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Ecorésistant

Ecorésistant

Un article de Encyclo-ecolo.com.


Sommaire

Les écorésistants

Qu'est qu'un éco-résistant ?

  • Les écorésistants sont les consommateurs qui résistent au changement de comportement induit par l'urgence environnementale.
  • Un écorésistant n'adopte pas les comportements d'économies de ressources (consommation de produits bio, écogestes, écomobilité, ...) : les arguments "bons pour la planète" le laisse indifférents, mieux ils les trouvent futiles voire il est contre.

En bref, on peut dire que l'écorésistant est l'anti nouveau consommateur, le consommateur qui ne joue pas le jeu de la solidarité citoyenne dans ses comportements de consommateur.

  • L'écorésistant est souvent un technophobe qui est peu avancé dans l'adoption des nouveaux outils proposés par l'internet.
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Qui sont ces consommateurs qui résistent au changement ?

  • L'écorésistant est plutôt un climato-sceptique
  • L'écorésistant est souvent une personne de plus de 50 ans : un consommateur qui a connu l'abondance des 30 glorieuses et qui a consommé toute sa vie sans être exposé aux messages - bien plus tardifs - du réchauffement climatique. Malgré l'appel de Rome, l'écorésistant ne se sent pas concerné par l'extinction des ressources naturelles.
  • L'écorésistant est plutôt un homme qu'une femme
  • L'écorésistant est plutôt un consommateur classique, consommateurs des médias classiques (la télévision, la radio, la PQR, ...)


Témoignages d'écorésistants

  • Michel, 63 ans est typique d'une génération pour laquelle les écogestes et le réchauffement climatique n'évoquent pas grand chose. Michel est aujourd'hui à la retraite, ancien VRP, il a l'habitude de parcourir des milliers de kilomètres, et aujourd'hui encore, bien que plus en activité, il se déplace énormément en voiture. Pour lui, les transports en commun sont une vraie contrainte et à part l'avion, aucun ne trouve grâce à ses yeux. Michel a toujours possédé des voitures diesel et ne voit aucune raison de changer d'habitude.

Sa fille, beaucoup plus sensible à l'écologie, nous dit : "ce qui me surprend c'est que les personnes de l'âge de mon père ont connu la guerre ou sont nés juste après. On aurait pu s'attendre à ce qu'elles soient très sensibles aux petites économies, à ne pas gaspiller, etc. Et bien c'est le contraire, avec mon mari, on a l'impression que nos parents ont réagi à l'inverse en profitant au maximum de la profusion que leur offrait la société de consommation. Sans restriction, sans faire attention aux conséquences."

Et de fait aujourd'hui, il existe un risque d'opposition de générations entre les jeunes retraités soixante-huitards et les actifs et jeunes du 21ème siècle qui ont été élevés avec une conscience et un discours écologiques. On retrouve parfois des messages ou un ressentiment pointe contre les nantis qui ont profité à fond de l'âge d'or de la consommation de masse : Quand je vois des papis dans des grosses berlines ou des gros 4 x 4, je ne peux pas m'empêcher de trouver que ce sont de gros égoïstes nous dit Marc, un jeune chômeur de 23 ans.


Les écorésistants ... économiques

  • Il existe une catégorie de consommateurs qui n'adoptent pas de comportements écologiques ou citoyens. Une catégorie de consommateurs ne résistent pas au changement par conviction mais parce qu'ils n'en ont pas les moyens. Malika, jeune mère de famille, explique que consommer bio et acheter des produits "responsables" lui parait un luxe hors de sa portée : "Je voudrais bien acheter du bio ou des produits écologiques mais franchement, j'ai pas les moyens ; moi je me contente de produits hard discount chez Dia. C'est trop cher."
  • De fait, la réputation de chèreté des produits bio (essentiellement due aux produits textiles bio et alimentaires bio) donne l'impression à de nombreux foyers français que la consommation responsable est encore "un truc de riches".
  • L'écorésistant pour raisons économiques n'est pas totalement immobile dans ses comportements : sur internet, il fait partie des chasseurs de primes ; de ces personnes qui cherchent presque systématiquement les bonnes affaires, le moins cher possible, ... Ainsi, l'écorésistant économique, pourra adopter certains comportements (les écogestes d'économies d'énergie, l'achat groupé ou les ventres privées sur le net) mais n'ira pas jusqu'à investir dans ces nouveaux produits écologiques qui sont considérés comme des investissements 'qu'on ne peut pas se permettre".
  • Ainsi, quand on regarde qui achète des produits comme des fontaines à eau gazeuse, des chargeurs solaires, des récupérateurs d'eau de pluie, des composteurs, on constate qu'on ne trouve que rarement de clients appartenant aux foyers les moins aisés. Pourtant, une fois leur achat remboursé, ces produits font faire de vraies économies sur le budget. Mais voilà, le budget de ces personnes ne leur permet pas d'investir, même un peu, même pour des produits qui à terme allègeront leur budget.


L'écorésistant parano

  • L'écorésistant parano est une catégorie qu'on a vu apparaître en 2008, après une phase intense de communication sur le réchauffement climatique. Avec la conjonction de la crise économique, d'un surcroît d'actualité sur des produits causant des problèmes sanitaires (parabens, phtalates, bisphénols, ..) et surtout avec la crise de pouvoir d'achat, l'écorésistant parano s'est manifesté. Il a commencé à réagir à certaines obligations économiques : notamment celle de ne plus acheter que des ampoules basse consommation (fluocompactes ou led) au détriment des ampoules à incandescences classiques désormais interdites.

