des particuliers mettent en location leur propre voiture pour une durée limitée, mais la plupart ne le connaît que partiellement (39% contre 28% précisément). Il n’est également utilisé que par un public restreint (8% des personnes qui le connaissent, 14% chez les moins de 25 ans) et intéresse relativement peu les personnes qui ne le connaissent pas (15%).
Signe de son attachement, ou de sa dépendance, à la possession d’un véhicule, une très grande majorité de Français estime que l’achat constitue une meilleure solution que, par exemple, la location d’un véhicule (89% contre 11%).
Coûte que coûte, les Français sont même prêts à mutualiser l’achat d’un véhicule. En effet, 21% des personnes interrogées se déclarent prêts à acheter un véhicule à plusieurs et à le partager afin d’économiser sur le coût d’achat et les charges, comme l’entretien ou l’assurance.
Internet, guide incontournable de l’achat d’une voiture pour deux Français sur trois
A l’instar de ce que l’on observait dans les deux précédentes éditions du baromètre AramisAuto.com, Internet apparaît principalement comme un guide voire un soutien pour l’acquisition avec la possibilité de comparer les modèles (62%). 65% des Français se disent prêts aujourd’hui à choisir leur voiture sur Internet alors qu’un peu plus d’un tiers pourrait se lancer dans un achat en ligne (35%).
Alors que les foyers français sont préoccupés par leur budget, l’avantage du prix reste pour Internet un argument de poids face aux réseaux de distribution traditionnels : l’achat sur Internet représente la promesse de prix plus attractifs pour (68%) des Français
En matière d'achat d’un véhicule, et bien qu’il présente des avantages certains, Internet reste toutefois distancé par les réseaux de distribution traditionnels sur plusieurs critères :
L’achat chez un distributeur traditionnel conserve une image plus favorable sur la garantie du véhicule (90%), la sécurité de la transaction financière (90%), l’accessibilité du point de vente (82%), la qualité de l’information (77%), la facilité de la démarche (63%), la disponibilité des modèles (60%) et la qualité des informations (59%).
Les personnes qu’Internet rebute dans le cadre d’un achat de véhicule avancent principalement le souhait de voir la voiture avant de l’acheter (47%). 28% des Français préfèrent le contact direct avec un vendeur en concession (+6 points depuis 2011), notamment les personnes âgées (35% des 50-64 ans).
Sur deux critères, Internet et les distributeurs traditionnels se retrouvent à égalité : la rapidité de la commande (49% pour Internet contre 51% pour les distributeurs) et l’importance du choix des modèles (48% pour Internet, contre 52% pour les distributeurs).
Les réticences qu’Internet peut susciter chez les acheteurs potentiels de véhicules peuvent être atténuées par certaines garanties innovantes que proposeraient les professionnels de la vente en ligne.
La formule « satisfait ou remboursé » faciliterait la décision d’un achat sur Internet : 70% des personnes interrogées considèrent qu’une telle offre les inciterait davantage à franchir le pas de l’achat d’une voiture en ligne (+15 points en un an).
31% considèrent même qu’elles seraient « tout à fait » susceptibles d’acheter en ligne avec une telle offre.
Autre solution, le remboursement de la différence de prix pour un même modèle de véhicule d’occasion, trouvé moins cher ailleurs, inciterait un peu plus de la moitié des Français à se tourner vers l’achat en ligne (52%, dont 19% « tout à fait »).
Les Français affichent toujours leur préférence pour les marques nationales
- Sous l’influence probable des messages sur le patriotisme économique martelés dans les grandes périodes électorales, les Français sont encore plus nombreux cette année à affirmer leur préférence pour les voitures de marques françaises : 52% (+6 points en un an) indiquent préférer les marques nationales. 16% y sont même très attachés. A l’inverse, 48% des interviewés ne prennent pas ce critère en considération.
Le patriotisme économique constitue la principale préoccupation des personnes choisissant d’acheter un modèle français : 67% d’entre eux avancent cet argument pour justifier leur préférence pour une voiture de marque française (dont 50% en premier lieu), encourager ces constructeurs permettant de créer des emplois et d’éviter les délocalisations.
En deux ans, le patriotisme des consommateurs a connu un fort renforcement (+10 points). Près d’une personne sur deux considère également que les constructeurs français font davantage la promesse d’un produit sûr et argue qu’il s’agit pour elle d’un achat plus sécurisant puisqu’elle connaît la marque (45%, -5 points). Le style de ces voitures convainc un peu plus d’un quart des personnes interrogées (29%, +4 points) et 24% (-4 points) se disent simplement fidèles à une marque française. 17% (-4 points) des interviewés considèrent que le rapport qualité-prix qu’offrent les constructeurs français est plus avantageux que celui présenté par les constructeurs étrangers et enfin une proportion plus restreinte évoque de meilleures performances environnementales (7%, -1 point).
