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Maximum thermique du Paléocène/Eocène

Maximum thermique du Paléocène/Eocène

Un article de Encyclo-ecolo.com.

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Le Maximum thermique du Paléocène/Eocène

Le Maximum thermique du Paléocène/Eocène ou PETM en anglais, est un phénomène climatique qui s'est déroulé il y 55 millions d'années. Le passage du Paléocène à l'Eocène, il y a 55,8 millions années, a été marqué par la plus rapide et importante perturbation climatique du Cénozoïque.

Le Maximum thermique du Paléocène/Eocène s'avère donc être l'événement climatique le plus comparable à la crise climatique actuelle.

le Maximum Thermique du Paléocène-Eocène, ou PETM a été une période de réchauffement qui s'est étalée sur une durée de 220.000 an.

Selon une étude de l'institut océanographique Scripps de l'université de Californie, une phase de réchauffement climatique a radicalement modifié la circulation des courants il y a 55 millions d'années. Des mesures des niveaux de carbone 13 ont été faites sur des échantillons prélevés en 14 zones de quatre océans, sur les couches de sédiments profonds antérieurs, contemporains et postérieurs au phénomène PETM.

Ce phénomène, baptisé Maximum thermique du Paléocène/Eocène a entraîné une hause de la température terrestre de de 5 à 8 °C en très peu de temps. La Circulation Thermohaline a été bouleversée par une inversion des courants profonds pendant au moins plusieurs dizaines de milliers d'années. La circulation thermohaline (les courants océaniques) avait effectué un demi-tour complet sous l'effet du PETM, avant de se s'inverser à nouveau.


Les raisons ayant causé le PETM ne sont pas claires : parmi celles-ci,

  • une série d'éruptions volcaniques qui auraient dégagé des milliers de gigatonnes de dioxyde de carbone,
  • la rupture de poches de méthane près des côtes, scellées par la glace et libérées par le réchauffement du climat et le recul des eaux,
  • chute de météorites,
  • Les hydrates de méthane sont souvent évoquées

Le role des hydrates de méthane dans le Maximum Thermique du Paléocène-Eocène

Le rôle des hydrates de méthane a été mis en avant pour deux périodes : le maximum thermique Paléocène Eocène (PETM) et la crise Permien Triassique (P-T), survenues il y a respectivement 55 Ma et 250 Ma.

Ces périodes plus anciennes sont bien évidemment plus spéculatives, et l’hypothèse hydrate de méthane n’est plus la seule sur les rangs, non plus que l’hypothèse réchauffement comme source de leur déstabilisation : météorite, volcanisme intense et tectonique des plaques figurent en bonne place, notamment pour l’extinction P-T (et aussi pour le PETM dans le cas du volcanisme). Certains spécialistes évoquent l’hypothèse clatrates, mais il est difficile dela confirmer.


Pour le PETM, G. Schmidt et D.T. Shindell ont élaboré un modèle pour analyser les différents scénarios en rapport avec les hydrates de méthane. Ils concluent à un relargage plausible de 1500 Gt étalé sur 500 à 20.000 ans, avec un pic de forçage radiatif compris entre 1,5 et 13,3 W/m2, la valeur la plus probable (la plus conforme aux autres proxies) étant de 3 W/m2. C’est beaucoup et très peu à la fois, puisque cela correspond au forçage total des gaz à effet de serre sur la période 1750-2000. Forçage dont on sait qu’il n’a représenté que 0,8°C environ de hausse des températures de surface.

Par ailleurs, les conditions du PETM sont-elles comparables à notre époque ?

NON, les travaux sur les isotopes 018 et le ratio Mg/Ca des foraminifères montrent que les températures des océans profonds en régions tropicales et subtropicales étaient plus chaudes de 5 à 6°C par rapport à l'époque actuelle. On a relevé des températures de fonds océaniques (aujourd'hui à 3-4 °C) de 12-13°C dans l'Atlantique, 14-16°C dans le Pacifique et même 17-21°C dans l'actuel Océan arctique (Tripati 2005).

Nous sommes aujourd'hui assez loin d'un tel réchauffement des fonds océaniques, même en cas de forte amplification sur l'Arctique, étant donné la lenteur de la diffusion de chaleur des couches superficielles vers le fonds. Le précédent du PETM ne peut êdonc tre sérieusement invoqué pour une comparaison avec notre époque - du moins à l'échelle des quelques siècles et sans doute millénaires à venir

Que peut-on conclure des travaux sur les hydrates de méthane ? - Il est très improbable que les hydrates de méthane aient joué un rôle important au cours des dernières centaines de milliers d’années. - Il est très peu probable qu’ils jouent un rôle majeur de rétroaction à brève échéance (quelques siècles), même dans la zone où le plus fort réchauffement est attendu (Arctique). - Il est probable qu’ils aient eu une influence sur le climat dans des périodes plus anciennes, notamment lors du maximum thermique Paléocène Eocène. - Il est pour le moins périlleux dans ces conditions d’agiter le spectre d’un dégazage massif des hydrates de méthane comme un scénario catastrophe plausible pour le réchauffement climatique en cours. source : climat-sceptique.over-blog.com/1-categorie-555381.


[modifier] A lire sur le réchauffement climatique


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