Ces ampoules basse conso, c'est de la foutaise !! les gens ne voient pas que c'est pour nous faire acheter toujours plus que les fabricants nous les proposent ?! acheter toujours plus, voilà pourquoi on interdit les vieilles ampoules. Moi j'en ai fait un stock parce que, désolé, mais leurs nouvelles ne marchent pas aussi bien qu'ils le disent et coûtent bonbon."

  • Ce témoignage laissé sur un internaute de consoGlobe est typique : "ils", les représentants des Pouvoirs économiques, ont inventé les achats de produits durables pour nous faire acheter toujours plus ; pour rouler le consommateur dans la farine, derrière des arguments (le réchauffement, le trou de la couche d'ozone) dont on doute également.


L'écorésistant intello

  • Vous l'avez peut-être rencontré. Contrairement au climato-sceptique, l'écorésistant écolo n'adopte pas une consommation "durable" faite de produits verts ou de comportements quotidien (écogestes) car il trouve qu'ils sont trop futiles à l'échelle de la question écologique, planétaire, complexe, ...

"On parle de modifications à une échelle géologique, de milliards de tonnes de carbone, des milliards de tonnes de polluants générés par les industries et la structure économique mondiale. Fermer mon robinet quand je me lave les dents, éteindre la lumière ou acheter un chargeur solaire est ridicule : ça ne pèse rien. Ce n'est pas là où ça se joue" (Thierry, ingénieur informatique, 44 ans)

  • Bref, l'écorésistant écolo a une vision macro des questions environnementales et ne croit pas aux actions individuelles micro économiques. Pour lui, ce n'est pas en changeant de comportement de consommation qu'on fait avancer les choses : le changement est de la responsabilité des États, des organisations internationales capables de faire évoluer le droit (les accords internationaux). Même les grandes entreprises, soumises à concurrence, ne changent pas d'elles-mêmes pensent-il. Pour lui, un bon exemple d'écologie pratique qui lui parait digne de se mobiliser est le traité de Montréal par exemple, qui a su, par l'interdiction des CFC, réduire le trou de la couche d'ozone, mais sur des dizaines d'années.

L'écorésistant est trop intello au sens où il a une conscience et une connaissance trop aiguës de la globalité, de la complexité, de l'intrication des phénomènes écologiques et surtout de leur ampleur. Le petit geste du citoyen consommateur lui parait dérisoire au regard de la taille des enjeux planétaires.

  • Eirik, cadre dirigeant d'un groupe de distribution, nous déclare "Moi, perso, je veux bien faire des efforts, mais franchement, faudrait que ce soit ma boîte qui s'y mette. Là ça aurait un impact car on manipule des grandeurs un peu significatives en termes de conso de papier, d'eau, de solvants, d'énergie, de transports, ... Mais bon, faut être honnête on n'avance que si on a y un intérêt en tant qu'entreprise, sinon on reste dans la parlotte. Par exemple, faudrait que j'équipe nos commerciaux de bagnoles électriques, mais on reste au diesel pour l'instant."

Quand on lui parle de la nécessité de faire quelque chose à son niveau, un réponse revient souvent : "C'est pas si simple ..."

L'écorésistant traditionnaliste

  • L'écorésistant est un consommateur qui a du mal à changer ses habitudes et qui est souvent à la traîne en matière d'adoption de nouvelles technologies. Disons le clairement, c'est un consommateur moins éduqué, moins diplômé que la moyenne.


L'écorésistant extrémiste

  • L'écorésistant est un consommateur qui trouve que la consommation responsable et les nouveaux comportements de consommation ne sont pas vertueux, ne vont pas assez loin. Pour lui ce qui contient le mot consommation est encore trop suspect.

Cet écorésistant extrémiste se trouve dans le rang des écologistes "durs" dont les éco-warriors anglo-saxons sont des figures emblématiques. En France, on le trouve chez les partisans de la décroissance, de la sobriété volontaire et dans le noyau central des militants écolo. Pour eux, il en faut pas réformer la consommation, il faut l'éliminer au maximum.

Pour lui, la voiture électrique n'est pas un progrès car elle reste une voiture à acheter : la réaction de Denis Beaupin, responsable écologie de la Mairie de Paris, à l'apparition de l'auto-partage de voiture électrique à Paris en octobre 11 est presque caricaturale. Alors que la majorité applaudit, lui trouve que la Blue car, la voiture électrique parisienne, n'est pas un progrès car elle "n'incite pas les gens à prendre les transports en commun".


L'écorésistant agnostique

  • C'est un peu le Saint Thomas des consommateurs : il doute et se pose beaucoup de questions. Les produits responsables et les nouveaux comportements ne le convaicent pas.

Ses principales interrogations sont autant de frein au changement :

  • le manque de crédibilité de la promesse environnementale chez certains produits, favorisé par le Greenwashing
  • la confusion de différentes sources d’information, accentuée par la prolifération des blogs ou sites plus ou moins improvisés qui ne font que recopier l'information, y compris les idées reçues
  • les doutes sur la justification d’un prix plus élevé, renforcées par la réalité prix de l'alimentaire bio ou du textile bio…




Sur la Nouvelle consommation et les nouveaux comportements de consommation

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