Dans le détail, notons que les très jeunes générations et les personnes les plus âgées avancent davantage l’argument patriotique (respectivement 76% et 72%), de même que les cadres (72%). Les femmes semblent plus séduites par l’aspect sécurisant des modèles français (51% contre 40%) tandis que les hommes évoquent davantage le style des voitures (33% contre 26%).
source : le baromètre AramisAuto.com de 2012
Les Français, les transports en commun et le covoiturage
Les Français et la mobilité durable en 2011
- A l’occasion de la semaine de la mobilité durable [1], Mobivia Groupe, la SNCF et les Ateliers de la Terre publient les résultats de leur baromètre annuel [2] de l’opinion des français sur la mobilité durable, réalisé cette année par Harris Interactive.
Parmi les principaux enseignements :
> Le véhicule personnel reste la meilleure réponse à des besoins de mobilité croissants.
> Les français accordent une attention toute particulière à l’impact écologique de la voiture.
> En parallèle, ils portent un nouveau regard sur les modes de transport alternatifs.
Une mobilité à la hausse, la voiture reste incontournable
- Interrogés sur leur vision de la mobilité, 57% des Français anticipent des besoins de mobilité croissants d’ici à 2030 (+11 points par rapport à 2010). Dans un souci premier d’efficacité, une courte majorité des personnes sondées prédisent qu’elles continueront à se déplacer plutôt dans un véhicule personnel que dans un véhicule partagé. Cependant, de plus en plus conscients de l’impact écologique des transports (+ 4 points), les Français se montrent ouverts à l’utilisation de véhicules électriques ou hybrides, à la condition d’en maîtriser le coût au regard d’un contexte économique incertain. Ainsi, 35% des personnes interrogées jugent cette solution comme la plus susceptible d’allier économie, environnement et de constituer, dans un avenir proche, une réponse pertinente aux besoins individuels de déplacement. Viennent ensuite le recours plus régulier aux transports en commun (27%) ou encore l’utilisation d’un véhicule éco-entretenu et éco-conduit (19%).
Une ambition : réduire l’impact écologique de la voiture
- Les résultats du baromètre 2011 démontrent la dépendance des Français, pour des raisons pratiques, à l’usage de leur véhicule personnel. En ce qui concerne la réduction de l’impact écologique de la voiture, 88 % des Français déclarent pratiquer l’éco-conduite (+7 points), et 86 % mieux entretenir leur véhicule (+1 point). Si les Français sont attentifs à l’empreinte écologique de leurs déplacements, ils sont cependant 1 sur 2 à préciser qu’ils pourraient faire davantage d’efforts. Néanmoins, ils manifestent le souhait de voir évoluer la voiture d’ici à 2030. Ainsi, 56% des personnes interrogées privilégient la réduction de son impact écologique, devant notamment son coût d’utilisation (52%) ou encore sa sécurité (51%). Par ailleurs, interrogés sur l’efficacité des mesures publiques visant à réduire l’empreinte écologique des déplacements, 67% des Français préfèreraient une incitation à l’éco-entretien des véhicules de plus de cinq ans, juste après les propositions en faveur de la réduction du coût des transports publics supportés par les usagers (85%).
Des solutions alternatives en plein essor
- Nouveauté en 2011, Harris Interactive a calculé un indice de perception des modes de déplacement construit sur la base de leur capacité à répondre aux besoins de déplacement, de leur coût et de leur respect de l’environnement (pondéré par l’importance donnée à chaque critère). Lorsque l’on interroge les Français sur les solutions de transport autres que la voiture qu’ils privilégient au quotidien, ils répondent aujourd’hui d’abord la marche à pied ou le vélo, puis l’usage d’un véhicule hybride ou électrique, suivis par les transports en commun (métro et tramway), le covoiturage et enfin l’auto partage. Ainsi, 68% des sondés déclarent être prêts à abandonner leur véhicule pour certains petits trajets et utiliser des modes doux comme le vélo ou le roller (+ 8 points). De même, 55% des personnes interrogées envisagent de privilégier les transports en commun ou le train (+7 points).
Les Français et le covoiturage en 2010
Selon les résultats d'une enquête réalisée par la MAIF en 2010 sur le comportement des utilisateurs du site Covoiturage.fr :
- 94% des personnes pratiquant le covoiturage le font pour réaliser des économies financières
- 97% des répondants se déclarent satisfaits de leur dernier trajet
- 66% de ceux qui pratiquent le covoiturage le font ponctuellement (quelques fois par an) et pour 56% d'entre eux notamment pour les vacances
Ainsi, dans un contexte économique difficile, le covoiturage est une alternative économique aux moyens de transports habituels (trains, voiture personnelle, autocars…), notamment pour les trajets longs et occasionnels (départ en vacances notamment).
Selon l'enquête annuelle 2010 TNS Media Intelligence Ethicity Ademe, les Français étaient plus nombreux à privilégier les Transports en commun en 2010 (30% contre 24% en 2008).
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